Savoir de quoi l’on parle : A quelles allocations les migrants ont-ils droit ?
Il est vrai qu’à ce sujet, on voit et on entend n’importe quoi. Dans une France en récession qui rogne sur les APL et cherche activement comment il pourrait encore plus nous tondre à base de taxes plus inventives les unes que les autres il est compréhensible que l’inquiétude et la grogne s’installe. De ce fait, la colère et la peur du lendemain aidant, l’arrivée des migrants ferme certains cœurs et esprits et des bruits circulent plus ou moins fantasmés sur l’accueil confortable que réserverait la France aux migrants.
Quant à en discuter autant que ce soit sur des bases réelles.
Galadriel
AIDES – APL, RSA, AMS, ATA… Les migrants seraient très bien accueillis selon certains messages qui circulent sur les réseaux sociaux. La réalité est toute autre. Metronews démêle le vrai du faux.
…Sauf que c’est d’une mauvaise foi admirable. Car voici ce qui est vrai.
► « Les migrants bénéficient de 11,45 euros par jour d’Allocation temporaire d’attente »
C’est vrai. Les migrants peuvent bénéficier en réalité d’une seule de ces deux aides :
– 11,45 euros par jour d’allocation temporaire d’attente (ATA), s’ils ne bénéficient pas d’un hébergement d’urgence.
– 91 euros par mois d’Allocation mensuelle de subsistance (AMS), s’ils sont hébergés en Centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA).
Soit entre 3 et 11,45 euros par jour. Les 718 euros mensuels, c’est le maximum d’AMS prévu pour une famille totale de 6 personnes.
Mais attention, pour pouvoir bénéficier de ces allocations, les migrants doivent obligatoirement faire une demande de droit d’asile. En attendant la décision administrative sur leur sort, ils disposent d’une autorisation provisoire de séjour mais demeurent en situation irrégulière sur le territoire.
Tous les migrants n’en font pas la demande mais ces aides sont un minimum vital pour se nourrir dans l’urgence. En outre, la France prévoit que personne ne soit laissé sans soin sur son sol et qu’aucun enfant ne soit laissé sur le bord du chemin de l’école. Là aussi, tous les migrants n’en profitent pas. Il faut déjà être au courant de ces droits.
EN SAVOIR + >> Quels sont les droits (et les devoirs) des réfugiés ?