Loi El Khomry – Important : Pour vous convaincre de ne pas céder

Afin de vous aider à imaginer ce vers quoi ces réformes vont conduire, je vous propose  quelques témoignages  à consulter qui peuvent vous aider à prendre conscience de ce que nous mijote le pouvoir comme avenir… Cela devrait vous convaincre de ne pas lâcher ce mouvement de protestation (ou de le rejoindre), mouvement qui a montré jeudi dernier particulièrement que les Français commencent enfin à se réveiller.

Comme vous le savez, le gouvernement totalement dominé par les technocrates de Bruxelles n’est pas prêt à reculer. Si nous cédons, c’est foutu. L’Europe entière à les yeux braqués sur nous, la France de la Révolution et des Droits de l’Homme et du Citoyen.

 

1) TÉMOIGNAGE : Comment vit-on en Espagne sous le régime de l’austérité ?

J’ai bientôt soixante ans et trente que je vis en Espagne, comme un español, pas comme un expat. Je suis chômeur depuis 8 ans. J’ai jamais rien touché.

Faut voir comment les gens rament ici et la vie n’est pas vraiment moins chère qu’en France vu la taille des salaires. Ça fait longtemps que la loi El Connerie est en fonctionnement ici: on te propose des boulots à 2,50€ de l’heure.

L’université très chère pour les étudiants. Très peu de bourse. Pas d’allocs de quoi que ce soit.

Avant, quand je connaissait le consul d’Alicante (ça fait déjà un bail qu’on n’a plus de consulat, juste une antenne à présent), le consul me racontait comment il prévenait les retraités français qui croyaient encore aux châteaux en Espagne de faire bien attention avant de s’engager surtout au niveau des impôts, on paye beaucoup plus qu’en France, toujours en comparaison avec les salaires ou les pensions.

C’est pas de la tarte tous les jours. Moi j’men fou, je ne me sens plus en français en France et jamais español en Espagne. Mais s’expatrier faut pas prendre cela à la légère surtout quand on commence à prendre de la bouteille.

Si les hôpitaux français commencent à flancher faut voir l’état des hôpitaux españols. pas oublier non plus que l’Espagne est un pays de communautés autonomes. Chacune à ses lois en ce qui concerne la santé, l’éducation, la culture etc. Même la police est décentralisée avec des polices autonomes.

La tendance est à la privatisation de tout ce qui est public. Au niveau de la merde on est quand mème pas mal en avance sur la France. C’est pour ça que des dizaines de milliers de jeunes bien formés par les université et donc par les sous de nos impôts vont bosser en Bochie.(Allemagne ndlr)

En échange on a les vieux du reste de l’Europe du nord et lorsqu’ils flanchent et qu’ils sont résidents faut bien qu’on les soigne! ¿C’est pas beau l’Europe? J’ai connu beaucoup de français encore jeunes débarqués avec armes et bagages et enfants venus tenter de faire les Amériques ici parce que comme il n’y a plus de sous, y a pas beaucoup de contrôles au niveau du travail…et c’est facile d’exploiter les gens pour 40 € par semaine.

Oui 40 € par semaine. Et parfois 6jours/7 quand c’est pas 7/7. Ils sont tous repartis très vite sucer les allocs des mômes en France, les bourses pour les livres et tout ce que la mère patrie donne d’une main. Je sais pas si la misère est moins chère au soleil comme dit la chanson, l’ombre et l’eau, ça se paye aussi très cher. Et c’est pas Podemos qui va changer la donne, malheureusement.

alteatequieroverde

Trouvé sur un commentaire des Moutons Enragés

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2) PETIT TOUR DES MENSONGES SUR LA LOI

S’il est vrai que la loi ELKHOMERI vise à  la flexibilité accrue, elle donne surtout un graal   particulièrement souhaité par le patronat : la baisse des salaires soit par une baisse effective nette soit par une augmentation du temps de travail pour le même salaire ( ce qui ne facilite pas l’embauche. Et n’oublions pas qu’un CDI en entreprise, « grâce » à cette bonne loi se verra licencié sans autre forme de procès s’il n’accepte pas les changements dans son contrat de travail…….Pour revenir aux baisses de salaire ( auxquelles se sont ajoutées hausse des impôts, allongement de la retraite, augmentation de la TVA, augmentation des taxes de logement et électricité selon les pays ) elles ont été générales dans tous les pays d’Europe qui ont déformé leur « code du travail » pour donner la main aux patrons sans faire baisser le chômage.

Voyons un peu l’étendue des mensonges de LEKHOMERI, VALLS, MACRON et Hollande :

Espagne :

Le quotidien El País précise que le salaire moyen  avait bien résisté à la crise jusqu’en 2011, avant de fortement baisser en 2012 -année de la réforme du travail– et de continuer à diminuer en 2013, puis en 2014, résultat : De moins 18% jusqu’à 40%.  La réforme du travail permet de baisser  les salaires « tu acceptes ces conditions moins bonnes ou tu es viré », d’autant que licencier coûte moins cher grâce à une récente réforme du travail. ( La Tribune 2013 )Fonctionnaire : salaires bloqués après une baisse de 5% de leur salaire

 Grèce :

Suite aux réformes sur le Travail une nouvelle pauvreté en Grèce. Toutes les classes sociales sont touchées.  D’après l’institut des statistiques grecques (Elstat), les salaires ont fondu de 24% en 4 ans .Le salaire minimum a été abaissé, un nouveau « contrat jeune » créé, avec lequel les moins de 25 ans perçoivent un salaire inférieur tout en devant effectuer une période d’essai de deux ans, et sans que cela n’ouvre le droit à des indemnités chômage à la fin du contrat. Ces réformes grecques, comme les autres modifications du droit du travail mises en place dans le pays, ont été largement imposées par la troïka avec l’accord de tous les gouvernements

 Portugal :

En mai 2012, le code du travail: assouplissement des horaires de travail par la création d’une « banque d’heures » supplémentaires ainsi que des critères de licenciement, et abaissement du plafond des indemnités de licenciement. Portugal, qui en parallèle a assoupli son  marché du travail. Résultat : baisse des salaires de 21% en moyenne. Par ailleurs, le remplacement de travailleurs en CDI, ou forcés à accepter la retraite anticipée à bas cout, par des travailleurs précaires.

Finlande

Le gouvernement pro-austérité mène depuis dix mois des discussions tendues pour faire aboutir ce qu’il appelle un nouveau « pacte social »: allongement du temps de travail, réduction des salaires, augmentation de la part des cotisations salariales face aux patronales

Grande-Bretagne

Depuis l’arrivée au pouvoir en 2010 de David Cameron, il y a eu un recours beaucoup plus large aux « contrats zéro heure » qui ne spécifient aucun temps de travail et ne garantissent aucun revenu fixe. Même s’il n’a pas travaillé, le salarié lié par ce type de contrat ne peut aller travailler dans une autre entreprise. Il faut payer pour aller aux prud’hommes

Italie :

Le « Jobs Act » de Matteo Renzi entré en vigueur voici un an, au début de mars 2015, est une réforme assez originale : elle créé un CDI nouveau à « protection croissante » avec une période d’essai de trois ans. Pour rompre ce CDI, l’employeur italien n’a pas réellement besoin d’une justification. La réforme a supprimé la possibilité de réintégration des salariés licenciés abusivement,le nouveau CDI n’a pas favorisé la « stabilité » de l’emploi puisqu’il « institutionnalise la précarité ». La « qualité » de la reprise de l’emploi italien est donc bien moins rayonnante que ce qu’en dit Matteo Renzi.Résultat :baisse des salaires de 9%

Allemagne :

Le plan Agenda 2010, introduit en 2005 par le gouvernement social-démocrate de Gerhard Schröder, a flexibilisé le marché du travail et remis à plat le système des aides sociales et d’indemnisation du chômage. Il a créé une batterie de nouveaux outils pour faciliter les embauches: « mini-jobs » à 400 euros par mois exonérés de charges, emplois rémunérés un euro de l’heure permettant aux communes de recruter des chômeurs de longue durée pour des travaux d’intérêt général. Mesure la plus emblématique: l’introduction d’une allocation (Hartz IV) vers laquelle bascule tout chômeur au-delà d’un an de non-activité.

Le parti de M. Schröder, le SPD, ne s’est toujours pas remis du séisme causé par cette réforme considérée par beaucoup comme une trahison de l’héritage social-démocrate.

 Les mesures d’austérité et / ou de destruction des moyens de vie des salariès ( salaires en particulier ) ne peuvent plus être considérées comme une question purement économique mais comme un système de violation des droits politiques, économiques et culturels des populations.

JULAU – commentaire Mediapart

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Frédéric LORDON : « Il est possible qu’on soit en train de faire quelque chose »

(Frédéric Lordon est directeur de recherche au CNRS et chercheur au Centre de sociologie européenne. Il est membre du collectif Les économistes atterrés)

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Pierre Hillard; Nous allons vivre une période noire entre « la guerre du feu » et « Mad MAx »

(Pierre Hilard est docteur en Sciences Politique, ancien professeur en relations internationales à l’École supérieure du commerce extérieur de Paris, )

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ET ENFIN, POUR REMETTRE LES PENDULES A L’HEURE FACE AUX MENSONGE DE LA BRILLANTE CROISSANCE ALLEMANDE (brillante mais pas pour tout le monde)

Allemagne : 12,5 millions de personnes sous le seuil de pauvreté, un record …

https://resistanceauthentique.wordpress.com/2015/02/24/allemagne-125-millions-de-personnes-sous-le-seuil-de-pauvrete-un-record/
A vous de voir quel avenir vous voulez batir.

Bon courage les amis, je suis de tout coeur avec vous.

Galadriel

 

 

LES CHIFFRES  !

Perpignan : 5000 manifestants (source L’Indépendant) même pas comptabilisé !

manif-31-03-2016

IMAGE A LA UNE : Manifestation parisienne – illustration – MaxPPP pour France Bleu