Climat et CIA. Ce n’est pas du complotisme, c’est un MMS qui en parle
Vous ne vous souvenez sans doute pas de cet article sur les manipulations du climat et la déclaration de la CIA qui « soupçonnerait une nation hostile de modifier le climat »
Et bien, mes amis, c’est l’histoire de la paille et de la poutre. Voici l’article publié par Le Point (qu’on ne peut guère soupçonner de complotisme) et remis en avant par le site « Ciel voilé »:
La CIA veut prendre le contrôle du (mauvais) temps
Pourquoi envahir un pays quand on peut l’inonder ou l’assécher pour le ruiner ? Les États-Unis semblent vouloir faire du temps une arme de destruction massive.
Judikael Hirel – Publié le 10/04/2015 Le Point.fr
Contrôler le climat, la plus redoutable des armes ? © AFP/ NOAA
S’il pleut tout le temps, c’est la faute des Russes, ou des Américains. Il suffisait d’y penser. Et si c’était vrai ? En matière d’arme de destruction massive, rien ne vaut une bonne vieille catastrophe naturelle… ou pas ! Pour les responsables du renseignement américain, les outils de manipulation du climat, justement imaginés pour combattre les méfaits du changement climatique, peuvent aussi être utilisés dans le but inverse : inonder, assécher, ruiner… Et ils savent très bien de quoi ils parlent. Aujourd’hui, la CIA enquête sur le sujet, et a bien du mal à le cacher. Mais sa préoccupation est claire : la question n’est pas de savoir si l’on peut contrôler les éléments, mais qui est en mesure de le faire, et surtout comment s’assurer que les États-Unis l’emportent ?
Un mystérieux coup de fil
C’est un professeur de la Rutgers University, dans le New Jersey, Alan Robock, qui a vendu la mèche, lors de la conférence annuelle de l’American Association for the Advancement of Science, rapporte le Daily Mail. « Des consultants travaillant pour la CIA m’ont appelé pour savoir si nous serions capables de savoir si quelqu’un d’autre contrôlait le climat mondial. Bien sûr, ils ont aussi demandé : Et si nous contrôlions le climat des autres, est-ce qu’ils le sauraient ? » Le chercheur leur a répondu que l’utilisation à grande échelle de techniques de géo-ingénierie ne pourrait être que détectée. Mais de telles interventions pourraient, une fois révélées, déboucher sur un nouveau conflit mondial. « Si un pays veut contrôler le climat, qu’un autre ne le veut pas, ou s’ils essayent d’abattre des avions… Les conséquences pourraient être terribles », a-t-il ainsi estimé.
Le nouveau projet Manhattan
En soi, l’idée de transformer la météo en arme n’est pas nouvelle. Déjà, en 1959, E. P. Jacobs imaginait dans un album de Blake & Mortimer, SOS météores, qu’un envahisseur manipulait le climat pour envahir l’Europe. Du côté de la CIA et de l’US Army : Alan Robock a rappelé deux précédents, tous deux non pas russes mais américains, d’utilisation du climat en tant qu’arme : lors de la guerre du Vietnam, les scientifiques américains ensemençaient les nuages pour que la pluie ralentisse l’avancée des troupes adverses. À Cuba, la CIA avait fait de même pour que la pluie ruine la récolte de canne à sucre, et donc l’économie de l’île.
Depuis, le concept de bio-ingénierie a bien évolué : on parle même de réorienter les rayons du soleil vers tel ou tel point du globe via des miroirs placés en orbite. Le professeur Robock a aussi révélé un fait plus embarrassant : la CIA vient de financer un rapport consacré à la géo-ingénierie, publié la semaine dernière par l’Académie nationale des sciences américaine. Seul hic : elle ne voulait pas que cela se sache ! Mais dans la liste des « sponsors » de cette étude est justement mentionnée « la communauté de l’intelligence américaine ». « La CIA est un financeur majeur des rapports de l’Académie nationale, souligne le professeur Robock, et je m’inquiète de ce que cela implique en termes de contrôle. »
Le chercheur dit s’être senti effrayé après cet appel de la CIA : « J’ai appris beaucoup d’autres choses commises par la CIA au mépris des règles, et ce n’est pas comme cela que je voulais que l’on utilise mes impôts. » Selon lui, « de telles recherches devraient être ouvertes et internationales, afin qu’il ne soit pas question qu’elles soient utilisées à des fins hostiles. » Et si un nouveau projet Manhattan, cette fois météorologique et non nucléaire, existait bel et bien, la responsabilité des chercheurs dont les découvertes seraient ainsi utilisées serait tout aussi lourde que celle des concepteurs de la bombe atomique.