OPINION : Nous sommes sur la pente de la guerre et on savonne cette pente

Nous radotons, nous ne cessons de le rappeler: la crise économique et financière conduit à la guerre. Cela à été ainsi de tous les temps et nous sommes en train de franchir toutes les étapes qui y conduisent. Les alliances, comme dans les deux guerres mondiales, ces alliances imbéciles et criminelles, nous conduiront à la guerre. Comment peut -on s’allier à des fous  de dieu et des névrosés de la tyrannie comme les Saoudiens et les Turcs? 

Nous sommes dans les années 30. Ceci n’est pas perçu car les choses ne sont plus nommées: la surproduction s’appelle « déflation », la mise au chômage et la soupe populaire sont masquées par les aides, les indemnités et les soi disant « droits ». Les dévaluations compétitives s’appellent politiques monétaires non conventionnelles et ZIRP ou NIRP, la fabrication des ennemis bat son plein, on empile la haine suivant différentes lignes de partage; la religion, le nationalisme, la modernité … Et surtout on a tiré, les Henry Ford du monde entier ont tiré la leçon de leur échec lors de la promotion du fascisme dans les années 30, ils ont tiré les leçons de la propagande, et de la manipulation des esprits, ce sont eux qui  désignent les fascistes! Ils ont transformé leur fascisme dur, hot,  en un fascisme « soft », « cool », le « soft power » qui ne se laisse pas facilement démasquer, qui fait la guerre ailleurs, qui truque, qui endoctrine . Ils ont assimilé deux  choses qui définissent la modernité: la complexité et le souterrain, l’inconscient.

Relisez notre texte phare: « un jour ou l’autre, il faudra qu’il y ait la guerre, on le sait bien… ». Je ne suis pas « conspi » ou « complotiste », cette route vers la guerre n’est pas le résultat d’un Projet conscient, d’un complot, non, elle est le produit d’un enchainement de forces objectives. Le système produit les forces qui mènent à la guerre et en ce moment il en produit les préparatifs.

Le monde de 2007, ce monde  des « G », ce monde  d’intégration et de coopération a volé en éclat, c’est chacun pour soi, chacun cherche à sauver sa peau et à souffrir le moins possible de la grande crise de régression. Personne ne veut rétrograder, personne ne veut détruire son capital ancien pourri,  improductif et spéculatif, tout le monde veut s’en sortir sur le dos de son voisin. Sauf peut être la France qui est noyée dans sa névrose universalo-victimaire et qui travaille, elle, à sa propre régression. 

Là ou le monde se laisse submerger par le retour des volontés de puissance, la France sous la conduite d’une pseudo élite féminisée et don juanesque, s’enfonce dans la jouissance de l’impuissance et ses rêves de séduction en creux. Il faut des débouchés, il faut faire de la place, il faut tirer à soi le surproduit mondial, il faut s’accaparer l’emploi des autres, il faut contrôler les matières premières, il faut en contrôler les routes etc etc.

Nous sommes dans une accumulation fatale de « il faut ». C’est non pas la subjectivité qui commande , fut elle celle des néocons et du complexe militaro industriel, non, c’est la Nécessité, l’ordre des choses. L’ennemi qui pousse à la guerre est en nous, il est dans notre programmatique, dans notre propre structuration faite de mensonges, de propagande et de lavages de cerveaux télévisuels et scolaires.  Ce n’est pas l’Autre qui conduit à la guerre, c’est nous! Notre façon de ne pas  penser, notre veulerie, notre refus de changer de mode de vie , notre aliénation dans la consommation, nos modes de sélection des chefs etc etc.

Que dire de ce qui s’est passé cette semaine avec un remaniement en France accueilli par les quolibets et une titraille de journaux humiliante; « Monsieur Bricolage ». Que dire de ce bricolage avec l’entrée d’écolos qui n’en sont même pas, ne représentent rien, n’ont aucune envergure intellectuelle et aucune assise populaire, avec cette entrée de médiocres maîtres chanteurs à la petite semaine électorale?

Que dire de cette séquence: on nomme un Macron pour contrer Valls et un Ayrault pour contrer Macron?

Vous rendez vous compte de ce que cela implique pour vous, de ce que cela implique et veut dire de vous, de ce que vous êtes, de ce que vous acceptez?

La question centrale est là; vous avez le pouvoir et vous préferez ne pas l’utiliser, vous préférez le déléguer à ceux qui soit n’en font rien, soit font le contraire de ce qu’il conviendrait de faire pour vous et vos enfants.

Que dire de ce peuple qui jouit de sa propres humiliation d’être gouverné par des falots,  en cette période historique. Que dire de ce peuple qui se contente de sa critique verbale masturbatoire par le biais des sondages. 

Pourquoi est ce ainsi? Parce nous restons à l’intérieur de la bulle, nous sommes incapables de voir en dehors de ce verre pourtant transparent, de cette bulle qui nous fait tout percevoir de façon biaisiée, conformément à nos désirs de lâcheté et de moindre effort. La France veut jouir, bourreau encore un instant, encore un peu de plaisir féminin, un peu de plaisir d’être baisée, possédée. Encore un peu de ce plaisir infantile qui se laisse aller le soir, sous les draps, à s’imaginer un monde de toute puissance, de fantasmes ou plus rien n’est rien , ou plus rien n’est interdit, ou plus rien ne sert à rien.

Ah ce monde de l’Oréal du « parce que je le vaux bien »! Nous avons tourné le dos à la production, à toutes les valeurs qui permettent à une société de se défendre, nos seuls combats sont ceux qui valident l’acceptation. Nous sommes en train de fabriquer les conflits, de produire les consciences populaires qui approuveront les conflits, nous sommes en train de faire les lois qui vont museler les oppositions intérieures aux guerres, nous sommes en train de fabriquer les ennemis.

Voici un extrait d’un texte très dur de Paul Craig Roberts.  Personne n’a discuté et relevé les nouvelles provocation guerrière des Etats-Unis. Qui dans l’opposition en France est capable de se lever, d’analyser et d’expliquer ce qu’il y a derrière cette politique et surtout derrière l’Atlantisme béat de Merkel, tenue par les couilles de sa Deustche Bank en perdition et par Hollande, tenu par …

EN PRIME   MEDVEDEV

Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a estimé samedi que les relations russo-occidentales étaient entrées dans une nouvelle guerre froide.

On peut dire les choses plus clairement : nous avons glissé dans une période de nouvelle guerre froide, a-t-il déclaré à la Conférence de sécurité de Munich.

Ce qui reste c’est une politique inamicale et fermée, selon nous, de l’Otan vis-à-vis de la Russie, a-t-il jugé.

Les politiques européens ont cru que créer une soi-disant ceinture d’amis aux frontières de l’UE serait une garantie de sécurité. Quel est le résultat’ Pas une ceinture d’amis, mais une ceinture d’exclusion, a-t-il dit.

Créer la confiance c’est difficile (…) mais nous devons commencer. Nos positions diffèrent mais elles ne diffèrent pas autant qu’il y a 40 ans quand en Europe il y avait un mur, a souligné M. Medvedev.

Bruno Berthez

FIN DE L’ARTICLE AVEC LE TEXTE DE PAUL CRAIG ROBERTS (pour les anglo-phones)

http://brunobertez.com/2016/02/13/nous-sommes-sur-la-pente-de-la-guerre-et-on-savonne-cette-pente/

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