Rentrée 2016 : La sécurité des écoles est la « priorité absolue du gouvernement »

Tandis qu’en Allemagne le gouvernement recommande à sa population de faire des provisions en cas d’attaque terroriste, la France se concentre sur les établissements scolaires.

Quelle efficacité réelle ont ces mesures alors que le plan Vigipirate  est déjà en place et que, soyons lucides, il n’a rien empêché depuis Toulouse jusqu’à Nice en passant par Charlie et le Bataclan.

L’actuel président a annoncé sa candidature pour un nouveau quinquennat et qu’il doit, absolument, dans ce cadre, passer à tout prix pour le garant de la sécurité des citoyens La cible particulière des enfants est-elle un choix émotionnel tactique ? Dans ce ambiance malsaine  et cette lutte féroce pour le pouvoir qui se met en place, toutes les hypothèses viennent à l’esprit même les plus cyniques…

Cette accentuation des peurs et battage média sont-ils justifiés ou ont-ils pour but inavoué d’immobiliser par la peur une majorité de citoyens dont ils craignent les débordements dans une rentrée sociale qui pourrait bien être difficile pour eux ?

Voici un témoignage reçu par mail :

Cet  hiver les écoles primaires de ma ville (idem pour les collèges, lycées…) avaient reçu des consignes du rectorat (texte officiel de l’éducation nationale). Chaque école doit avoir un plan en cas d’attentat avec portes vers l »extérieur pour fuir, professeurs délégués, moyen de communication adaptés entre les enseignants etc. coût de ce document qui devait être réalisé par un prof de la sécurité : 270 E ttc (prix négocié pour l’enseignement privé du Morbihan par la DDEC auprès d’un 1/3).

Si il y a des craintes sérieuses, est-ce utile de terroriser des enfants jusque dans les coins les plus reculés de nos campagnes ? Je sens que les parents qui hésitaient à retirer leurs enfants de l’école pour faire de l’enseignement à la maison, vont voir leurs doutes s’évaporer… 

 

VOICI CE QUE PUBLIE OUEST FRANCE  AUJOURD’HUI :

Rentrée. La sécurité des écoles, « priorité absolue » du gouvernement

A quelques jours de la rentrée, pas moins de trois ministres détailleront mercredi les mesures prises pour assurer la sécurité des écoles, dans une France traumatisée par une série d’attentats djihadistes depuis un an et demi.

Les ministres de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem, de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et de l’Agriculture Stéphane Le Foll – dont dépendent les lycées agricoles – feront le point sur des mesures dont beaucoup ont déjà été annoncées.

Pendant l’été, une circulaire datée du 29 juillet adressée aux préfets et aux recteurs énumérait plusieurs dispositions, qui s’ajoutaient à de précédents textes publiés après les attentats du 13 novembre.

Dans cette circulaire, les ministres de l’Éducation et de l’Intérieur qualifient de « priorité absolue » la sécurité des écoles et des établissements scolaires. « Les récents attentats et le contexte de menace terroriste imposent une vigilance renforcée et nécessitent d’assurer sur l’ensemble du territoire la mise en œuvre effective des mesures particulières de sécurité », ajoutent-ils.

Plusieurs appels à tuer des enseignants

Les enseignants font partie des nombreuses cibles citées par le groupe État islamique (EI). Dans un numéro de novembre 2015, Dar-al-Islam, la revue francophone de propagande de l’EI, appelait à « combattre » et « tuer » les fonctionnaires de l’Éducation nationale, « des ennemis d’Allah » qui « enseignent la laïcité » et sont « en guerre ouverte contre la famille musulmane ».

Une école a déjà été la cible d’un attentat en France : en mars 2012, Mohamed Merah avait abattu, au nom du djihad, un enseignant et trois enfants d’une école juive à Toulouse, devant l’établissement puis dans la cour.

« Tout le monde sait qu’un établissement est une cible possible, n’importe où », tout comme « un train ou un centre commercial », relève Philippe Tournier, secrétaire général du principal syndicat des chefs d’établissement, le SNPDEN. « C’est un risque qui existe mais je pense que les établissements sont mieux préparés qu’ils ne l’ont jamais été, c’est une réalité ».

Un exercice simulant un attentat

A l’approche de la rentrée le 1er septembre, il déplore cependant qu’on demande aux personnels de « digérer nombre de choses qui sont hors de leur portée ». Les établissements n’ont pas de crédit supplémentaire pour embaucher, ou faire des travaux, ajoute-t-il.

Parmi les principales mesures de sécurité annoncées cet été figure l’organisation obligatoire de trois exercices de sécurité au sein des établissements (contre deux jusqu’à présent), dont un simulant un attentat avec intrusion.

Les autorités académiques doivent veiller à la mise à jour des répertoires téléphoniques des chefs d’établissement et des inspecteurs afin que toute alerte puisse être rapidement transmise. Sera testé la veille de la rentrée l’envoi d’une alerte par SMS.

« Une attention particulière sera portée aux abords » des écoles pour « renforcer la surveillance sur la voie publique » et « éviter tout attroupement préjudiciable à la sécurité des élèves », ajoutait le texte, répétant ainsi les consignes données fin 2015.

Il s’agit également d’« améliorer les capacités de résilience de la communauté scolaire, c’est-à-dire la capacité à ne pas se laisser surprendre et à avoir les bonnes réactions ».

Les ministres veulent ainsi augmenter le nombre de personnels d’encadrement (chefs d’établissement, inspecteurs, etc.) formés à la gestion de crise.

Suivi des élèves dans « un processus de radicalisation »

FIN DE L’ARTICLE ICI :

http://www.ouest-france.fr/education/rentree-scolaire/rentree-la-securite-des-ecoles-priorite-absolue-du-gouvernement-4430934

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IMAGE A LA UNE:  AFP/Miguel Medina pour Sud-Ouest