La justice a tranché : La campagne de Sarkozy a bien été financée en partie par Kadhafi
Il faut reconnaître ce qui est : Même si sur d’autres sujets, notamment la géo-politique, Mediapart a une ligne éditoriale qui nous semble contestable, ce MMS fait un boulot que les autres ne font pas, et c’est suffisamment rare pour être souligné. Lorsque l’on se souvient de l’empressement de la France à attaquer la Lybie et la mort atroce de Kadhafi, cette info prend un poids tout à fait exceptionnel. Sarkozy bénéficiera probablement des petits arrangements entre amis habituels. Mais nous, maintenant, nous sommes sûrs que ce n’était pas une rumeur et pouvons en tirer les conséquences.
Libye: Sarkozy perd face à Mediapart
L’authenticité du document officiel libyen révélé en 2012 par Mediapart et attestant d’un accord de financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, à hauteur de 50 millions d’euros, n’est pas contestée par la justice française. C’est le sens de l’ordonnance de non-lieu rendue, le 30 mai, au bénéfice de Mediapart par les magistrats chargés d’instruire la plainte de l’ancien président pour faux et usage de faux.
Au bout de quatre ans d’investigations, auditions et expertises, d’abord sous la forme d’une enquête préliminaire diligentée par le parquet de Paris, puis dans le cadre d’une instruction judiciaire confiée aux magistrats René Cros et Emmanuelle Legrand, la justice rend les armes : rien ne permet de douter de l’authenticité du document libyen révélé par Mediapart, sous les signatures de Fabrice Arfi et Karl Laske, le 28 avril 2012 (le retrouver ici : Sarkozy-Kadhafi : la preuve du financement).
Ce non-lieu ordonné en notre faveur des chefs de faux, recel de faux, usage de faux et diffusion de fausses nouvelles conclut une ordonnance de quarante-six pages dont l’extrême minutie prouve que tout a été tenté pour essayer de nous mettre en difficulté. En vain.
L’ensemble des investigations, écrivent les juges d’instruction, visant à déterminer si le document publié par Mediapart était un faux matériel c’est-à-dire, indépendamment de son contenu, un support fabriqué par montage ou tout autre moyen, ou altéré par des falsifications de toutes natures, n’a pas permis de l’établir. »
La diversion tentée par Nicolas Sarkozy, au mépris du droit de la presse puisqu’il ne nous a jamais poursuivis pour diffamation, aura donc fait long feu : pour la justice, après quatre ans de vérifications tous azimuts, rien ne permet de contester l’authenticité de ce document officiel, signé par Moussa Koussa, l’un des plus proches collaborateurs de Kadhafi, alors chef des services secrets extérieurs libyens.
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Image ci-dessous fournie par jef 30 dans un des commentaires de l’article.