Affaire Badinter : Colère

En ce moment on atteint le caniveau mais on est pas loin des égouts.

Je n’arrêterai jamais d’être surprise de la dégringolade vertigineuse de la classe politique française.

Je suis effrayée de ce que je lis tous les jours en passant des heures sur le net pour ce blog

Alors que la grogne s’amplifie, que la jeunesse est dans la rue et se fait bastonner et même tuer (pensez à Remi Fraisse), :

que nous sommes  noyés dans des problèmes:

de chômage ,
de retraites,
de santé,
de salubrité de l’alimentation,
d’immigration,
de nucléaire en déconfiture,
de TAFTA, 
de dérèglement climatique
d’ubérisation du travail,
que l’agriculture tue ses travailleurs et la terre qu’ils exploitent
que beaucoup d’entre nous ne savent même plus de quoi demain sera fait,
qu’il y a des pauvres par millions, des sans-abris,
et j’en passe…

De quoi parle-t-on  ? De la sortie de Mme Badinter qui veut interdire la « mode islamique » !

C’est un cauchemar. Nous vivons un cauchemar…

Je m’abstiendrai de dire ce que je pense de Mme Badinter et de ses théories. A l’âge avancée qui est le sien, elle ferait mieux de se mettre au tricot  plutôt que de sortir de pareilles énormités.

Mais qu’est-ce que cela peut leur faire ? Je n’arrive pas à comprendre.  Je revendique le droit de porter ce que je veux sur la tête, foulard compris si ça me chante et je réclame la même liberté pour toutes. Je revendique même le droit de sortir en jilbab si je le décide comme de porter un boubou ou un sari.

Cette laïcité présentée comme un phare de la démocratie devient un insupportable dogme religieux. Nous ne sommes pas loin de l’Inquisition.

En 1976 nous avions des turbans et des foulard noués sur la tête. J’ai des photos de ma mère avec des fichus assortis à ses robes d’été dans les années 50 et si l’on remonte encore un peu plus dans le temps, l’on se souviendra qu’une femme ne sortait pas « en cheveux » et que les maris n’étaient pas les derniers à exiger de leurs épouses qu’elles portent un chapeau pour sortir ou que leur jupes soient assez longues pour masquer leurs chevilles.

L’habit fait-il le moine ?  Une femme musulmane qui porte un foulard est-elle pour autant une menace pour L’État ?  Les terroristes étaient vêtus comment, au moment des attentats ? En djellabah et en turban ? C’est quoi ce délire ? Que cherche-t-on ? La rancœur, la haine raciale ? Augmenter le communautarisme ? Diviser encore plus  pour finir par mettre le pays à feu et à sang ?

 

N’y a-t-il vraiment rien d’autre de plus important en ce moment pour lutter contre le terrorisme ? Mais c’est quoi, ce cirque ?

Et bien, ça pourrait bien être ça :

Mois après mois, Valls construit sa posture « identitaire ». A chaque nouvelle prise de position, on pouvait se demander : jusqu’où ira-t-il ? Aujourd’hui, cela devient clair. Il saisit au bond l’interview d’Elisabeth Badinter sur la « mode islamique » pour lever l’étendard de la lutte contre le « salafisme » et affirmer que la question identitaire sera l’un des enjeux majeurs de l’élection de 2017:

« Bien sûr, il y a l’économie et le chômage, mais l’essentiel, c’est la bataille culturelle et identitaire ».

Oui oui vous avez bien lu ! Si ça, ce n’est pas nous cracher à la figure, c’est quoi ?

Il affirme donc ouvertement aujourd’hui ce dont beaucoup soupçonnent l’exécutif depuis un an : tenter de faire oublier ses promesses non tenues et de masquer son échec sur le terrain économique et social, en faisant monter les enchères sur le terrain des « valeurs ». Et faire mine de répondre ainsi à une inquiétude des Français tout en asphyxiant la Droite par une triangulation décomplexée.

C’est cette martingale des « culture wars » qui avait permis à Bush junior sa réélection, face à John Kerry en 2004. Et Valls, tout en déclarant soutenir Hollande pour 2017, ouvre dès maintenant une campagne de « guerre des valeurs ». (1)

VOILA OU NOUS EN SOMMES.

Ces manœuvres  pré-électorales lamentables dans le contexte actuel sont à vomir.

Alors, vous qui avez le courage de descendre dans la rue, s’il vous plait, ne cédez pas.

Nous devons nous débarrasser de ces parasites de la République avant qu’ils arrivent à nous couler et nous asservir complètement.

Je prie pour que ce mouvement fasse réfléchir les français, leur fasse comprendre à quel point ils sont méprisés, piétinés par des gens déconnectés de toute réalité, qui ne pensent qu’à eux, à leur confortable niche, à l’ivresse du pouvoir, qui ont vendu leur âme à Mammon, et la France à l’Europe, aux princes et émirs du Golfe, à l’Oncle Sam, toute honte et tout honneur bu.

Réveillez-vous, mes amis. Regardez la réalité en face.

Il n’y a plus qu’une solution : que nous retrouvions cette dignité que l’on nous a enlevée et que tous ensemble, je dis bien tous, nous montrions que nous sommes là, vivants et lucides, que nous ne sommes dupes ni de leurs mensonges ni de leurs magouilles révoltantes.

Eux ne sont où ils sont que parce qu’ils ont triché, tué l’esprit de la démocratie, cuisiné les lois à leur avantage pour obtenir le pouvoir, et le garder, bien hermétiquement clos.

Ça suffit maintenant !

Si nous décidons que tout s’arrête, ils ne pourront jamais mettre leurs chiens policiers devant chaque usine, devant chaque entreprise.

NOUS POUVONS TOUT BLOQUER ET REPRENDRE LA MAIN.

De quoi avons nous peur ? De quelques jours de chienlit ? Qu’avons-nous à perdre ?

Sommes nous donc devenus un peuple de lâches ? Ne savons-nous plus nous faire respecter ?

Redressons cette échine d’esclaves apeurés,  retrouvons avec notre honneur, une envie de vivre, de lutter, d’espérer.

Galadriel

(1) https://blogs.mediapart.fr/prades-cie/blog/050416/manuel-valls-futur-orban

NB : Cet article ne reflète que mon opinion et je l’assume. Tout commentaire raciste, insultant, indigne sera modéré  censuré sans aucun état d’âme.

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