Si ça vous a échappé : Des nanoparticules potentiellement cancérigène dans 100 confiseries pour enfants
Peut-être n’aurez -vous pas vu l’info sortie à propos des bonbons d’Halloween. L’affaire est plus grave que les bonbons sortis spécialement pour l’occasion. C’est toute l’année et dans énormément de friandises que mangent les enfants. En effet, cela touche pas moins d’une centaines de confiseries et même de gâteaux et de chocolats.
Toujours la même question lancinante se pose. Est-ce un laisser-faire voulu ? Auquel cas, c’est de l’ordre du crime organisé. Je n’arrive pas à répondre à cette question qui ressurgit sans arrêt dans de multiples scandales liés à notre environnement sanitaire. Quelle est la part de conscience de ceux qui ferment les yeux ?
Vous avez peut-être déjà repéré la mention de ce colorant sur des produits alimentaires : le « E171 ». Il s’agit de dioxyde de titane. Il sert à améliorer l’aspect du produit en lui donnant une blancheur immaculée ou en faisant briller bonbons et glaçages. Une enquête de l’association Agir pour l’environnement révèle que plus de 100 produits destinés aux enfants contiennent ce colorant [1] : bonbons Têtes brulées, Elodie, Fizzy, chewing-gumAirwaves, Hollywood, Freedent, Malabar, confiserie M&M’s (Mars), Skittles, gâteaux LU, chocolats Milka (Mondelēz International), décorations gâteaux Vahiné (McCormick)…
Problème : le dioxyde de titane contient des particules d’un diamètre moyen de 100 à 130 nanomètres. « Les particules de taille extrêmement petite (un milliardième de mètre) ont la capacité de franchir les barrières physiologiques (intestins, cerveau, reins…), de pénétrer dans l’organisme et de s’y accumuler », précise Agir pour l’environnement. Pour le journaliste Roger Lenglet, il s’agit d’une « bombe sanitaire » dans la mesure où ces particules peuvent avoir des effets mutagènes, cytotoxiques, cancérigènes, voire même neurotoxiques (notre entretien). Or, les enfants sont en première ligne : ils ingurgiteraient deux à quatre fois plus de titane que les adultes du fait de leur consommation de sucreries.
Infraction à la réglementation européenne
L’étiquetage des nanoparticules dans l’alimentation est théoriquement obligatoire depuis décembre 2014. Le règlement européen « INCO » prévoit l’obligation d’apposer sur l’étiquette la mention « nano » entre crochets, avant le nom de l’ingrédient concerné, à compter de fin 2014 [2]. « Mais la pression des lobbys industriels pour un allègement de cette obligation a retardé l’entrée en vigueur de cette mesure », relève Avicenn, un association de veille citoyenne sur les nanotechnologies. « A notre connaissance, aucune mention [nano] ne figurait en tout cas en juin 2016 sur les étals français. »
Les nanoparticules de dioxyde de titane sont pourtant classées comme « cancérigène probable » pour l’être humain depuis 2006 par le Centre international de recherche sur le cancer. En 2014, l’Anses – l’autorité sanitaire française en matière d’alimentation – préconise même de les classer comme substances dangereuses afin de permettre des mesures de restriction [3]. L’institut sanitaire des Pays-Bas (RIVM) vient d’alerter sur leurs risques pour le foie, les ovaires et les testicules [4]. « Après le scandale de l’amiante, comment accepter que les enfants soient les cobayes de ces substances dangereuses qui envahissent notre alimentation à notre insu ?, interpelle l’association Agir pour l’environnement. N’ayant aucune utilité pour le consommateur tout en leur faisant courir des risques inutiles, un moratoire sur la nano-malbouffe s’impose ! »
Sources de l’article http://www.bastamag.net/Nanoparticules-du-dioxyde-de-titane-dans-plus-de-cent-sucreries
Du même site :
Etats-Unis : violente répression des Sioux opposés à un projet d’oléoduc
http://www.bastamag.net/Etats-Unis-violente-repression-des-Sioux-opposes-a-un-projet-d-oleoduc