Nutrition : Une forte consommation de viande favoriserait la dépression
Le choix de devenir végétarien peut être un choix personnel difficile. Mais réduire sa consommation carnée est un premier pas utile à la fois pour soi-même et pour la planète. Pour vous aider à lever le pied, voici un nouvel argument de poids qui vient s’ajouter à de nombreuses autres, notamment sur le cancer colorectal.
Viande : une forte consommation favoriserait la dépression
Par Ophélie Ostermann | Le 24 août 2016
Si l’on sait que la génétique, le mode de vie et l’environnement familial prédisposent à la dépression, ils ne sont pas les seuls facteurs. Une nouvelle étude de grande ampleur, publiée en août dans la revue British Journal of Nutrition, confirme que nos habitudes alimentaires influencent directement notre santé mentale. Une grande consommation de viande et de céréales raffinées favoriserait la dépression.
Des chercheurs américains et australiens ont souhaité étudier le lien entre une alimentation pro-inflammatoire et le risque de dépression. Pour ce faire, ils ont analysé le mode d’alimentation de plus de 6000 femmes australiennes (1) âgées en moyenne de 52 ans et qui participaient à une large enquête de santé (Australian Longitudinal Study on Women’s Health). Ces dernières ont été suivies pendant douze ans, de 2001 à 2013.
20 % de chance en plus de souffrir d’une dépression
D’après leurs observations, des menus quotidiens enrichis d’aliments anti-inflammatoires réduisent le risque de dépression. Selon les chercheurs, les femmes qui suivaient ce régime avaient 20 % de moins de risque de souffrir du trouble mental. L’explication est simple : les aliments dits « pro-inflammatoires » instaurent ou aggravent un état d’inflammation dans tout le corps y compris le cerveau. Or, d’après une étude canadienne publiée dans la revue Jama Psychiatry en 2015, une inflammation du cerveau peut expliquer la dépression. Le cerveau d’une personne dépressive présente 30 % de plus de marqueurs de l’inflammation que celui d’une personne en bonne santé.
Selon l’OMS, plus de 350 millions de personnes souffrent de dépression dans le monde. Pour limiter le risque grâce à son assiette, on enrichit son régime de fruits, de légumes, de produits de la mer, de céréales complètes, de noix et autres oléagineux, et de certaines huiles comme l’huile de colza. On limite en revanche les viandes rouges, la charcuterie, les fritures, les céréales raffinées, les pâtisseries, les sodas et boissons sucrées.
SOURCE DE L’ARTICLE :
Image a la une : Rue 89/2011