U.E. : Secret des affaires une future loi scélérate et anti-démocratique
Inexorablement la machine UE continue son travail de protection des toutes puissantes multinationales et autres grandes entreprises …. C’est ni plus ni moins un verrouillage contre les lanceurs d’alerte ou les enquêteurs qui font un vrai travail de journalisme. C’est M. Bolloré qui va être content !
Nouvelle directive européenne pour protéger les magouilles des entreprises
Voici comment les élites corrompues et scélérates protègent les entreprises déjà puissantes et leur donnent les moyens d’avoir encore plus de pouvoir et de devenir quasi intouchables. Comme si cette loi allait faire augmenter leur chiffre d’affaires ou créer de l’emploi ! Non, elle sert juste à créer un mur juridique protecteur des magouilles de ces criminels, en empêchant toute tentative de dénonciation venant d’un lanceur d’alerte ou d’un journaliste.
Dans quelques jours, le 13 avril, une première séance aura lieu au Parlement européen pour « débattre », c’est-à-dire adopter une directive totalement scélérate concernant le « secret des affaires » et qu’ « ils » ont prévu d’adopter le 16 juin.
Lancée en novembre 2013 par la Commission européenne, cette proposition définit le secret des affaires comme des techniques (procédés de fabrication, recettes, composés chimiques, etc.) ou des informations commerciales (listes de clients, résultats d’études de marketing, etc.) ayant une valeur économique pour l’entreprise. Les dispositions de cette loi destinées, en principe, à contrecarrer les pratiques d’une concurrence sans scrupules ni éthique pourraient en effet être détournées pour empêcher la publication juste et légitime d’informations qui pourraient être dérangeantes…
Ce qui veut dire que toute entreprise pourra, selon ses propres critères, décider si une information la concernant a « une valeur économique » et donc pourra ou non être divulguée. Avec pour conséquence de mettre sous le coup de la loi tout journaliste qui pourrait les révéler, avec des dommages et intérêts plus que dissuasifs. Et pour corollaire qu’aucun rédacteur en chef n’osera se mettre dans une situation délictueuse et que les journalistes eux-mêmes pratiqueront à grande échelle l’auto-censure…
C’est une loi scélérate car des considérations économiques prévalent ainsi sur l’exigence démocratique de garantir la liberté d’expression et le droit à l’information concernant les pratiques douteuses de certains groupes, entreprises et acteurs économiques ou financiers.
« Le journalisme consiste à publier ce que d’autres ne voudraient pas voir publié : tout le reste n’est que relations publiques. » Orwell.
« …d’autres », c’est-à-dire les lobbys représentants les grandes entreprises et les multinationales qui font des pieds et des mains pour que les journalistes, ces affreux fouille-merde, se contentent de copier-coller les communiqués de presse, les belles brochures en couleurs données au cours de généreux repas d’information voire de coûteux voyage de presse au soleil !
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