Education : Un décret contre le hors contrat et l’école à la maison
DEMOCRATURE : IMPLANTER A TOUT PRIX LA PENSÉE UNIQUE
Discrètement, en pleines vacances de la Toussaint, le Premier ministre Valls et le digne successeur de Peillon, le ministre de l’éducation nationale Belkacem, ont publié un décret qui renforce le contrôle étatiste sur l’instruction dans la famille et les établissements d’enseignement privé hors contrat. L’école à la maison et les écoles indépendantes sont toujours dans le collimateur du pouvoir socialiste qui s’appuie, il faut le dire, sur un corps législatif patiemment élaboré depuis des décennies par la droite comme par la gauche, et qui ne demande qu’à être mis en œuvre. Le décret, véritable instrument de dictature, met en place un contrôle des contenus des connaissances que les enfants sont censés recevoir partout, dans le public comme dans le privé et à la maison.
Le contrôle du contenu des connaissances de tous les enfants organisé par décret
C’est une manière de rendre conforme l’enseignement dispensé en dehors du cadre directement contrôlé par l’État en obligeant chacun, directeurs, enseignants, parents d’élèves scolarisés à la maison, responsables de transmettre aux jeunes les « connaissances et compétences attendues à la fin de chaque cycle d’enseignement de la scolarité obligatoire ». Pour parler plus clairement, cela veut dire que les écoles hors contrat et les parents qui instruisent leurs enfants à domicile doivent respecter les programmes officiels en s’assurant qu’à plusieurs étapes de la scolarité, tous les élèvent en aient acquis essentiel.
Ironie involontaire, les décrets parlent de la nécessaire « vérification de la progressivité des apprentissages » : sachant que l’enseignement de la lecture, des mathématiques, de la grammaire, de l’histoire est tout sauf progressif dans les programmes officiels qui font plutôt à désapprendre à lire, à compter, et à comprendre l’écrit et l’héritage culturel, on serait tenté de rire aux éclats. Hélas, c’est le plus souvent une tragédie du décervelage qui se produit sous nos yeux dans les écoles contrôlées par l’Etat. Si tant de parents choisissent le hors contrat ou l’école à la maison, avec tous les sacrifices que cela suppose, c’est justement pour y échapper.
Valls et Vallaud-Belkacem publient un décret contre le hors contrat et l’école à la maison
Et c’est intolérable, du point de vue d’un Etat aussi socialiste que tyrannique. L’école de la République ne supporte pas de voir ses proies lui échapper et ce d’autant qu’elle est chargée de transmettre tous les faux dogmes de la pensée unique.
Aux termes du décret, « l’autorité de l’Etat compétente en matière d’éducation peut désormais se référer » à ces objectifs de compétences. L’exposé des objectifs du décret précise curieusement que cette vérification se fera « en tenant compte des méthodes pédagogiques retenues par l’établissement ou par les personnes responsables des enfants qui reçoivent l’instruction dans la famille ». Est-ce à dire que ces méthodes, à défaut des contenus, restent libres ? Quoi qu’il en soit, le décret ouvre un droit de regard des inspecteurs sur lesdites méthodes. Il est difficile de croire que tout cela soit innocent, même si plus loin le décret affirme qu’il faut tenir compte « des choix éducatifs effectués et de l’organisation pédagogique propre à chaque établissement ».
Le « socle commun des connaissances » est au cœur du décret. Il a été mis en place à l’origine en 2005 par la loi d’orientation sur l’école de François Fillon, et d’emblée, il contenait des références à la mixité sociale et sexuelle, à la proscription des stéréotypes culturels assignant des rôles ou des métiers plutôt au garçon ou fille. On y trouvait aussi l’enseignement de langues étrangères avant même que le français ne soit maîtrisé, la dangereuse omniprésence de l’informatique…
La fin de la vraie liberté pour les écoles hors contrat ?
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