Pratique : Comment bien conserver fruits et légumes ?
C’est avéré : consommer fruits et légumes frais est bon pour la santé. Encore faut-il savoir les conserver. Grand air ? Frigo ? Ensemble ou séparés ? Sac plastique ou sac papier ? Toutes nos bonnes astuces pour se faire plaisir sans gaspiller.
Par Gary Laski –
10 millions de tonnes. Rien que ça. Non, il ne s’agit pas de la consommation annuelle de fruits et légumes des Français, malheureusement. Ce chiffre, résultat d’une étude de grande ampleur publiée fin mai par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, correspond au gaspillage alimentaire chaque année en France… Et plus de la moitié des aliments jetés seraient des fruits et des légumes ! Une aberration économique et écologique qui a poussé l’Agence a lancé une grande campagne de sensibilisation, baptisée « Ça suffit le gâchis ! ».
Circonstance atténuante, histoire de ne pas être systématiquement dans la culpabilisation : les fruits et légumes s’abîment vite. Alors si vous souhaitez suivre les recommandations d’usage – à savoir 5 fruits et légumes par jour – et profiter au maximum de leurs nutriments et de leurs vertus thérapeutiques reconnues par des études – protection cardiovasculaire, risques de cancer diminués… –, il est grand temps d’apprendre à les conserver correctement.
En réalité, on peut échapper à l’alternative de l’abstention craintive ou du gaspillage absurde, pour peu qu’on sache que chaque légume et chaque fruit se conserve d’une façon différente. Mais rendons-nous à l’évidence : ce savoir se perd, à cause de la culture du « sous vide » et du surgelé. Réapprendre les bons gestes et les bons réflexes est une manière de suivre une alimentation saine, équilibrée et surtout, savoureuse.
À bannir du frigo
Savez-vous par exemple que les fruits aiment le sec et les légumes l’humidité ? C’est bon à savoir, surtout si vous possédez un réfrigérateur à même de contrôler ce facteur essentiel à la conservation des aliments.
Les avocats se conservent, quant à eux, à température ambiante. Pour les faire mûrir plus vite, une technique consiste à les mettre dans un sac en papier avec une banane, celle-ci dégageant beaucoup d’éthylène, propre à faire mûrir les aliments placés côte à côte.
Si vous voulez ralentir leur maturation, vous pouvez les mettre au frais. Pour ma part, comme j’en fais une consommation soutenue pendant l’hiver, je préfère les placer dans un torchon au placard : ils mûrissent ainsi en douceur, et je les consomme deux à trois jours après les avoir achetés.
Les courges, elles, s’accommodent très bien de la température ambiante. Les patates douces pour leur part, de même que les pommes de terre, se conservent dans un endroit sec et aéré, où elles se garderont deux à trois mois.
Quant aux pommes de terre, il vaut mieux les conserver dans le noir, et jamais avec les oignons, car les unes et les autres se mettront à mûrir puis à pourrir très vite !
Herbes et condiments : de la délicatesse
Le basilic ne va pas au frigo : enveloppez votre plant dans un sachet plastique lâche, et gardez-le tant qu’il ne noircit pas.
L’ail se satisfait également de la température ambiante. Les têtes se conservent 3 à 5 semaines, mais les gousses séparées ne durent pas au-delà de 10 jours ; il ne faut donc les détacher que si vous les utilisez.
J’ai toutefois eu de mauvaises surprises en achetant des filets d’ail, les conditionnements de supermarché rendant parfois difficile l’évaluation de la fraîcheur du produit. Regardez donc bien : si la surface des gousses s’effrite un peu trop facilement, ce n’est pas bon signe.
Les oignons se conservent deux à trois mois dans un endroit frais, sec et aéré, de même que les amandes, les noix et les noisettes. Si vous avez des oignons coupés, mettez-les au frigo. Répétons-le : oignons et pommes de terre ne font pas bon ménage.
À ce titre, je vous enjoins à consommer autant que possible de l’ail, de l’oignon et de l’échalote (de même que les fruits et les légumes secs, ainsi que les fraises) d’origine française. Ce n’est pas par chauvinisme exacerbé, mais parce que notre pays est l’un des cinq de l’UE à autoriser l’irradiation systématique de ces aliments lorsqu’ils sont importés. L’oignon qui pousse encore tandis que vous le conservez n’a pas été irradié, et la différence de goût est évidente.
On ne connaît malheureusement pas toutes les conséquences de l’irradiation des aliments, poliment appelée « ionisation ». Elle sert à détruire certains virus et bactéries nocives, mais pourrait induire selon certains auteurs des cas de cancer. Des cas de problèmes neurologiques chez les chats mangeant régulièrement de la nourriture ionisée ont été avérés. Si vous ne pouvez vous permettre d’être locavores, évitez quand même les produits d’importation pour tous les aliments qui relèvent de ce procédé de conservation.
Les fruits qui aiment le grand air .../..
Suite de ce très intéressant article : http://www.plantes-et-sante.fr/manger-sain/comment-bien-conserver-les-fruits-et-les-legumes
Merci à Graine de Piaf qui nous l’a signalé.