Rentrée. Protéger les enfants : Fournitures scolaires toxiques – Numérique à l’école

Rentrée : un tiers des fournitures scolaires trouvées dans les

cartables sont toxiques.

Dommage, c’est un peu tard, en Juillet s’aurait été mieux.

L’ARTICLE :

L’UFC-Que choisir a passé au crible 52 articles scolaires. Résultat : plus d’un tiers contiennent des produits indésirables. 

Feutres, stylos, cartables et substances chimiques ! A la veille de la rentrée, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir met en garde contre les substances indésirables contenues dans certaines fournitures scolaires, en particulier les feutres ou stylos parfumés et les colles à paillettes.

Selon les résultats de tests menés par l’association, sur 52 articles couramment trouvés dans le cartable des écoliers, plus d’un tiers des produits « sont à éviter et contiennent un triste florilège de substances indésirables », explique-t-elle dans un communiqué.

Parmi les produits trouvés : des phtalates (perturbateurs endocriniens) dans des crayons de couleur et dans des crayons de papier, du formaldéhyde irritant dans un stick de colle, des impuretés cancérogènes, des conservateurs ou des parfums allergisants dans des encres.

Les grandes marques ne font pas mieux

Acheter un produit de grande marque n’est pas forcément synonyme de garantie :

« C’est un produit Bic qui contient le plus d’allergènes et pour les cartouches d’encre, c’est chez Waterman et Paper Mate que nous avons trouvé les teneurs les plus élevées en méthylisothiazolinone, un conservateur particulièrement allergisant », affirme ainsi l’UFC-Que Choisir.

Les substances nocives peuvent « être ingérées lorsque les enfants mordillent les stylos et les crayons, ou passer à travers leur peau lorsque ceux-ci se tâchent les doigts avec de l’encre ou de la colle », rappelle l’association.

Un cadre réglementaire « laxiste » 

Pourtant, note-t-elle, mis à part une marque de feutres, « aucun des produits testés n’est en infraction, car ils bénéficient d’une situation réglementaire aussi vague que laxiste » en l’absence de textes spécifiques pour les fournitures scolaires, comme il en existe pour les jouets ou les tétines.

Aussi, au-delà d’une demande de retrait immédiat des feutres parfumés de la marque « Giotto Turbo scents » considérés comme non conformes, l’UFC-Que Choisir appelle les autorités à renforcer la réglementation afin de « prendre en compte la sensibilité des jeunes consommateurs ».

L’association recommande par ailleurs aux parents « de préférer les articles les moins à risques et déconseille l’achat des feutres ou stylos parfumés et colles à paillettes ».

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20160825.OBS6867/rentree-scolaire-evitez-les-stylos-parfumes-et-les-colles-a-paillettes.html

Article paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 129

A lire du même site : Cancer quand le psychisme s’en mêle par le Dr Olivier Soulier

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La numérisation à tout va des écoles est un désastre sanitaire et écologique. Les gouvernements français, toujours en retard de deux trains…

Les écrans imposés aux enfants : un risque sanitaire et un gaspillage de ressources

Pendant que certains cadres de la Silicon Valley inscrivent leurs enfants dans des écoles sans écrans, la France s’est lancée, sous prétexte de « modernité », dans une numérisation de l’école à marche forcée — de la maternelle au lycée. Un ordinateur ou une tablette par enfant : la panacée ? Parlons plutôt de désastre.

L’école numérique, c’est un choix pédagogique irrationnel, car on n’apprend pas mieux — et souvent moins bien — par l’intermédiaire d’écrans. C’est le gaspillage de ressources rares et la mise en décharge sauvage de déchets dangereux à l’autre bout de la planète. C’est une étonnante prise de risque sanitaire quand les effets des objets connectés sur les cerveaux des jeunes demeurent mal connus. C’est ignorer les risques psychosociaux qui pèsent sur des enfants déjà happés par le numérique.

Cet essai s’adresse aux parents, enseignants, responsables politiques, citoyens qui s’interrogent sur la pertinence du « plan numérique pour l’école ». Et s’il fallait au contraire faire de l’école une zone refuge, sans connexions ni écrans, et réinventer les pistes non numériques du vivre-ensemble ?

Philippe Bihouix, 44 ans. Ingénieur centralien, il a travaillé dans différents secteurs industriels comme ingénieur-conseil ou à des postes de direction. Il est l’auteur de L’Âge des low tech, vers une civilisation techniquement soutenable (Seuil, Prix de la Fondation d’Écologie Politique 2014). Il a deux enfants.

Karine Mauvilly, 38 ans. Historienne et juriste de formation, diplômée de Sciences Po Paris, elle a été journaliste puis enseignante en collège public, poste d’observation privilégié de la mutation numérique en cours. Elle a trois enfants.


- Le Désastre de l’école numérique. Plaidoyer pour une école sans écrans, par Philippe Bihouix et Karine Mauvilly, éditions du Seuil, 240 p., 17 €.

Source : Editions du Seuil

ARTICLE DE REPORTERRE

Image à la Une : L’internaute