La folie Pokemon Go

Les Pokemon maniaques ont envahi la planète. Difficile de l’ignorer. Cette application téléchargeable gratuitement sur Androïd n’épargne personne ou presque.  J’ai vu comment ça fonctionne, il y avait un Pokemon dans le salon de ma fille sur l’accoudoir du canapé…  Loupé pour cette fois-là, la petite bête n’a pas été avalée par la boule rouge…  Les Pokemon je connais, j’en ai avalé des heures en cassettes vidéo avec mes petits bouts et j’ai Pikatchu en porte-clef….   Elles adoraient ça.

Mignon, non violent, ce jeu  est une vraie folie.  Il y a plus d’abonnés à cette application qu’à Twitter aux Etats Unis !  Pendant qu’on joue au Pokemon, on ne pense pas à autre chose…

Il y a les fans et il y a les détracteurs… « Infantilisme », « degré zéro de l’intelligence »,  argumentent les uns, « rabats-joie », « pour une fois qu’on s’amuse » répondent les autres… les commentaires fusent dans tous les sens.

Naïvement peut-être, je trouve que c’est mieux que ces jeux de guerre où l’on assassine à clics rabattus, et l’idée que ça fait sortir les geek au soleil me semble plutôt positif aussi.. Qu’en pensez-vous ?

Le succès des Pokemon en chiffre (1)

Comment  les fans voient-ils les choses ?

L’exemple du Havre

Folie Pokémon Go en Normandie. Pour Xavier, au Havre, « un rêve d’enfant qui se réalise »

Xavier Robert est un jeune actif qui habite Le Havre (Seine-Maritime). Il travaille, va boire des verres avec des amis… et chasse des Pokémon

Xavier Robert a 29 ans. Il habite au Havre (Seine-Maritime), travaille comme développeur chez SPB, et… chasse des Pokémon. Sur ses temps de pause, bien évidemment. Accessoirement, il est aussi l’administrateur du compte Twitter Pokémon Go Normandie. Geek, il a toujours baigné dans l’univers de Pikachu et compères.

J’ai commencé à jouer avec les premières versions, sur console. Puis je me suis tenu au courant des évolutions, jusqu’au lancement de l’application Pokémon Go », raconte-t-il.

 

Des Pokémon dans le monde réel

Cette application, développée par Niantic, est un peu l’accomplissement d’un rêve, pour toute une génération. Le monde réel est fusionné avec celui des Pokémon. « Nous sommes le dresseur, en fait. Quand on est un jeune adulte, c’est plus facile de s’identifier. Dans le jeu sur console, on incarne un petit garçon, et ça ne change jamais. Là, on peut se créer un profil et choisir l’apparence physique du personnage », précise Xavier Robert.

Un jeu collectif

La différence primordial, avec les jeux sur console ? L’union fait la force. Arrivé au niveau 5, le dresseur en herbe doit choisir une des trois équipes Pokémon. Une fois intégré, il s’allie aux autres joueurs afin de « prendre des arènes ». Chaque arène est dirigée par un champion – qui peut être n’importe qui, même votre patron -, que tout le monde peut défier, combattre et, peut-être, battre. Si notre niveau est trop faible, on peut s’y mettre à plusieurs pour détrôner le champion. Et derrière chaque profil, il y a une vraie personne. Le jeu étant géolocalisé, on peut se rencontrer et nouer des liens.

Certains dresseurs modifient leurs habitudes pour le jeu

Pokemon Go a réussi à me faire sortir, à rencontrer de nouvelles personnes. À la grande surprise de mes amis, étant donné que je passe la plus part de mon temps devant mes écrans. Même le trajet entre mon lieu de travail et mon domicile est devenu intéressant ».

 

Un des buts du jeu, reste de visiter les Pokestop. Dans la vie réelle, ce sont des bâtiments historiques, des établissements locaux, etc. Dans le jeu, ce sont de grandes antennes bleues. Certains joueurs sont prêts à faire des détours, pour en visiter le plus possible. Xavier Robert, lui, a modifié ses trajets quotidiens, pour passer par quelques Pokestop. « Je pars cinq minutes plus tôt pour ne pas être en retard. Le soir ou le week-end, je vais régulièrement au square Saint-Roch du Havre, un point chaud des dresseurs havrais, ou à la plage. Pour trouver des Pokemon différents de ceux qui se baladent dans mon quartier ».

Organisation de chasses Pokémon

Avec le jeu Pokémon Go, les créatures apparaissent dans notre décor, dans la « vie réelle », grâce à la technologie de la réalité augmentée. (photo © PokémonGoNormandie)
Avec le jeu Pokémon Go, les créatures apparaissent dans notre décor, dans la « vie réelle », grâce à la technologie de la réalité augmentée. (photo © PokémonGoNormandie)

Le but du jeu, c’est aussi d’avaler des kilomètres. Certains joueurs se regroupent à des horaires et des lieux précis, pour organiser des chasses Pokémon. « Ils ne sont pas tous au même endroit. Il y en a beaucoup dans les parcs, comme au square Saint-Roch du Havre. Et certains Pokémon aquatiques ne se trouvent qu’au bord de l’eau », liste Xavier Robert. Ces événements permettent de créer des liens, car certains dresseurs se retrouvent IRL (In Real Life), après avoir quitté leurs habits de dresseurs.

Des profils très variés

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Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le jeu séduit tout le monde. « Moi, c’est logique », concède Xavier Robert, « je suis un peu le cliché du geek. Mais, parmi mes collègues, des pères de famille s’y sont mis aussi. Le fait que ce soit sur Smartphone doit y être pour beaucoup, pas besoin d’acheter une console ».

Il y a un vrai côté social. Au sein de mes collègues de travail, certains ne se parlaient pas. Depuis qu’ils ont téléchargé Pokémon Go, ils en discutent entre eux à la pause. Les trentenaires sont la cible principale, mais j’ai des collègues plus âgés qui ont téléchargé l’application, pour jouer avec nous ».

 

Pour celles et ceux qui se sentent seul(e)s dans l’open space, petit conseil : pointez le bout de votre nez dehors et regardez ceux qui ont le leur plongé vers le téléphone. Avec un peu de chance, ce sera peut-être un futur coéquipier.

 

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