1,8 millions d’€, c’est le déficit de l’ENA

ET CE SONT SES ÉLÈVES  QUI NOUS GÈRENT !

Même pas capable de boucler un budget. Et c’est cette école qui forme les gestionnaires  de l’État qui nous parlent d’austérité  : Ah! Ah! Ah!

Fermons cette école qui ne sert à rien qu’à décorer des cartes de visite et créer des réseaux et répartissons les 31 millions gagnés dans notre enseignement public en difficulté .

A la tête de et dans nos ministères nous avons besoin de gens de terrain qui possèdent leur sujet,  aiment ce qu’ils font et sont prêts à se battre pour le meilleur. Pas de ces fils et filles à papa généralistes déconnectés de la base qui se serrent les coudes, se prennent pour la crème de la Terre et ne pensent qu’à satisfaire leurs ambitions. (Remarquons tout de même que l’ENA n’est pas le pass obligatoire pour accéder à de hautes fonctions :  Sarko (avocat) , Marine Le Pen,(avocate)  DSK (Prof d’économie) entre autres… Mais ça aide.

4 ans ! 4 Ans d’un déficit qui n’a fait que se creuser ! Dans cet article d’Eric Verhaeghe de 2013,  vous pouviez lire ceci :

S’il est bien une école où l’on n’aime pas s’appliquer à soi-même les leçons arrogantes qu’on donne aux autres, c’est l’ENA. Ce petit temple de la science administrative mériterait d’ailleurs d’être rebaptisé le temple du déficit public, tant il a formé de dépensiers incapables de manager l’Etat pour le ramener dans le droit chemin d’une situation financièrement vertueuse.

Dans cet ordre de la décadence, la gestion de l’ENA elle-même apparaît comme une sorte de démonstration vivante de la propension à ériger le déficit en religion et en source de fierté.

Le projet de budget 2014 en donne une très belle illustration.

Ainsi, pour 2014, l’ENA devrait recevoir 32,5 millions € de crédit, contre 33,1 l’année précédente. Soit un effort de près de 2%. Le geste méritait d’être souligné. Mais il doit être rapporté à l’effort global de cette école, qui semble présenter des marges bien plus grandes en matière d’économie.

Par exemple, si l’on rapport le budget au nombre d’élèves (161), on s’aperçoit que l’Etat apporte la bagatelle de 200.000 € par tête de type. Soit 20 fois le coût d’un étudiant à l’université. Impressionnant, non? Allez, soyons honnêtes, si l’on rajoute à ce calcul les élèves de cycle préparatoire (149), on arrive à un peu plus de 100.000€ par élève. 10 fois le coût d’un étudiant à l’université.

Autre exemple: si l’on rapporte le nombre de salariés (204) de l’Ecole au nombre d’élèves (161), on arrive au modique ratio de 1,25 fonctionnaire par élève. Imagine-t-on les universités qui comptent 20.000 étudiants recruter 24.000 fonctionnaires pour faire tourner l’université?

Dans ce superbe gâchis budgétaire, on pourrait s’attendre à un resserrement de vis un peu plus important que le petit 2% prévu par la loi de finances. Après tout, il n’est pas inutile que les futurs décideurs de la dépense publique expérimentent par eux-mêmes les effets des politiques qu’ils ordonneront d’un trait de plume.

Justement… l’ENA semble avoir bien du mal à se plier aux règles qu’elle impose aux autres. En 2013, l’ENA devrait en effet afficher un déficit de 1,5 million. La honte: 5% de dépassement par rapport au budget initial.

Bercy n’explique pas les raisons de cette situation qui, une fois de plus, donne la pire image qui soit d’une école dont la justification est de plus en plus fragile.

http://www.eric-verhaeghe.fr/ena-le-scandale-du-deficit/

Revenons en 2016 : 

Le déficit de l’ENA se chiffre à 1,8 million d’euros

Le trou devient vertigineux. Après un demi-million d’euros en 2014, le déficit de l’Ecole nationale d’administration a atteint 1,83 million d’euros en 2015… et il pourrait atteindre un seuil critique en mars prochain, indique Le Républicain Lorrain.

Suite : http://www.20minutes.fr/strasbourg/1869043-20160620-strasbourg-deficit-ena-chiffre-18-million-euros

Image à la Une : ENA Strasbourg