TTIP/TAFTA : Ca bouge jusqu’aux US ! Tout n’est peut-être pas perdu ?
Même les médias commencent à reconnaître que les accords de libre-échange ne sont que de la…
Par George Washington – Le 18 mars 2016 – Source Zero Hedge
Trump et Sanders ont rassemblé un fort soutien populaire en s’opposant aux traités de libre-échange.
Mais ce n’est pas que politique et populisme… Des experts médiatiques commencent à reconsidérer leur foi aveugle en un dogme voulant que plus de mondialisation et de plus larges accords de libre-échange sont toujours bénéfiques.
Le professeur d’économie à l’université de Berkeley, Robert Reich, ministre du Travail sous Bill Clinton, a écrit le mois dernier :
Imaginez que grâce à une loi spécifique nous augmentions le PIB états-unien. Mais que toute cette augmentation aille dans les poches des 1% les plus riches.
Les autres pourraient acheter quelques produits moins cher qu’avant. Mais cet avantage serait contrebalancé par la perte d’emplois et de salaires.
C’est, en gros, ce que nous a apporté le libre-échange ces vingt dernières années.
Avant, je croyais au libre-échange. C’était avant que les salaires de la majorité des américains stagnent et que seuls certains en haut de l’échelle ramassent tous les profits économiques.
Les récents accords commerciaux ont beaucoup rapporté aux multinationales et à Wall Street ainsi qu’à leurs directeurs et actionnaires.
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Mais ces accords n’ont rien rapporté à la majorité des Américains.
Le fait est que les accords commerciaux ne concernent plus vraiment le commerce.
En fait, alors qu’il est trompeusement appelé accord commercial, seuls 5 des 29 chapitres du Trans Pacific Partnership (TTP) ont quelque chose à voir avec le commerce. Et certains conservateurs soulignent le fait que même ces 5 chapitres relatifs au commerce ne promeuvent pas le libre échange.
Reich continue :
Les taxes douanières sont déjà basses. Les grosses compagnies américaines ne fabriquent plus aux États-Unis pour exporter à l’étranger.
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Google, Apple, Uber, Facebook, Walmart, McDonalds, Microsoft, et Pfizer, par exemple, font des profits immenses de par le monde.
Mais ces profits ne reposent pas sur le travail américain, sauf pour un petit groupe de directeurs, de designers et de chercheurs états-uniens.
Au point que les grosses compagnies américaines ne fabriquent plus pour l’export, elles fabriquent presque tout à l’étranger et l’exportent de là-bas pour vendre dans le monde entier et aussi pour importer aux États-Unis.
L’iPhone d’Apple est assemblé en Chine avec des composants fabriqués au Japon, à Singapour et dans une demi-douzaine d’autres endroits. Les seules choses provenant des États-Unis sont le design et les instructions produites par une poignée d’ingénieurs et de directeurs en Californie.
Apple place même la majorité des ses bénéfices en dehors des États-Unis, afin d’éviter de payer des impôts dessus.
C’est pourquoi les compagnies états-uniennes sont moins intéressées qu’avant pour faire ouvrir les frontières des autres pays aux produits exportés des États-Unis et fabriqués par les ouvriers américains.
Elles sont plus intéressées à s’assurer que les autres pays ne s’enfuient pas avec leurs patentes et droits d’auteurs ou cherchent à restreindre leurs profits et mouvements de capitaux.
En réalité, les accords commerciaux d’aujourd’hui devraient être nommés accords de management global, parce qu’ils concernent essentiellement la protection des capitaux et des profits de ces grandes compagnies plus qu’ils n’augmentent les emplois et salaires aux États-Unis. Ces accords ne protègent même pas contre les manipulations monétaires des autres nations.
Selon l’Economic Policy Institute, l’accord de libre-échange nord-américain a coûté 700 000 emplois états-uniens, poussant ainsi les salaires vers le bas.
Depuis le début de l’accord de libre-échange États-Unis–Corée, le déficit commercial avec la Corée a augmenté de plus de 80%, équivalant à la perte de plus de 70 000 emplois états-uniens.
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