Question : L’Univers est-il une entité vivante ?
La plupart d’entre nous connaissent cette phrase célèbre attribuée à Hermès Trimegiste, personnage mythique 4°- 2°(?) siècle av. JC auquel sont attribués « Le Corpus Hermeticum » et « La Table d’Émeraude »:
Ce qui est en bas, est comme ce qui est en haut : Et ce qui est en haut, est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d’une seule chose.
L’idée qu’il puisse y avoir une sorte de miroir entre le macro et le micro de l’univers n’est donc pas neuve.. C’est une interrogation que nous sommes nombreux à nous poser : L’Univers est-il une entité vivante ? L’Univers aurait-il une conscience ? Notre Univers est-il fini ? Les astrophysiciens et mathématiciens ont-ils raison lorsque leurs calculs leur permet de supposer l’existence d’une infinité d’univers ?
Ces multiples questions atteignent une telle échelle qu’elles donnent le tournis à la minuscule étincelle de vie que nous sommes face à l’infini.
Un scientifique s’est penché sur la question, et voici sa réponse :
L’univers est-il d’une toute autre nature que celle purement physique que nous cherchons à comprendre? Sommes-nous des éléments infimes d’un ensemble «vivant» dont les éléments n’ont pas forcément conscience de l’existence.
(Le bulbe de la Voie lactée observé par le télescope Hubble | via Nasa)
Le scientifique Ethan Siegel tente de répondre à cette difficile question sur son blog publié par le magazine Forbes. Elle est formulée de la façon suivante: «sommes-nous les cellules du cerveau d’une créature bien plus importante, à une échelle planétaire, qui n’a pas conscience de son existence? Comment le savoir? Comment tester cette hypothèse?»
Il existe d’indéniables et troublantes analogies entre le vivant et le physique, entre l’infiniment petit et l’infiniment grand. Les atomes sont à l’image des systèmes solaires avec leurs électrons comme des planètes tournant autour d’un noyau comparable à une étoile. La structure à très grande échelle de l’univers et de ces galaxies n’est pas sans rappeler non plus les neurones du cerveau humain. Autre coïncidence remarquable, le très grand nombre d’étoiles dans une galaxie, de galaxies dans l’univers, d’atomes dans une cellule et de cellules dans un corps humain est compris entre 10 puissance 11 et 10 puissance 14. Des nombres qui sont comparables.
L’idée philosophique selon laquelle l’ensemble de l’univers est en fait une créature sensible n’est pas nouvelle. Et il est presque impossible d’y répondre. Tout simplement et pour commencer parce que nous ne savons pas exactement ce qu’est la conscience d’exister. Nos connaissances sont avant tout celles, partielles, de la réalité physique de l’univers. A partir de cela, on peut essayer de construire un raisonnement sur ce que serait un univers vivant et voir si cela correspond à cette réalité physique.
«Nous savons les choses suivantes: quel est l’âge de l’univers, combien de temps il faut pour que les différents éléments qui le compose envoient et reçoivent des signaux les uns des autres et quelle est la taille des structures gravitationnelles les plus importantes… Si nous faisons ces différents calculs et les comparons avec ce qu’il se passe même dans la plus simple des structures cérébrales, nous pouvons apporter une réponse partielle à la question de savoir s’il existe des structures sensibles à une échelle cosmique quelque part dans l’univers», écrit Ethan Siegel.
L’univers existe depuis 13,8 milliards d’années depuis le Big Bang et il est en expansion à un rythme rapide. Cela est cohérent avec l’hypothèse selon laquelle cet univers est composé de 68% d’énergie noire, 27% de matière noire, 4,9% de matière «normale», 0,1% de neutrinos et 0,01% de photons.
Comme la lumière se déplace à une vitesse constante dans cet univers, la plus rapide possible, nous pouvons déterminer combien il existe de différentes «communications» entre deux objets pris dans cette expansion. Le premier grand problème c’est l’expansion. Si nous envoyons aujourd’hui des signaux à la vitesse de la lumière, nous ne serons capables que de toucher 3% des galaxies de l’univers observable, le reste est inatteignable compte tenu de la vitesse à laquelle nous nous éloignons les uns des autres.
Les communications sont évidemment beaucoup plus faciles au sein de notre groupe local de galaxies avec la Voie Lactée, Andromède, la galaxie Triangulum et une cinquantaine d’autres plus petites. Elles vont peut-être, sans doute, fusionner pour former une structure plus massive de centaines de milliers d’années lumières au cours des prochains milliards d’année. De nombreux groupes et clusters de galaxies vont probablement connaître la même évolution.
SUITE ET FIN :
http://www.slate.fr/story/113729/univers-vivant
Image à la Une : Galaxie spirale/Visual Hunt