Syrie : A lire absolument.
Quand le général CASTRES enterre le mythe des rebelles modérés.
La libre opinion de Caroline Galacteros Admin. de l’ASAF (Association de
Soutien à l’Armée Française)
Enfin, c’est dit. Il y a autant une « armée de rebelles modérés » en Syrie que votre servante est Miss Monde..
C’est d’autant plus grave que sur ce MENSONGE on a ruiné un pays, fait des millions de morts de blessés et de réfugiés, envenimé nos relations avec la Russie et que nous n’avons sans doute pas fini d’assumer notre humiliante soumission à une Alliance délétère composée de maniaques et de barbares sans honneurs.
Honte aux médias qui ne pouvaient pas ne pas savoir et qui se sont alliés à la tromperie !
Afghanistan, Irak, Lybie, Syrie, Palestine, Yemen et pays Africains un jour nous devrons payer le prix du sang que nous avons versé alors qu’aucune de ces nations ne nous a agressés. Toutes ces souffrances sont définitivement inscrites dans la mémoire de l’humanité et nous n’avons pas fini d’en assumer les ondes de choc. Aucun acte que nous posons qu’il soit individuel ou collectif n’est sans conséquences, c’est une loi universelle et les politiques n’en sont pas exempts.
Ces gouvernants qui nous mentent effrontément pour plaire à plus puissant qu’eux et gratter quelques points dans les sondages sont inhumains, pitoyables et dangereux.
En tant que française et en tant qu’être humain, je les renie et je demande pardon à tous ces morts, toutes ces familles déchirées, cette déshumanisation de peuples qui n’ont pas plus de valeur que sable dans le désert pour le profit de quelques-uns.
J’ai lu dans un commentaire qu’il faudrait créer un Tribunal International des Peuples Martyrs afin de condamner ces assassins en col blanc : Je suis pour.
Si nous additionnons les morts de cette sinistre période, et en comptant les pays africains gangrénés par ces islamistes « modérés », nous en sommes à plus de 4 millions de victimes.
Encore un petit effort, les gars, et on va dépasser Hitler et la Shoah (5 millions)
Honte, j’ai honte…
Galadriel
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Quand le général Castres enterre le mythe des rebelles modérés
La vérité finit toujours par être dévoilée. Ce sont au départ de simples “signaux faibles” (comme le titre de cette série d’articles) et autres “bas bruits” qui deviennent peu à peu visibles jusqu’à irriguer entièrement le débat public et atteindre enfin le noyau dur des thèses officielles.
S’agissant des rebelles syriens, aimablement qualifiés depuis quelques années de “modérés”, nous en sommes encore au stade des “signaux faibles”, mais la situation évolue dans le bon sens. On ne peut que se réjouir du reportage “Un œil sur la Syrie” (dirigé par Anthony Forestier, présenté par Sarah Soulah et diffusé sur France 2 le 18 février) qui présente enfin un regard neuf sur le conflit syrien … cinq ans après son commencement. Face aux inconséquences de la politique étrangère nationale et à leurs conséquences militaires opérationnelles difficiles à gérer au plan opérationnel, l’Establishment militaire lui-même ose parfois mettre le doigt sur certains faits embarrassants. Les faits sont têtus et à mille lieues de la moraline que distille notamment le Quai d’Orsay depuis trois ans.
Ainsi, le général Didier Castres, Sous-chef opérations de l’Etat major des Armées, a-t-il été auditionné le 16 décembre 2015 par la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat. Voici ce que l’officier français révèle au grand jour :
“Les forces combattantes de Daech sont estimées à un effectif de 30 000 en Syrie et en Irak, dont 40 % de combattants étrangers. Ils sont opposés à 140 000 Kurdes du nord de l’Irak, 7 000 Kurdes syriens et 130 000 membres des forces de sécurité irakiennes. En outre, il existe en Syrie une constellation de combattants très divers de l’ordre de 100 000 personnes, dont la France estime que 80 000 d’entre eux appartiennent soit à des groupes terroristes désignés comme tels par les Nations unies, soit à des groupes salafistes extrémistes.”
Démêlons ces quelques chiffres pour mesurer l’ampleur de l’écart entre les données du commandement militaire et les gesticulations de notre chancellerie :
Première information : la puissance de Daesh est largement surestimée dans nos médias. Avec seulement 30 000 hommes (d’autres sources parlent de 50 000) en Irak et en Syrie, l’Etat islamique n’est pas d’un poids considérable sur un plan militaire. Son expansion territoriale depuis trois ans montre ce que plusieurs observateurs syriens (dont l’archevêque d’Alep) ont déjà amèrement dénoncé : les Occidentaux ont beaucoup parlé, mais étrangement peu agi pour détruire cette hydre vert foncé.
Seconde information : si les membres de l’EI sont répartis de façon à peu près équilibrée entre l’Irak et la Syrie, on peut considérer qu’il y a entre 15 et 20 000 combattants de Daech présents principalement autour de Raqqa. C’est donc bien moins que les autres terroristes islamistes présents en Syrie, dont le général Castres nous dit qu’ils sont probablement autour de 80 000 dans les zones que nos médias et nos représentants politiques qualifient facilement de “rebelles”. On a donc un rapport de 1 à 4 entre les islamistes de l’Etat islamique et les “autres” (dont une écrasante majorité, autour du Front al-Nosrah, sont affiliés officiellement ou officieusement à al-Qaïda, berceau originel…de Daech). Les chancelleries occidentales, si elles tenaient compte des chiffres que leur fournit le renseignement notamment militaire, devraient en conséquence tenir des propos beaucoup plus proches de ceux tenus par Sergeï Lavrov ou … Bachar el-Assad lui-même. Mais le déni de réalité est un pêché fort répandu et il reste plus facile d’accuser les journalistes de France 2 de reprendre la propagande du régime syrien que d’admettre un biais politique ou un déficit d’intelligence de situation (comme il fut d’ailleurs plus facile il y a quelques semaines d’accuser les journalistes de Canal + de reprendre la propagande du Kremlin dans leur reportage sur la révolution du Maïdan et la guerre civile ukrainienne dans le Donbass.
Troisième information : il reste donc à peu près 20 000 rebelles dits “modérés” d’après le renseignement militaire français. C’est peu … d’autant qu’ils combattent dans les mêmes zones que les 80 000 “terroristes”, dont ils sont de facto les alliés sur le terrain. Je vous invite sur ce point à lire l’article de “Bouger les Lignes” sur le “camaïeu des rebelles” qui retrace la mosaïque des coalitions en Syrie au sein desquelles toutes les phalanges rebelles, du vert pâle au très foncé, qui sont pour certaines rivales et pour beaucoup des avatars présentables des groupuscules les plus radicaux, combattent le plus souvent ensemble, notamment avec ou pour le compte du Front al-Nosrah.
La veille de cette édifiante audition du Général Castres, le 15 décembre 2015, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian était lui-même auditionné devant cette même Commission du Sénat. Si l’on croise leurs deux déclarations, et compte tenu du fait que notre ministre ne pouvait ignorer ces informations du renseignement militaire, le grand écart devient inquiétant.
“En Syrie, les difficultés se concentrent à l’ouest, à la frontière avec la Turquie, où les armées loyalistes, soutenues par la Russie et les Pasdarans iraniens, grignotent les territoires contrôlés par les insurgés mais moins vite qu’ils ne l’espéraient. La présence russe est significative avec une quarantaine d’avions de chasse basés près de Lattaquié. La Russie engage également son aviation à long rayon d’action, pour les frappes menées contre Raqqa et Deir Eizzor par des bombardiers décollant de l’aérodrome de Mozdok au sud de la Géorgie ou encore elle effectue des tirs de missiles depuis le croiseur Moskva au large de Lattaquié. On note une inflexion de l’action militaire russe. Nous estimons ainsi que les frappes contre Daech représentent entre 20 et 30 % du total des frappes russes ces dernières semaines, contre 5 % auparavant (…) Concernant le soutien aux insurgés, l’action militaire américaine et française s’est renforcée, confortée depuis peu par les frappes britanniques.”
Première information : si l’on s’en tient aux estimations chiffrées du ministre Le Drian et qu’on les croise avec celles du général Castres, on en conclut que la Russie répartit ses frappes entre 20/30% sur les 15/20 000 combattants de l’Etat islamique et 70/80% pour les 100 000 “insurgés” (dont 80 000 sont des terroristes islamistes). Les frappes russes sont donc en parfaite cohérence avec les renseignements militaires français, ce qui n’est pas le cas en revanche des frappes … françaises.
Deuxième information : comment croiser en revanche la déclaration du ministre de la Défense sur le renforcement de l’aide aux “insurgés” et celle du général Castres sur les 80 000 terroristes parmi les 100 000 “rebelles” sans conclure à l’impossibilité manifeste d’un tel croisement … sauf à comprendre que la France et les pays occidentaux soutiennent directement ou indirectement le terrorisme islamiste.
SUITE ET FIN :