Réflexion sur le « populisme ». Vous êtes populiste ? Décomplexez-vous.

Ce qui vous est proposé ici est de sortir de la boue ce mot devenu méprisable et utilisé comme une menace pour mieux vous enfermer et vous soumettre encore…

Le populisme, comme le complotisme si cher à nos gouvernants est devenu le fourre-tout politique dans lequel l’on plonge toute forme de pensée ou de revendication qui s’oppose aux pouvoirs en place et refuse (sincèrement ou par calcul) leurs règles du jeu.  Il est brandi comme une menace  pour une démocratie réduite en lambeaux par les partis dominants qui tentent de nous faire croire qu’il s’agit d’un monstre dangereux, d’une sorte d’entité formée de citoyens aux visées noires qui rêvent de fascisme, qu’il soit de droite ou de gauche.  Pourtant qui peut croire que le quart de la populations française qui vote pour Marine Le Pen sont des fachos rétrogrades type skinhead qui rêvent de ratonnades ? C’est totalement absurde. D’autant, à mon avis, que peu parmi eux ont la curiosité d’étudier l’histoire du mouvement. De même tous les mélanchoniens ne sont pas des anti-fas cagoulés et armés de barres de fer.

Certes, ce populisme flou, a attiré et attire à sa marge quelques énervés, qui ont abandonné toute réflexion humaniste au profit d’une idéologie extrême, mais ils ne sont pas la majorité du genre chez les votants actuels. Il faut savoir remettre les choses dans leur contexte et raison garder. Lorsque je lis dans des chroniques de la bienpensance que les populismes sont « un danger pour la liberté » et que je regarde les lois pondues à la chaîne par nos technocrates « de gauche »,  je ne peux m’empêcher d’ironiser et de penser à cette vieille histoire de la paille et de la poutre…

Pourquoi ce succès de MLP ? Parce que c’est la seule formation agrée par les médias qui propose un appel d’air face au désarroi d’une population inquiète, perdue, maintenue sous un couvercle de plus en plus vissé. Il ne manque pas de petits groupes politiques pour proposer un autre avenir, solidaire et démocratique. Mais elles sont bridées, ridiculisées, tenues au silence média.   Seul le FN a été considéré comme « utile » au pouvoir et mis en avant comme repoussoir, comme instrument de peur pour ramener les moutons noirs au bercail, tandis que par ailleurs les grands partis, niant ce qui était leur essence se prostituent en se droitisant pour glaner ces voix qui leur échappent. Totalement instrumentalisé, le populisme incarné en France particulièrement par le FN sert à la fois la cuisine politicienne, de soupape et d’épouvantail.  Cette analyse m’est personnelle mais vous verrez que d’autres sont sur la même ligne. Non, je ne suis pas d’extrême l’un ou l’autre. J’essaye de prendre du recul et de m’interroger lucidement sur notre société, point.

Pour alimenter ce dossier, je vous propose deux  articles.  L’un qui ne mâche pas ses mots  de l’intéressant site Chronique libre, et l’autre de Bruno Berthez un brin provocant, comme souvent.

Comme de coutume, c’est vous qui voyez 🙂

Galadriel

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LE POPULISME, C’EST LA VOIX DU PEUPLE!

Le mot « populisme » est à la mode, surtout dans le monde politique ! Traiter quelqu’un de « populiste » est devenu une injure teintée du plus grand mépris.

Le dictionnaire nous dit que « le populisme est une école littéraire qui cherche, dans les romans, à dépeindre avec réalisme la vie des gens du peuple ». Pour être bref, le populisme se préoccupe du peuple et c’est ça qui coince dans l’esprit de l’intelligentsia française. Se préoccuper du peuple, c’est, selon eux, tout à fait déplacé et inconvenant. En démocratie, le peuple doit donc se taire. Il lui est demandé d’élire de temps en temps des leaders auxquels il confie son destin, les yeux fermés.

 

Il y a plus dangereux que les populistes, se sont les démagogues, c’est-à-dire ceux qui font des promesses mensongères pour conquérir les voix du peuple.

Selon cette définition, tous les partis politiques sont démagogues. L’équipe qui gouverne actuellement la France en est un exemple tout à fait typique. Elle a prétendu qu’elle avait la formule magique pour sortir le pays de la crise économique et le peuple, facilement crédule, s’est laissé abusé par de fausses paroles et des idées simplistes. C’est cela la démagogie : le mensonge institutionnalisé.

 

Ceci n’empêche pas les différents partis de se traiter mutuellement de populistes. Il est vrai que la surenchère démagogique semble sans limite et il se trouvera toujours un homme politique prêt à promettre davantage que son concurrent. Cette démocratie, essentiellement basée sur le mensonge et le slogan réducteur, est abjecte et méprisable. On peut se demander combien de temps encore le bon peuple est prêt à subir les outrages répétés de la démocratie parlementaire.

 

Il est vraisemblable que lors des prochaines élections  nous verrons se dérouler le images-2même scénario et entendrons les mêmes mensonges ou de plus grands encore ! L’outrance semble sans limite. Il se trouvera encore des citoyens assez stupides pour aller coller des affiches et distribuer des tractes sur lesquels ces mensonges seront écrits noir sur blanc et pompeusement intitulés « programme » ou « engagements ». Il se trouvera assez de nigauds pour aller applaudir les vainqueurs qui, aussitôt élus, iront renier leurs promesses intenables et prendront, du fond de leur bureau, des décisions ineptes sans plus jamais demander l’avis du peuple.

 

Il serait pourtant si simple de consulter le peuple à chaque décision importante qui le concerne dans sa vie quotidienne. C’est au peuple, et non pas aux élus, qu’il appartient de décider du système des retraites, du niveau des prestations sociales et de leur coût et des règlements multiples qui sont nécessaires à la vie en société. C’est au peuple de décider du niveau de chaque prestation et des taxes qui doivent les accompagner. C’est facile, c’est simple et cela évite les crispations, les grèves, les protestations dans la rue, les révoltes et surtout les révolutions. Si c’est cela le populisme, alors vive le populisme !…

 

Unknown-1 Mais les partis politiques démagogues, qui méprisent le peuple, refusent cette démocratie directe qui leur enlèverait une partie de leurs prérogatives et de leur capacité de nuisance. L’histoire nous montre que le peuple peut subir longtemps les mensonges et le mépris de leurs gouvernants, mais il vient un jour où tout bascule soudainement et se lève un vent de révolte.

 

La meilleure preuve que « la démocratie parlementaire » n’a rien à voir avec la démocratie, c’est qu’elle est incapable de se réformer d’elle-même. Elle ne le fera que sous la contrainte et après que le peuple se soit révolté. C’est une démocratie morte, une oligarchie dans laquelle le pouvoir du peuple a été confisqué et il ne lui sera rendu que par la force !…

 

Ce que je crains le plus, c’est la révolution qui ne conduit qu’au chaos. La révolution est une force déchaînée, une force de destruction, incohérente. La révolte est une énergie positive, un élan vers un renouveau, porteur d’espoir. C’est peut-être cela le populisme !

484 – LE POPULISME, C’EST LA VOIX DU PEUPLE!

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Réflexion sur les attaques mondiales contre Trump

by brunobertezautresmondes

Je n’ai pas une sympathie particulière pour Trump; cette affirmation n’est pas un dédouanement, je ne m’excuse pas d’être favorable « au populisme » . En son temps j’ai soutenu Berlusconi, je soutiens tous les populistes, qu’ils soient classés à droite ou à gauche car leur fonction historique est de faire éclater le bi-partisme et les fausses alternances. Ils ont une fonction , la plus belle et la plus noble qui soit : celle de faire resurgir les forces de vie, d’espoir,  la spontanéité, le désir de vivre et de reprendre sa vie en mains.

Cette fonction est objective, elle les dépasse, eux et ce qu’ils sont ; la preuve le populisme monte partout ! Ce qu’il faut considérer dans ce mouvement, c’est cela : le mouvement. Comme dit le philosophe, l’important n’est ni que la porte soit ouverte ni qu’elle soit  fermée, l’emportant c’est le mouvement qui permet l’ouverture, la fin de la clôture. Le populisme c’est la forme « changement », sans contenu pré-déterminé, c’est l’aventure. La reprise de la grande aventure de la vie politique, la réouverture de la Frontière. C’est le refus de l’arrêt de mort de tous ces salauds qui proclament la fin de l’histoire.

Les populistes et ceux qui votent pour eux sont les équivalents des « terroristes » en politique étrangère. D’ailleurs on voit la même mobilisation, les mêmes gens, les mêmes lignes  de partage.

La fonction des populistes est une fonction historique, progressiste, elle est de dynamiter  le système, de le disloquer, de le fragiliser afin qu’il se réaménage. L’ordre ne sera pas celui des discours populistes, non ce sera celui qui se construira lui même, bottom-up,  une fois que le travail de destruction aura été opéré. Le vote utile, pour ceux qui votent et veulent être entendus, c’est cela, c’est le populisme.

On vous dit que voter populiste est inutile, non c’est le contraire: voter droite/gauche est inutile, car chacun mène la même politique, celle qui est dictée par les intérêts particuliers des classes dominantes. Le droite/gauche c’est l’impasse, c’est le tourniquet qui fait faire du sur-place. Et cela continuera jusqu’à ce que vous n’ayez plus que vos larmes pour pleurer, mais alors il sera trop tard car subrepticement, « ils » prennent le contrôle de tout, y compris celui de votre âme.

La montée du populisme est un moment de l’histoire moderne , c’est la mise en fusion de forces vives, au sens de forces de vie, qui refusent la mort et la servitude.

Ce bouillonnement soulève le couvercle de la marmite, soulève la plaque de fonte sur ce qu’ils appellent les égouts, mais qui en réalité est ce qui véhicule ce qu’il y a de plus clair et naturel: la vie. Et la vie, c’est fait de sang, de larmes et de désirs.

Le populisme a quelque chose de l’ordre du Nietzschéen, de l’ordre du Dyonisiaque. Le populisme n’a rien de droite contrairement à ce que les élites veulent vous faire croire et aussi contrairement aux analyses fausses de Mélénchon qui n’a rien compris. Le Mélenchon a peur du peuple, peur de la vie, il préfère les livres, la glose et le commentaire de textes. Non le populisme est au travers, au travers tout les découpages, il est le mouvement qui casse les découpages, qui pulvérise  les formes anciennes gérées et imposées par les Maîtres.

Ils veulent faire vous des petits morts, des objets de l’histoire et le populisme c’est la manière de dire « non ». Un « non » mis sur ce qui ne peut être par définition qu’un mouvement primaire, non élaboré puisque nous sommes dans le bouillonnement spontané, non élaboré, non intellectualisé. Non domestiqué. Nous sommes dans le jaillissement de la vie sans conscience d’elle  même .

La montée du populisme est la manifestation politique, le reflet politique de la crise du système: les partis de gouvernement monopolisent la souveraineté pour mieux l’étouffer et pour tromper les peuples. Vous êtes en légitime défense. Voila notre constat et il est  développé jour après jour, colonne après colonne.

Notre projet est démocratique, authentiquement démocratique et nous considérons que  seul le peuple peut faire voler en éclats cette pseudo-démocratie mais réelle tyrannie . Et le peuple , porteur de cette rébellion ne peut, à ce stade de l’histoire, s’exprimer qu’au travers des populistes, des gens primaires des gens qui refusent la règle du jeu dominante.

On prend le bélier que l’on a pour défoncer les portes, les outils que l’on peut pour faire voler en éclats les couvercles des cercueils.

brunobertezautresmondes | 4 mars 2016 à 9 h 45 min