Deux visions très pessimistes de l’avenir..

Proposés à votre réflexion, deux articles qui  sont les points de vue subjectifs de ceux qui les écrivent, soyez-en bien conscients. Deux visions de l’avenir proche de spécialistes: l’un du terrorisme, l’autre de l’économie.

Il ne s’agit pas de semer la peur, juste de vous dire que c’est une hypothèse de ce à quoi nous pourrions nous attendre. J’insiste sur le conditionnel, car ni l’un ni l’autre ne sont voyants et les arguments qu’ils défendent sont leur propre synthèse des événements. Il y en a d’autres, il est vrai, mais les optimistes sont généralement du côté du pouvoir et de leurs satellites notamment sur le sujet de l’économie ce qui ne rend pas leur taux de crédibilité très élevés, vu le chapelet de mensonges et de manipulations que nous devons détricoter journellement.  Au sujet du terrorisme, eux aussi sèment la peur mais dans le but de nous mobiliser autour d’eux  (« au secours papa protège moi ») pour réclamer encore plus de domination et d’esclavage. Cela s’appelle « la fabrique du consentement » et nous sommes en plein dedans.  Les intentions ne sont pas comparables entre ces basses manœuvres politiciennes et ceux qui pensent devoir sonner l’alarme.

En réalité, les informations que nous voyons circuler, pas plus  sur le plan géo-politique, que sur le  plan intérieur ne dessinent un horizon dégagé. Nous naviguons  dans un brouillard épais et lourd qui nous donne une impression d’impuissance. Nous sommes vraiment dans une période difficile. 

A vous de voir ce que vous pouvez en conclure sur le plan de vos réactions et engagements personnels.  en gardant à l’esprit que la peur et la colère ne sont pas des émotions forcément constructives si elles vous dominent et obscurcissent votre raison. Il est temps de définir individuellement et collectivement nos objectifs et de quitter ce rapport enfant ignorants et père tout-puissant qui régit notre système politique jusqu’à un absurde dangereux pour notre survie.

N’oubliez pas  que nous, les peuples représentons  une force d’avenir par le nombre si nous savons laisser de côté nos divisions internes pour nous rassembler en trouvant le courage  de nous lever pour dire NON.  Nos prédécesseurs l’on fait. Nous pouvons le faire aussi. Nous avons en France une fenêtre de tir ouverte avec les élections. Ce sera un « one shot ». Si nous nous loupons, nous repartons pour un désastre de 5 ans, et comme vous le constatez, sans grandes analyses,  la pression sur nous est de plus en plus terrible d’années en années. Pensez-y. 

Galadriel

(Merci à Jean-Michel)

Terrorisme: « L’année à venir va être épouvantable

pour la France », selon le juge Marc Trévidic (vidéo)

http://www.rtbf.be/info/societe/detail_terrorisme-l-annee-va-etre-epouvantable-pour-la-france-selon-le-juge-marc-trevidic?id=9369413

 

A lire absolument. En Europe, la mauvaise monnaie va chasser la bonne, cela a déja commencé

Je vous invite à réfléchir sur ce texte de Charles Gave;

En voici non pas l’essentiel car il est très riche, mais ce que je pense devoir en retenir.

Charles met en cause les élites européennes: elles ont failli à leur mission elles ne se sont pas montré capables conduire ou gérer les changements nécessaires à l’adaptation aux défis qui se posent à l’ensemble européen.

Cet échec est maintenant patent, évident et il est de plus en plus souvent reconnu, ainsi cela été reconnu par le Brinannique Mervyn King et plus récemment par le FMI. 

La rivalité séculaire entre la France et l’Allemagne a conduit à trois guerres et les élites ont voulu tenter de dépasser cette rivalité par l’intégration politique. Cette intégration n’a pas donné les résultats escomptés, elle a été incapable de  résoudre les problèmes fondamentaux qui se posaient . Les élites le savent, mais elles refusent de faire machine arrière par attachement émotionnel par exemple. Il faut dire qu’elles semblent plus préoccupées de leurs intérêts particulier de caste (ou de classe) que du bien commun. Un processus est en cours qui ruine la crédibilité de ces élites qu’il s’agisse du FMI, de la Commission Européenne ou de la BCE.

Leurs solutions dépassées conduisent l’Europe à la ruine économique, ce dont les citoyens souffrent. Ces gens ont perdu toute légitimité et ils se conduisent maintenant comme une véritable mafia. Traditionnellement les peuples peuvent s’en debarasser soit par des élections, soit par une révolution. Les Britanniques ont réussi à le faire par des élections. Hélas le système européen a été conçu cyniquement pour protéger les élites mafieuses et , ainsi, elles ne peuvent être chassées démocratiquement.

Charles ne va pas jusqu’à dire que nous allons vers la Révolution pour chasser ces mafieux, mais… Moi en tous cas je crains que cela soit inévitable, car dans l’ambiance et les orientations actuelles, je ne vois pas  les processus démocratiques l’emporter dans nos sociétés, ce qui va les polariser et cliver encore plus, les conduisant à des affrontements de moins en  moins pacifiques.

Charles saute directement à l’économique, abandonnant le politique, mais notre conseil est, au contraire de bien rester sur le politique et le social car « c’est là que cela se passe », l’économique étant ce qui va continuer de produire un politique violent, un politique de dislocation. Voire de guerre civile plus ou moins ouverte.

Le maillon faible de la chaine européenne, c’est l’Italie, c’est donc elle qu’il faut suivre et surveiller comme le lait sur le feu.

C’est d’ailleurs ce que je fais sur  ce service depuis de nombreux mois car je suis persuadé que Charles a raison. Même si les élites ploutocrates  italiennes ont réussi un coup de génie en créant « Cinq Etoiles » qui est une mystification destinée à canaliser et  à orienter les rebellions au profit des intérêts non pas populaires, mais dominants. Les élites italiennes sont intelligentes et cultivées, bien plus que les Françaises et elles lisent, elles ont eu l’expérience de la lutte anti communiste, elles connaissent leur Gramsci et les grands stratèges de la vie sociale. Avec « Cinq Etoiles » Elles ont un fer au feu.  En plus ces élites italiennes sont plus productivistes, moins financiarisées que leurs consoeurs européennes et mondiales, leur sentiment de solidarité est loin d’être fort, elles ont une forte dose de marginalité. 

Charles pense à juste titre que la mauvaise monnaie chasse la bonne dans le cadre d’une loi de Gresham révisée et modernisée: les économies et le capital fuient vers l’étranger, Allemagne, Londres, New York, ce qui va finir par provoquer une crise bancaire en Italie et dans les pays victimes des sorties  de capitaux et une pression forte sur la masse monétaire Allemande. Si le dollar et la Livre commencent à monter sensiblement face à l’euro, ce sera un signal, il sera temps d’être vigilant et de retenir son souffle.

Nous en sommes aux premiers frémissements. 

SOURCE ET TEXTE ORIGINAL DE CHARLES GAVE (en anglais)

A lire absolument. En Europe, la mauvaise monnaie va chasser la bonne, cela a déja commencé

 

illustration à la une : http://mathieulaferriere.com/infolettre-de-mathieu/