Comprendre l’économie : La conspiration fait partie du système

Le système économique expliqué en quelques lignes, de façon claire et simple, même pour les béotiens dont je suis,  Il est bon de savoir contre quoi il faut résolument se battre pour créer du neuf. C’EST SOUS NOS YEUX ET LES POUVOIRS SE TAISENT. Il n’y a pas de doute, c’est un fonctionnement mafieux, pourri jusqu’à la moelle.  Lorsque l’on vous annonce à la télé que Mario Draghi gère la BCE pour assainir/relancer l’économie européenne, n’en croyez pas un mot.

Nous sommes gouvernés par des marionnettes  complices et/ou achetées, dont les grandes banques privées tirent les ficelles, et dont nous sommes et serons mathématiquement les victimes si rien ne bouge. J’emploie à dessein le terme « mathématiquement » car c’est bien ce que nous sommes : des chiffres. Il n’y a pas de volonté nécessaire de nous piller et de nous rendre esclaves à ce niveau. Les choses, comme vous le comprendrez, opèrent d’elles-mêmes. Le processus mis en place est délétère par nature et n’a pas besoin d’intention. Le seul but est l’enrichissement. A nos petits niveaux, nous n’existons pas, nous ne sommes que des stats ou d’éventuels « dégats collatéraux »

Ce ne sont pas les États qui ont le pouvoir mais les banques centrales alliées aux monstres mondiaux de la finance too big to fail, dont certaines, aux US ont admis l’an passé, suite à une longue enquête du FBI que la  » ‘criminalité à grande échelle’ et ‘la manipulation’ faisait partie de leur culture d’entreprise » (1) Il se trouve qu’il s’agit des US, mais cela n’exclut nullement celles de la City ou d’autres grandes pieuvres mondiales.

Galadriel

Par Bruno Berthez

Le système repose sur une colossale conspiration

« information of many macroeconomic announcements is known by some market participants in advance« 

– European Central Bank

Traduction:

« S’agissant de nombreuses annonces macro-économiques, beaucoup sont connues des participants aux marchés à l’avance. » 

-La BCE

Dans une étude fouillée, la BCE dépense beaucoup d’argent pour établir ce que de nombreux praticiens des marchés savent de puis toujours:  les marchés sont truqués, dissymétriques, il y a des initiés structurels.

Avec cette étude, la BCE se dédouane d’un crime bien plus grave, celui de faire en sorte que les banques privées, améliorent leurs profits bancaires par des opérations qui en dernière analyse ne sont rien d’autre que du vol pur et simple dans la poche et le portefeuille du public. Le système est conçu pour que les banques puissent tondre, « scalper » le public.

Nous avons expliqué il y a quelques jours le mécanisme des Quantitative Easing , l’achat de titres à long terme par la Banque Centrale: c’est un « free lunch », un cadeau aux établissements bancaires. La BCE annonce qu’elle va acheter quelque chose, les banques achètent avant elle; font monter les cours puis revendent à la BCE. N’oubliez jamais quand la BCE dit qu’elle veut faire baisser les taux, elle veut dire qu’elle va faire monter les titres. Elle va enrichir ceux qui les possèdent!

C’est une pratique ancienne, très rodée qui se faisait il  y a bien longtemps,  lorsque les émetteurs rachetaient leurs titres sur le marché d’occasion: les intermédiaires devançaient ces achats, montaient le cours derrière leurs achats et revendaient ainsi avec un beau profit absolument sans risque. Des fortunes considérables se sont faites ainsi en Bourse sur le dos des grands émetteurs-complices d’ailleurs car les profits étaient partagés- grands émetteurs comme toutes les  firmes semi-publiques françaises…et bien sur? les plus proches des spouvoirs comme la Caisse des Dépôts …

L’opération scandaleuse n’a pas vieillie, elle se passe toujours de la même façon, un peu plus raffinée car il y a des lois sur les initiés et pour masquer les arnaques, les dépouillements des opérations se font dans des lieux opaques comme précisément le Panama.

Les écarts, ces petites « puces » qui portent sur des montants considérables servent à constituer des magots qui sont utilisés soit pour s’enrichir, soit pour corrompre. Ou pour financer les élections et réélections. Comme les banques font la même chose, au grand jour, cela gonfle leurs bénéfices d’opérations sur titres.

Ce qu’il faut comprendre c’est que ces procédés sont voulus, ils font partie du système qui a été mis au point lors des dérégulations. Tout le système repose sur le raisonnement suivant:

-la croissance est trop faible, les profits du système économique ont tendance à s’éroder, les investissements ne sont pas assez importants

-pour doper la croissance on peut imaginer de stimuler le crédit et de pratiquer des taux très bas, de plus en plus bas

-mais il y a une limite à l’accroissement du crédit, c’est le risque d’accident et la dégradation de la solvabilité des banques.

-Pour que les banques puissent créer du crédit sans limite, il faut qu’elles aient des fonds propres de plus en plus gros.

-Mais comme les capitalistes n’aiment pas augmenter les fonds propres et remettre de l’argent au pot, le mieux est d’augmenter les fonds propres par des bénéfices tombés du ciel

-et pour augmenter les bénéfices, quelle meilleure idée que  d ‘autoriser le secteur bancaire à intervenir pour son compte propre sur les marchés financiers

-il profitera à la fois de l’appréciation  des marchés et en même temps de son statut qui lui permet un leverage quasi-infini

-ainsi les écarts de quelques pourcents qu’il réalisera seront multipliés par l’effet de levier, par 20X,30X ou même 40X.

-mais il y a plus cynique, il y  a la collusion et le tourniquet, la passerelle  entre les marchés, les banques et les banques centrales: ils pensent de la même façon, ils utilisent les mêmes modèles de prévision et simulation, il sortent des même écoles et ils couchent ensemble. Donc tout ce qui parait obscur, abscons, torturé dans le discours et les annonces des banques centrales est décodé par les banques, elles seules ont le décodeur et grâce à ce décodeur, elles anticipent, elles « front run » le public. Elles le tondent et elles le scalpent.

Un véritable métier s’est développé qui consiste à décoder les messages obscurs des banques centrales, c’est  un métier d’exégèse et de relations coupables.

Quand nous disons que nous habitons un système de capitalisme kleptocratique, ploutocratique « crony », ce n’est pas en l’air, c’est vrai et cela se donne à voir pour peu que l’on connaisse le métier.

La conspiration est enracinée dans le mode de fonctionnement du système.

Ce qui est révélé ci dessous n’est que de la poudre aux yeux .  A la Soviétique pour exonérer le système dans son ensemble de ses vices afin de ne pas avoir à les corriger. On dénonce une faute vénielle pour préserver le reste, le colossal.

ARTICLE DE BRUNO BERTHEZ

SUITE (en anglais)

https://brunobertez.com/2016/05/02/le-systeme-repose-sur-une-colossale-conspiration/

(1) https://fr.express.live/2015/05/21/a-propos-de-6-des-plus-grandes-banques-du-monde-criminalite-a-grande-echelle-et-la-manipulation-faisait-partie-de-leur-culture-dentreprise-exp-213581/