Existe-t-il un rapport entre les os et la santé mentale ?
Reçu de a.soleil que nous remercions.
Commentaire. L’os représente notre valeur, la perte de valeur osseuse va de pair avec les sentiments de perte de valeur de soi, porte d’entrée de la pathologie psychiatrique.
Combien de personnes sont à la fois déprimées et déminéralisées ?
Combien de femmes, vivant mal la ménopause, chez qui apparait dans le même temps une ostéodensitométrie de déminéralisation.
De même, tout ce qui renforce l’os comme la vitamine D, renforce la confiance en soi et, par conséquence, la santé psychiatrique.
La vitamine D est d’une grande aide dans toutes les maladies auto-immunes, justement parce qu’il y a un doute profond de soi, et que la vitamine D renforce la conscience et l’identité de soi.
Cet article vient une fois de plus montrer le lien esprit corps, il s’insurge de plus contre le morcellement de l’être humain, ce fait est rare dans un article de la littérature médicale classique pour que nous le soulignons.
Mon être, mon os, nous dirait l’Hébreu, selon Annick De Souzenelle.
En hébreu, il n’y a pas vraiment de mot pour dire le corps, la bible parle de « mon os ».
L’ARTICLE :
« Ce sont tous des ignorants. C’est du poumon que vous êtes malade. » Bien que ce ne soit nullement sa finalité principale, cette caricature de Molière dans Le Malade imaginaire (Acte III) a l’intérêt de suggérer qu’il peut y avoir des liens entre des domaines a priori fort éloignés de la médecine.
Cette possibilité plane sur une réflexion proposée par des chercheurs d’Australie, et relative aux liens plutôt inattendus entre la santé mentale et celle des os ! (1) Confirmant le caractère global de la médecine et l’aspect arbitraire et insidieux de son morcellement en spécialités étanches les unes aux autres, cette relation surprenante entre les troubles psychiatriques et une faible densité minérale osseuse a été montrée « dans la dépression et la schizophrénie, chez l’homme comme chez la femme, dans les pays occidentaux et non-occidentaux » rappellent les auteurs. Malheureusement, les traitements proposés en psychiatrie « ne favorisent pas nécessairement une santé osseuse optimale » car il existe « de nombreuses preuves suggérant que les agents psychotropes ont des effets délétères sur les os (2). » Mais, malgré ce lien, les recommandations classiques pour le suivi des troubles de l’humeur ou psychotiques « ne soulignent pas l’intérêt de surveiller aussi la santé osseuse. »
Un paradoxe en termes d’âge
Dans ces liens insolites entre santé osseuse et santé mentale, les auteurs indiquent un « paradoxe frappant en termes d’âge », car si les conséquences d’une faible densité minérale osseuse sont surtout évidentes chez les personnes âgées, l’origine de ce problème remonterait à une période plus précoce dans l’existence : « non seulement il y a accumulation rapide des os à l’adolescence, mais c’est l’âge d’apparition de la plupart des troubles psychiatriques majeurs, et « où opèrent la plupart des facteurs de risque environnementaux touchant à la fois les os et la santé mentale. »
Quoi qu’il en soit, une meilleure attention devrait être accordée à ces liens, en particulier quant aux possibles effets indésirables de certains antidépresseurs sur le fonctionnement osseux, dans la mesure où « des récepteurs à plusieurs monoamines sont présents sur les ostéoblastes et sur les ostéoclastes, avec manifestement un rôle important. »
Dr Alain Cohen
Références
1) Williams LJ coll.: Is there a nexus between mental and bone health? Aust N Z J Psychiatry, 2016; 50: 829–830.
2) Fernandes BS et coll.: Effects of depression and serotonergic antidepressants on bone: Mechanisms and implications for the treatment of depression. Drugs & Aging 2016, 33: 21–25.
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(Pratiquant le décodage biologique des maladies il y a longtemps que je connais cela, mais il est bon que le public soit averti car beaucoup trop de personnes l’ignorent ou n’y croient pas !)
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