Nucléaire ? Décidément, non merci !
Rejets de plutonium dans la Loire : la population est exposée depuis 36 ans à la contamination
L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire vient de retrouver dans les sédiments de la Loire la trace du plutonium rejeté par la centrale nucléaire de Saint Laurent des Eaux en 1969 et 1980. Le Réseau “Sortir du nucléaire“ dénonce les mensonges de l’industrie nucléaire et interpelle les autorités.
Le 17 octobre 1969 et le 13 mars 1980, deux accidents nucléaires de niveau 4 se sont produits à la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux (en aval d’Orléans), conduisant à la fusion d’éléments de combustibles. De plus, le 21 avril 1980, l’éclatement d’un conteneur de combustible a provoqué une contamination importante d’une piscine de stockage et un rejet d’eau contaminée dans la Loire.
Dans un documentaire diffusé en mai 2015, Marcel Boiteux, ancien président d’EDF, a reconnu publiquement ces rejets de plutonium. Le Réseau “Sortir du nucléaire“, destinataire de cartes du CEA mettant en évidence la contamination radioactive des alentours de la centrale, a alors demandé à Ségolène Royal la mise en place d’une campagne de mesure pour protéger les riverains. Cette demande est restée sans réponse.
En juillet 2015, l’IRSN, en collaboration avec l’Université de Tours, a réalisé une expertise par prélèvement afin de rechercher les rejets de plutonium dans la Loire suite à ces accidents.
L’analyse de sédiments prélevés dans les berges de la Loire en aval d’Angers à Montjean/Loire a montré des pics de concentration en plutonium pour les années 1969 et 1980 qui correspondent aux accidents de la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux. Ceci atteste sans équivoque d’apports additionnels en plutonium d’origine industrielle dans le bassin versant de la Loire. Ces analyses viennent conforter des mesures effectuées en 1982, qui mettaient déjà en évidence la présence de plutonium dans la Loire [1].
La Loire alimente les nappes phréatiques utilisées quotidiennement pour l’alimentation en eau potable des populations. La faune et la flore sont impactées par ces contaminations et les autorités le savent depuis 36 ans !
Le Réseau “Sortir du nucléaire“ s’indigne des dangers imposés aux citoyens ligériens en termes de contamination radioactive et se réserve le droit de porter plainte.
Nous en appelons à la responsabilité des élus pour la protection des populations et des générations futures. Exigeons de l’IRSN de procéder à un contrôle régulier et exhaustif des eaux de la Loire ; exigeons des autorités la mise en place de mesures de protection des populations.
EDF a menti ; l’industrie nucléaire ment depuis des années sur les accidents de contamination. Il faut stopper cette filière mortifère et sortir enfin du nucléaire.
Retrouver l’étude de l’IRSN.
Notes
Alain J. Thomas, Comportement géochimique des radionucléides à l’amont de l’estuaire de la Loire, 1982 : http://archimer.ifremer.fr/doc/00106/21685/19264.pdf
CE N’EST PAS TOUT !
Chute d’un générateur de vapeur de 460 tonnes à la centrale nucléaire de Paluel : le grand carénage vire au carnage
Un générateur de vapeur de 460 tonnes est tombé de plus de 20 mètres à Paluel (Seine-Maritime), première centrale où est réalisé le « Grand carénage », programme de maintenance et de grands travaux prévus par EDF sur l’ensemble du parc nucléaire français. Comme le démontre ce nouvel accident, ces travaux sont une impasse dangereuse et inutile et une pure opération de communication destinée à faire croire à la possibilité de prolonger le fonctionnement des réacteurs. Le Réseau « Sortir du nucléaire » demande l’arrêt du grand carénage, la fermeture des vieux réacteurs et une transition énergétique en urgence.
FINIR L’ARTICLE :
http://www.sortirdunucleaire.org/Chute-d-un-generateur-de-vapeur-de-600-tonnes-a
Au fait, j’allais oublier : Le mari d’Anne Lauvergeon, (l’ex patronne d’Areva) mis en examen pour délit d’initié (Affaire Uramin) (Source : Médiapart) Que du beau linge !