Scandale, un de plus : La France maltraite les enfants en rétention

Au pays des droits de l’homme, il y a des gros gros couacs..  Payer un coiffeur près de 10 000 euros par mois, on trouve le budget. Mais financer quelques travaux pour des locaux convenables à l’accueil de jeunes enfants qui n’y sont pour rien et qui attendent d’être expulsés, là on a pas l’argent.

La France sévèrement condamnée pour la rétention d’enfants

d’étrangers

Journée noire pour la France. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a annoncé mardi 12 juillet sa condamnation dans sept dossiers différents.

Cinq d’entre eux concernent le placement d’enfants dans des centres de rétention administrative (CRA) pour étrangers en situation irrégulière en instance d’expulsion. La France est ainsi cinq fois sanctionnée pour avoir violé l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme selon lequel « nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants ».

Les magistrats de Strasbourg ne condamnent pas en tant que tel le recours à des mesures de placement de mineurs, accompagnés de leurs parents ou non, en centre de rétention.

Ils ont examiné ces dossiers en se préoccupant de « la conjonction de trois facteurs : le bas âge des enfants, la durée de leur rétention et le caractère inadapté des locaux concernés à la présence d’enfants ». Ils en ont conclu que ces enfants avaient fait l’objet de mauvais traitements.

La France déjà sanctionnée par le passé

Ces condamnations par la CEDH résonnent d’autant plus que le problème n’est pas nouveau. Une affaire similaire (l’arrêt Popov contre France), à laquelle se réfèrent d’ailleurs les cinq arrêts de mardi, a déjà valu à la France d’être sanctionnée le 19 janvier 2012. Surtout, François Hollande avait alors annoncé parmi ses promesses de la campagne pour l’élection présidentielle qu’il mettrait fin au placement de familles avec enfants dans les centres de rétention administrative. D’ailleurs, dès juillet 2012, une circulaire du ministre de l’intérieur, Manuel Valls, demandait aux préfets de recourir à l’assignation à résidence pour les mineurs plutôt qu’au placement en rétention.

Cette volonté politique a porté ses fruits dans un premier temps. Selon les chiffres de la Cimade, association spécialisée dans l’assistance aux étrangers, le nombre d’enfants enfermés dans les CRA est ainsi passé de 312 en 2011 à 99 en 2012. Les chiffres ont continué leur chute spectaculaire… avant de repartir à la hausse depuis deux ans. En 2015, ce sont 105 enfants qui ont été placés avec leurs parents en CRA, soit plus du double des 45 recensés en 2014. Sur les premiers mois de 2016, 67 enfants ont déjà connu le même sort. Ces données concernent la métropole et ne tiennent pas compte, par exemple, de la situation dramatique de Mayotte, où quelque 4 300 enfants sont passés en 2015 par des centres de rétention.

Un univers carcéral, de murs, de barbelés

SUITE ET FIN :

http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/07/13/la-france-severement-condamnee-pour-la-retention-d-enfants-d-etrangers_4968852_3224.html#xYQ6gWMWmYyzb0Em.99