Billet : Sommes-nous au bord d’une révolution ?

Les manifestations de policiers contre l’État dont ils sont les protecteurs et les garants sont-elles les signes avant-coureurs d’un mouvement général plus large et plus profond ?

L’origine de cette manifestation est l’horrible fait divers de Viry-Chatillon.

Ce fait divers criminel qui a vu des policiers bloqués dans leur voiture incendiée par des voyous qui espéraient les y faire rôtir, n’a pas de qualificatif assez dur pour exprimer ce que je ressens encore. C’est immonde. A côté d’un acte pareil, les échanges de coup de feu entre flics et voyous ressemblent à un conte pour maternelle.  Ces jeunes qui ont fait ça sont de dangereux psychopathes.

Ce qui est en haut est en bas. Mafia en haut, mafia en bas. Criminels en haut, criminels en bas et là on touche le fond, l’ignoble, l’inhumain.

Quelle société formons-nous ? Une société où la  préoccupation essentielle est l’avoir et où pour y arriver on est prêt à  transgresser toutes les limites.  Une société dont les plus hauts degrés qui devraient en être le modèle, étalent au contraire sa décrépitude. Et la pourriture est terriblement contagieuse.  Ce n’est pas une excuse, certainement pas. C’est une explication.

Vous le savez bien vous tous qui avez élevé des enfants, une des grandes clés de l’éducation pour le passage au stade d’adulte est la responsabilisation.  Apparemment, ce n’est pas compris par tout le monde : nous sommes dans une société totalement infantilisée de l’irresponsabilité. Nous sommes assurés pour tout ou pour rien, quand aux nantis ils écrivent leurs propres règles qui leur éviteront d’avoir à assumer quoi que ce soit. Malgré ces garanties, ils continuent de mentir, mentir effrontément comme des mômes, le doigt dans le pot de confiture.

Dans le cas que j’évoque, il me semble que le jeu de ces cités pourries par les trafics en tous genres qui sont devenues des zones de non-droit criminelles a assez duré. Il va bien falloir faire comprendre à ces petits caïds que le règne de la toute puissance et de la terreur c’est fini et les mettre face à leurs choix.  Et là, je ne vois pas de tolérance possible.. Pas plus de cadeau qu’il en font aux gens qu’ils terrorisent, aux mômes qu’ils droguent et qu’ils enrôlent dans leur réseaux. Pas plus de pitié qu’ils en ont eu pour ces malheureux qu’ils ont voulu faire rôtir à petit feu. Il faut reprendre ces quartiers en main et les rendre à leurs habitants.  Ces cités ne sont pas compatibles avec une vie démocratique et digne.

Tolérer étymologiquement signifie porter, supporter. Quand on en est à l’intolérable, il n’y a plus rien à supporter.

Le problème est qu’au stade de pourrissement du problème où nous sommes, il n’y a plus d’autre solution pour l’État que de s’imposer par la violence.

(Il y aurait une longue analyse à faire sur la débine de ces citées qui se dégradent depuis des décennies dans l’indifférence totale.  Mais ce n’est pas le sujet ici).

Pour moi, le maître mot dans toute relation, quel qu’en soit le type, est « respect » puisque nous ne sommes pas encore assez évolués pour comprendre qu’en réalité il n’est qu’une infime partie des vertus de l’amour.  Contrairement à ce que pensent certains, l’amour n’est pas le laisser-aller, le laisser-faire. L’amour ce n’est pas « Barbie Lac du Cygne » ou « Surboum chez les Bisounours ». L’amour, c’est beaucoup de maîtrise, de rigueur, de force. C’est une plénitude qui vous rend solide comme un roc.

Se faire respecter pour un État, c’est le minimum lorsque l’on est dans l’incapacité de se faire aimer.  Mais il y a un hic.. Le respect, s’exemplarise, se mérite, se suggère, et vu sous cet angle, l’on peut comprendre que ce ne soit pas évident pour de plus en plus de membres de la communauté France. 

De ce fait, pour la base il n’y a plus qu’une réponse possible aux errements et aux provocations d’un  pouvoir méprisable et méprisant tandis que pour le sommet autiste il ne reste qu’une seule option pour s’imposer malgré tout.  Ce non-choix pour l’une et l’autre est malheureusement le même : la violence.

Oui, nous ne sommes peut-être pas loin d’une révolution.

Galadriel

 

A lire : Il y a en France comme un parfum de révolution.

http://www.2012un-nouveau-paradigme.com/2016/10/il-y-a-en-france-comme-un-parfum-de-revolution.html

Image à la Une : Ibid

Signalé par Graine de Piaf

 

 

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