Extinction des espèces sauvages : Le phénomène s’accélère.
Le dernier rapport publié tous les deux ans ne vient pas corriger le précédent, au contraire. Le processus d’extinction des espèces s’étend inexorablement.
Plus de la moitié des animaux sauvages ont disparu en quarante ans
Les populations d’éléphants d’Afrique déclinent en raison de la perte et de la dégradation de leurs habitats et du braconnage de l’ivoire. (Tony Karumba/AFP)
Par Audrey Garric
La pression exercée par l’humanité sur les écosystèmes est telle qu’il nous faut chaque année l’équivalent de 1,6 planète Terre pour satisfaire nos besoins, selon le WWF.
L’étude, réalisée tous les deux ans en partenariat avec la société savante Zoological Society of London et l’ONG Global Footprint Network, se fonde sur deux indicateurs principaux, tous deux au rouge. Le premier, l’indice Planète vivante, mesure l’abondance de la biodiversité à partir du suivi de 14 152 populations (groupes d’animaux sur un territoire) appartenant à 3 706 espèces vertébrées de mammifères, d’oiseaux, de reptiles, d’amphibiens et de poissons répartis aux quatre coins du globe. Les invertébrés, eux, n’ont pas été étudiés. S’il ne consiste pas en un recensement exhaustif de la vie sauvage, il indique en revanche l’évolution de ses effectifs au fil du temps.