Loi El Khomry – La grogne ne s’apaise pas, au contraire : Prévoyez !
La Préfecture de Police Parisienne distribue à domicile les interdictions de manifester. Les syndicats du Pétrole, des Industries de la Chimie, Sud Rail, les salariés du Transport Routier annoncent des grèves sur leurs sites.
Cette loi El Khomry et l’entêtement d’un pouvoir autiste semble bien être le détonateur de mouvements sociaux qui risquent de durer. Montrons-nous solidaires avec ceux qui vont se priver de salaire pour tenter de faire bouger les choses et ébranler ce système qui nous dévore. Ne regardons pas que notre petite lorgnette.
Soyez prévoyants, si vous devez vous déplacer, prenez vos renseignements.
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Pour commencer, voilà ce qu’a publié le site « Paris-lutte-infos » hier. Vous apprécierez au passage le « vague » des accusations justifiant le procédé.
Nouvelle arme anti-lutte : l’interdiction de manifester !
Depuis samedi matin, plusieurs militant-es antifascistes et anticapitalistes parisiens/nnes ont vu la police sonner à leur porte pour leur remettre une feuille signifiant leur interdiction administrative de manifester le mardi 17 mai prochain (date d’une nouvelle manifestation unitaire au départ d’École Militaire et devant se diriger vers Matignon) et de se rendre à Nuit Debout le soir…
Depuis le début du mouvement initié contre la « loi travail » (et son monde), la répression étatique se fait de plus en plus féroce. Après les nombreux cas de violences policières recensés, les contrôles préventifs en bas de chez soi les jours de manifestation (avec une possible garde-à-vue à la clé si vous avez le malheur de posséder de simples protections comme casques, masques ou lunettes de piscine…) et les multiples condamnations abusives prononcées à l’encontre de manifestant-es, la préfecture de police de Paris et le ministère de l’Intérieur semblent avoir passé un nouveau cap.
Depuis samedi matin, plusieurs militant-es antifascistes et anticapitalistes parisiens/nnes ont vu la police sonner à leur porte pour leur remettre une feuille signifiant leur interdiction administrative de manifester le mardi 17 mai prochain (date d’une nouvelle manifestation unitaire au départ d’Ecole Militaire et devant se diriger vers Matignon) et de se rendre à Nuit Debout le soir…
En voici un extrait :
Considérant que M. X a été remarqué, à de nombreuses reprises, lors de manifestations contre, notamment, les violences policières et le projet de réforme du code du travail ; que ces manifestations ont dégénéré en troubles graves à l’ordre public et notamment des affrontements violents avec les forces de l’ordre ; que des groupes d’individus masqués et portant des casques( description qui s’adapte fort bien aux policiers en civils ndlr) sont systématiquement à l’origine des ces désordres ; qu’il y a, dès lors, tout lieu de penser que la présence de M. X aux rassemblements organisés contre le projet de loi visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs vise à participer à des actions violentes ; que, compte tenu de ces éléments, il y a lieu d’interdire sa présence à la manifestation organisée le mardi 17 mai 2016 conjointement par l’Union Régionale Île-de-France CGT, FO, SOLIDAIRES, l’UNEF, l’UNL et la FIDL ainsi que place de la République.
Mardi prochain, plusieurs de nos camarades seront donc « interdits de séjour entre 11h00 et 20h00 dans les 6e, 7e, 14e et 15e arrondissements de Paris et, de 18h00 et jusqu’à 7h00 le lendemain, dans le périmètre autour de la place de la République », comme l’explique cet arrêté préfectoral.
Sans trop revenir sur les conditions dans lesquelles ces lettres ont été données (visites directes et sportives au domicile de chacun-e par des policiers avec gazeuse dans la main prête à l’emploi, menaces en cas de refus de signature de l’interdiction et menaces de garde-à-vue en cas d’absence à son domicile, coups de pression téléphoniques aux parents pour celles et ceux qui y habitent), ces arrêtés, semblent être, à notre connaissance, les premiers à tomber sur Paris dans le cadre du mouvement contre la « loi travail ».
Si le préfet Cadot pense nous porter un coup au moral, il vient de faire exactement le contraire. Car ces arrêtés sont la preuve que le gouvernement et ses forces de l’ordre n’arrivent plus à retenir la colère d’une jeunesse (et pas seulement) déterminée et motivée contre la « loi travail » et son monde et que, dépassés, ils sont prêts à tenter n’importe quelle parade (comme l’accusation de « tentative d’homicide » sur un policier à Nantes par un lycéen de 18 ans à qui nous apportons tout notre soutien) pour tenter de la stopper.
Vous voulez nous faire sortir par la porte ? On rentrera par la fenêtre…
À bientôt dans les rues…
Action antifasciste Paris-Banlieue
SOURCE :
http://paris-luttes.info/nouvelle-arme-anti-lutte-l-5737
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Pétrole : Le robinet est coupé à partir du 17 mai !
dimanche 15 mai 2016
Nous publions ici la résolution de l’AG des syndicats du pétrole. DE quoi donner de l’énergie à toutes les professions :
La loi Khomri est taillée pour les grandes entreprises, majoritaires
dans la branche Pétrole. Elle est faite pour faire perdre les garanties collectives
conquises de haute lutte dans notre secteur.
Cette loi doit être abrogée.
Les syndicats CGT du Pétrole se sont réunis aujourd’hui en assemblée générale à Montreuil. Suite aux débats de cette assemblée, la Fédération appelle au blocage progressif des produits pétroliers du 17 au 19 mai.
Que chaque syndicat décide de la forme que doit prendre la mobilisation contre la loi « travail » : Appel pour le 17 et/ou le 19, du 17
au 19, avec arrêt des expéditions par route, fer et pipeline/transferts/import brut, arrêt des travaux, participation aux actions locales avec l’interprofessionnel, blocage de dépôts, manifestations.
En accord avec le développement des actions dans les sites pétroliers et les autres secteurs économiques engagés dans les grèves et la lutte,
LA FÉDÉRATION APPELLE LE 20 MAI À DES ASSEMBLÉES DE PERSONNEL POUR
DÉCIDER ET METTRE EN ŒUVRE :
La grève reconductible sur tous les sites, raffinage, pétrochimie, dépôts, stations aéroportuaires d’avitaillement, etc..
L’arrêt des installations dans l’ensemble de la branche Pétrole.
SOURCE :
http://www.communisteslibertairescgt.org/Petrole-Le-robinet-est-coupe-a-partir-du-17-mai.html
Initiatives de grèves reconductibles en préparation : routiers, chimie, cheminots
Plusieurs secteurs professionnels (routiers, chimie, cheminots…) envisagent ou préparent des grèves reconductibles à partir du 16 mai ou les jours suivants.
- Les chauffeurs routiers ne veulent pas être les cobayes de la loi Travail
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(Article vu sur le site Europe 1)
Le transport routier va-t-il être le premier laboratoire de la loi El Khomri ? C’est en tout cas ce que craignent les chauffeurs routiers, qui vont donc faire grève.
Les syndicats qui réclament le retrait de la loi Travail l’ont annoncé : parallèlement aux deux journées de mobilisation interprofessionnelle prévues mardi et jeudi prochains, les 17 et 19 mai, des secteurs précis vont faire parler d’eux dans les jours qui viennent. C’est le cas, en particulier, des salariés du transport routier de marchandises. Les fédérations CGT et FO du transport annoncent, en effet, une grève des chauffeurs routiers à partir de lundi soir prochain, le 16 mai, pour obtenir le retrait du projet de loi.
Le premier secteur impacté. Selon les deux syndicats CGT et FO, le transport routier est le secteur qui va démontrer très vite les ravages de l’article 2 de la loi El Khomri, l’article qui donne la primauté aux accords d’entreprise. Et l’exemple retenu par les syndicats est celui de la majoration des heures supplémentaires. Aujourd’hui, l’accord signé au niveau de la branche du transport routier interdit, en effet, aux entreprises de négocier des heures supplémentaires majorées de seulement 10% pour leurs chauffeurs et, elles sont tenues d’appliquer les taux normaux, de 25% voire même de 50% à partir de la 43ème heure. Mais avec la loi Travail, le verrou sautera. Les entreprises vont pouvoir négocier des accords ramenant la majoration à 10%.
100 euros de moins par mois. Les syndicats ont fait le calcul. Selon eux, un chauffeur longue distance qui roule en moyenne 200 heures par mois perdra un peu plus de 100 euros sur sa feuille de paye à la fin du mois. Pour le chef de file de la CGT Transports, Jérôme Vérité, ce n’est donc pas de la politique fiction, car les entreprises du secteur sont confrontées depuis des années au dumping social en Europe. Selon lui, dès que les entreprises en auront la possibilité, elles se précipiteront sur cette souplesse offerte par la loi Travail.
« La loi El Khomri créé du dumping social ». « A partir du moment où plusieurs entreprises seront rentrées dans ce jeu-là, cela va toucher l’ensemble du secteur, puisque cela est l’un des aspects de la concurrence. La loi El Khomri créé un dumping social qui est complètement aberrant », s’est-il ainsi exprimé, inquiet, au micro d’Europe 1. Il y a tout de même un garde-fou. En effet, pour baisser le taux des heures supplémentaires à 10%, les entreprises devront préalablement obtenir un accord majoritaire des syndicats. Seul hic, la CGT craint que dans les petites entreprises, où il n’y a pas de syndicats, le patron aura vite fait de trouver des négociateurs sensibles à ses arguments.
Appel à l’action de la Fédération CGT de la chimie : com-presse-FNIC-SUR-49-3-11052016
Extrait : « A partir du 12 mai, mettons les usines à l’arret«
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- Cheminots : appel de SUD Rail : 05.2016.SUD.Rail.Tract.La.Greve.J-7
Extrait : « A partir du 18 mai, les travailleurs du rail seront en grève reconductible«
SOURCE :