Appel à rejoindre la » réserve opérationnelle « . C’est quoi ?
Encouragement à la délation et maintenant appel à la collaboration avec les forces armées sous le gentil nom de réserve opérationnelle. Sous le coup de l’émotion, je comprends que dans le désarroi actuel cela puisse apparaître comme une solution.
Mais si nous regardons les choses froidement, c’est un pas supplémentaire vers un monde de plus en plus répressif avec l’accord d’une partie de ceux qu’il oppresse. C’est grave et ça pue.
Il vont faire quoi ces réservistes ? Contrôler leurs voisins, leurs cousins, leurs frères ? « Renfort temporaire aux forces armées », ça sous-entend quoi, dans le contexte actuel ?
Je croyais après l’impensable couac du 13/11 que nous n’étions pas en situation de guerre, raison pour laquelle les militaires présents ont été empêchés d’utiliser leurs armes. Apparemment la situation à changé.
Cet appel est un aveu. Nous voyons un pouvoir débordé, incapable de nous protéger, inapte à revisiter les causes profondes de ces drames et gérer efficacement un problème qu’il a lui même participé à créer et entretenir depuis des décennies par des choix politiques agressifs insoucieux de l’avenir. Nous n’avions pas les moyens de cette agressivité Otanesque. Nous aurions dû rester en retrait. Que la France soit devenue une cible favorite du terrorisme n’est bien entendu pas un hasard mais une conséquence. Notre politique guerrière et nos alliances nauséabondes enrichissent notre économie grâce à notre position de 4ème plus gros vendeur d’armes du monde. Nous en payons le prix dans le sang du peuple.
Pour ceux qui voient ça comme une action citoyenne ou se sentiraient une âme de piou piou, voici les explications sur la « réserve opérationnelle »
_______________________________________________________________
Le gouvernement appelle à rejoindre la « réserve opérationnelle », qu’est-ce que c’est ?
Au cours de son intervention télévisée, dans la nuit du jeudi 14 juillet au vendredi 15, François Hollande a annoncé qu’il allait « faire appel à la réserve opérationnelle ». Cette mesure a pour but de « soulager les effectifs de policiers et de gendarmes », après l’attentat qui a fait au moins 84 morts, sur la Promenade des Anglais à Nice.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a quant à lui appelé samedi soir « tous les Français patriotes qui le souhaitent » à la rejoindre, insistant même :
« L’objectif est de faire monter en puissance la capacité maximale de cette ressource dans les tout prochains jours. »
A quoi correspond cette force et qui peut s’engager ? « L’Obs » fait le point.
Quelle est la durée de l’engagement ?
La réserve opérationnelle est composée de personnes volontaires (citoyens français issus de la société civile et anciens militaires) chargées, en cas de nécessité, d’apporter un renfort temporaire aux forces armées, pour la protection du pays – en cas notamment d’opération Sentinelle, de plan Vigipirate, de crises sur le territoire national -, ou dans le cadre d’opérations à l’étranger.
Les femmes et les hommes qui composent cette réserve reçoivent une formation et un entraînement spécifique, selon leurs compétences et les effectifs qu’ils souhaitent renforcer. Il existe ainsi une réserve dans la gendarmerie nationale, l’armée de Terre, l’armée de l’Air, la Marine nationale, mais aussi dans le service de santé des armées (SSA).
Les volontaires souscrivent à un contrat d’engagement à servir dans la réserve (CESR) d’une durée de 1 à 5 ans. Selon le site internet du ministère de l’Intérieur :
« La durée annuelle des périodes où le réserviste peut être appelé est au maximum de 60 jours. Toutefois, en cas de nécessité liée à l’emploi des forces ou lorsque l’emploi tenu par le réserviste présente un intérêt de portée nationale ou internationale, cette durée peut être portée à 150, voire 210 jours par an. »
Dans le cas où les activités accomplies pendant le temps de travail dépassent cinq jours par an, le réserviste doit toutefois demander l’accord de son employeur (sauf s’il suit une formation professionnelle).