Trafic : Le marché du miel inondé de produits frauduleux !
Si vous êtes un gros consommateur de miel, évitez les miels de supermarché, chers de toutes façons. Il existe dans les biocoop un miel bio toutes fleurs à 12 euros le kg. Sinon, privilégiez les apiculteurs locaux, ceux que vous connaissez de préférence. Il y a, je l’ai vu, des apiculteurs indélicats qui pour assurer leurs ventes auprès des touristes lorsqu’ils ont une baisse de production achètent des bidons de 100 litres de miel des pays de l’est et le revendent sous leurs étiquettes de miel régional, genre « rucher de machin chose »…
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Faux étiquetage, origine trafiquée ou ajout de sirop de sucre: le marché international du miel est inondé de produits frauduleux. Entre 2007 et 2013, l’exportation de miel dans le monde a augmenté de 61%.
«Le miel adultéré (modifié ou falsifié), c’est le principal fléau pour l’industrie apicole, plus que les pesticides ou les problèmes sanitaires», a assuré à l’AFP le professeur argentin Norberto Garcia, invité au 21e Congrès de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), à Clermont-Ferrand. M. Garcia, qui est également le président de l’Organisation internationale des exportateurs de miels, a constaté que les exportations de miel ne cessent de croître: alors que le nombre de ruches a augmenté dans le monde de 8% de 2007 à 2013, l’exportation de miel dans le monde a augmenté de 61%.
Dans l’hémisphère «oriental» – allant de l’Ukraine à Taïwan -, la tendance est encore plus criante avec une hausse de ruches de 13% quand les exportations explosent de 196%, selon des chiffres croisés de la FAO et des Nations Unies. «Ces statistiques montrent une choquante anomalie allant complètement à l’encontre des tendances mondiales de baisse de productivité des ruches», a souligné M. Garcia devant un parterre d’apiculteurs réunis au congrès de l’Unaf, qui se tient jusqu’à dimanche.
Alors comment justifier de tels volumes? «La fraude est responsable de l’injection de volumes très importants de miels dilués à bas prix sur le marché mondial», a affirmé celui qui travaille également au sein de la société argentine Nexco, spécialisée dans l’exportation de produits du rucher. Car «la production mondiale n’est pas suffisante pour répondre à la demande mondiale». A l’image de la Chine: avec 450.000 tonnes produites par an (dont 150.000 tonnes sont exportées à l’étranger), le pays, qui est par ailleurs le premier pays producteur et consommateur de miel dans le monde, est loin de satisfaire une demande locale avoisinant les 700.000 tonnes par an, selon d’autres chiffres que M. Garcia s’est procuré auprès de sources non officielles chinoises.