Les traces du nuage de Tchernobyl toujours présentes en France

Tout d’abord, mille excuses pour l’absence d’infos aujourd’hui, petit problème informatique que je n’ai pas su résoudre sans l’aide de notre informaticien maison. Mais ça y est. J’en ai profité pour mettre un fond d’écran un peu plus léger..

Ce que vous ignorez peut-être, car cela ne se voit pas, les isotopes répandus dans la nature par une catastrophe nucléaire ont pour certains des durées de vie qui dépassent largement la nôtre et celles des générations suivantes (1)

Le fameux nuage qui s’était arrêté aux frontières de l’Alsace, selon les autorités de l’époque, s’est bien étendu sur la France et c’est encore mesurable.

Explications :

Les traces du nuage de Tchernobyl toujours présentes en France

Trente ans après, le Cesium-137 relâché par le nuage radioactif issu de la catastrophe de Tchernobyl imprègne toujours arbres, sols, plantes et animaux du territoire français, révèle une étude.

Les 146 échantillons de sols ont tous recelé du césium-137. Ce sont les sols du sud des Alpes qui se sont révélés les plus pollués ce qui est logique. © ACRO

Les 146 échantillons de sols ont tous recelé du césium-137. Ce sont les sols du sud des Alpes qui se sont révélés les plus pollués ce qui est logique. © ACRO

MOUSSES. Riche idée qu’a eue l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’ouest (ACRO). Trente ans après l’explosion du réacteur ukrainien, l’organisme a lancé un appel pour qu’on envoie à son laboratoire de mesure des échantillons puisés dans l’environnement (arbres, mousses, sols, etc.), sur des champignons et des fruits et légumes consommés par les hommes. L’ACRO n’a pas cherché à encadrer la collecte. Les participants ont été libres de choisir leur échantillon, démarche qui colle bien avec le devenir des radionucléides dans l’environnement qui dépend de la qualité et de l’usage des sols et de l’érosion par le vent et l’eau. Sur les trois éléments artificiels relâchés dans l’atmosphère durant les dix jours suivant l’explosion du réacteur (iode-131, césium-134 et 137), seul le césium-137 est aujourd’hui mesurable. Sa radioactivité ne baisse en effet que de moitié en trente ans. L’ACRO aurait pu mener des campagnes de mesure sur le terrain, mais l’appel au public a permis de construire un coup de sonde aléatoire conforté par la fiabilité d’une recherche en laboratoire. 300 prélèvements ont ainsi atterri sous les appareils de l’association à Caen.

Sans surprise, les traces du « nuage de Tchernobyl » sont toujours bien présentes sur le territoire français. Les 146 échantillons de sols ont tous recelé du césium-137. Ce sont les sols du sud des Alpes qui se sont révélés les plus pollués ce qui est logique. Le panache de Tchernobyl a surtout affecté le grand est de la France et la montagne alpine a été le réceptacle naturel des pluies lessivant l’atmosphère de sa radioactivité. Certains échantillons contenaient même des teneurs élevées en becquerels du fait de la concentration de la radioactivité dans des fonds de combe où s’accumule la neige.

Points de prélèvement et radioactivité enregistrée d’échantillons de sols des Alpes du sud. © ACRO

Les champignons sont d’efficaces accumulateurs

DISSIMULATION. En général, la radioactivité est plus importante dans les sols peu travaillés comme celui des prairies et des forêts où le césium-137 a pénétré en profondeur. En revanche dans des sols cultivés comme celui des jardins, la radioactivité est régulièrement remise en contact avec l’atmosphère et peut voyager avec le vent. En milieu aquatique, ce sont les sédiments les plus fins (vase) qui concentrent la pollution.

SUITE ET FIN DE L’ARTICLE :

http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/nucleaire/20160421.OBS8994/le-nuage-de-tchernobyl-toujours-present-en-france.html

(1)  https://lesbrindherbes.org/2013/04/22/ce-quil-faut-savoir-sur-la-pollution-nucleaire/

IMAGE A LA UNE

http://www.rfi.fr/france/20110907-enquete-impact-nuage-tchernobyl-france-s-acheve-non-lieu