Enfumage britannique et propagande médias : L’affaire Litvinenko

Vous avez remarqué notre volonté de dénoncer les gros mensonges médiatiques lorsqu’ils sont contestés par des réflexions solides. En voici un autre, décortiqué.

OPÉRATION PROPAGANDE  ANTI-POUTINE RÉUSSIE !

On a failli y croire…

Remarque : Comme le note l’article  ci-dessous, c’est beaucoup de bruit autour d’un simple garde du corps… Sauf qu’en 2003, il était recruté par le MI6 comme informateur. Deux ans après son arrivée à londres, il reçu un téléphone encrypté et  un « ange gardien » Martin qui avait un rendez-vous avec Litvinenko un jour avant son empoisonnement… Et lui, il est libre de tous soupçons ou c’est classé « secret défense » ?

During the public inquiry started in January 2015, it was confirmed that Litvinenko was recruited by MI6 as an informant in 2003, two years after he arrived in London, given an encrypted phone and assigned a minder, “Martin”, who had a meeting with Litvinenko the day before he was poisoned.[42]

Wikipedia

(Curieux, pas lu ça dans les médias ou il est présenté comme un réfugié politique » Pas plus que sur le motif officiel de sa mise à l’écart du FSB : Selon wikipedia toujours, il aurait été limogé après qu’il ait donné une conférence de presse, chose absolument interdite pour ces officiers sans autorisation préalable, comme en France d’ailleurs et probablement dans tous les pays. Vous imaginez les gars des « Services »  prendre la parole devant la presse ??

Ces espions prennent des risques. Ils savent, non seulement qu’il peuvent être repérés, poursuivis et condamnés pour traitrise ou encore perdre la vie, soit comme traitre à leur patrie, ou sur décision de n’importe quel État.  C’est la règle et elle est universelle dans ce domaine. Pourquoi un focus, sur celui-là particulièrement après 10 ans d’oubli ? Sur demande de la veuve qui telle la Belle au Bois Dormant se réveille d’un long sommeil ? Ou plutôt parce que sa mort remise sous les projecteurs instrumentalise une politique  anti-Poutine qui ne lâche rien ? La lettre écrite avant sa mort ne prouve rien, sinon sa haine connue pour Poutine.

Car nous ne savons rien. Une fois de plus. Dans cette affaire trouble et qui n’a obtenu aucune conclusion juridique d’un tribunal anglais, pas plus que Russe, et il n’y a aucune certitude. Ce pavé dans la marre boueuse des médias n’est issu  que d’une demande d’enquête de la part d’un gouvernement politiquement opposé à la Russie. Pour la neutralité, on repassera !

Et la vérité, là-dedans ? Une fois de plus, c’est pour les chiens ? En tout cas par pour les pauvres types que nous sommes du point de vues de « Leurs Hauteurs » !

De plus la décision de réouvrir le dossier en 2014 pour le Gvt britannique est tombée comme par hasard au moment où la tension avec les Russes est au maximum :

Cette décision intervient au moment où Londres milite pour un durcissement des sanctions contre Moscou, à la suite du crash du vol MH17 dans l’est de l’Ukraine, probablement abattu par un missile tiré, selon les Etats-Unis, depuis la zone sous contrôle des rebelles prorusses.

(Vous apprécierez la prudence, pas si courante, du journaliste sur le vol MH17 )

http://www.europe1.fr/international/londres-annonce-une-nouvelle-enquete-sur-la-mort-de-litvinenko-2187705

Difficile de ne pas soupçonner une manipulation de plus dans cette sombre affaire !

A vous de juger !

 

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OPINION

Nous sommes en guerre , la première victime c’est la Vérité

La presse aujourd’hui regorge de titres trompeurs. Une fois n’est pas coutume, mais cette fois-ci l’opération de communication britannique a merveilleusement marché, que ce soit en France ou en Russie. Ainsi, il y aurait eu une « enquête » qui viendrait de finir sur la mort de Litvinenko.

Amusant. Car si d’enquête il s’agit, celle-qui vient de finir est politique, mais non judiciaire, comme le montre la législation britannique.Donc au-delà de tout ce que vous pouvez lire dans la presse, je vous propose de revenir un peu sur terre. Sur cette terre « juridique », celle que les journalistes et les politiciens de tous bords ne veulent pas voir, car trop technique et qui fait tomber les masques.

Voici comment la Grande Bretagne vous a mené en bateau avec une fausse enquête, sans pour autant prendre le risque de corrompre son système judiciaire.

A. Litvinenko est mort à Londres le 23 novembre 2006. Avant cela, il travaillait pour le KBG puis FSB comme jeune officier (sous-colonel) et après avoir déclaré, en 1998, que les services spéciaux voulaient tuer Bérézovsky et qu’il en avait été personnellement chargé, il est parti en Angleterre, où il est entré cette fois-ci officiellement au service de l’oligarque russe Bérézovsky justement, comme simple garde du corps. A partir de 2000, il est également entré au service des services secrets britaniques, le MI6. La boucle est bouclée.

Le 23 novembre 2006 une enquête du Coroner est ouverte et menée par Dr. Andrew Reid, officiellement, dans le cadre de la législation britannique alors en vigueur. Le système du Coroner est historique en Grande Bretagne, elle remonte au 12e siècle et doit établir les causes de la mort lorsque celle-ci est suspecte. Il s’agit d’une enquête technique, plus proche de la médecine légale, qui ne peut déterminer qui a tué. Simplement, l’identité du mort est établie, ainsi que la manière dont il est mort et le moment et lieu de sa mort. C’est tout, comme le précise l’article 5-1 du Coroners and Justice Act de 2009 (qui a modifié la législation de 1988 en vigueur au moment du décès de Litvinenko). S’il est établi que la mort n’est pas naturelle, l’affaire est alors transmise aux services d’enquêtes qui décident ou non de poursuivre en justice.

Mais dans l’affaire Litvinenko, nous n’en sommes pas là, nous n’en sommes même jamais arrivé là. Car alors que la procédure traîne en longueur, que l’on apprend que Litvinenko a officiellement travaillé pour les services secrets britanniques contre son pays, qu’il aurait été tué au Polonium, le Coroner ne peut pour autant prendre aucun acte juridique mettant fin à son enquête. Etonnant, si l’on tient compte du fait que la justice anglosaxonne est toujours donnée en exemple d’indépendance et de célérité, face au modèle soi-disant « dépassé » du vieux continent.

Bref, finalement, en 2014, l’enquête judiciaire est « suspendue » pour être discrètement placée sur le plan politique. Comment cela s’est-il passé? Très simplement.

Parallèlement au fonctionnement normal de la justice avec l’enquête du Coroner, celle qui n’a mené à aucun acte officiel et qui fut suspendue au bout de 8 années, il existe une « enquête politique » créée par l’Inquiries Act de 2005. Conformément à cette loi, lorsqu’il existe un problème d’envergure telle qu’il touche l’intérêt public et la société dans son ensemble (art. 1), le Gouvernement peut nommer un expert, sans conditions partiuclières de qualifications (art. 3), pour qu’il mène une enquête personnelle qui sera ensuite présentée au Parlement (art. 6), qui donnera l’autorisation de publication (art. 26).

La mort d’un certain Litvinenko en Angleterre, qui travaille officiellement comme garde du corps et que personne là-bas ne connait, est-ce réellement une question qui touche toute la société britannique? La mort de chaque garde du corps en Angleterre entraîne-elle la mise en place d’une enquête politique ou la justice peut-elle trancher? Passons.

Or, cette procédure, hautement politique, comporte un bémol de taille. L’article 2 de la loi prévoit que dans le cadre de cette enquête politique, il n’est pas possible de déterminer les responsables sur le plan pénal ou civil. C’est bien la confirmation du caractère politique et non judiciaire de ce rapport.

Or, revenons au rapport sur la mort de Litvinenko qui vient d’être présenté au public. Pour mieux le comprendre, il faut lire l’appendice N°2 p. 265 le Terms of reference. Là est indiqué tout le jeu de passe passe auquel s’est livré le Gouvernement britanique.

Ce rapport intervient, comme nous le voyons avec la présentation au Parlement, la publication et l’absence d’acte juridique d’instruction, dans le cadre de la procédure d’enquête politique de la loi de 2005. Mais, pour donner une illusion de continuité juridique et introduire le doute dans l’esprit des gens, il est également pris sur le fondement de la loi de 2009, donc de l’enquête du Coroner. Et sur ce fondement, le rapport doit établir la personnalité du mort, la cause technique de la mort, le moment de la mort. Bref, ce qui est déjà connu.

Premier point, les données récoltées par le Coroner seront simplement reprises, car 8 ans plus tard il serait surprenant que de nouvelles informations fulgurantes apparaissent, par exemple le Coroner se serait trompé sur l’identité du cadavre…

Ensuite, la deuxième référence est faite, cette-fois, à la loi de 2005, pour une enquête politique. Et dans le cadre de cette enquête politique, il est précisé que le rapport devra déterminer les responsabilités dans les limites prévues par l’article 2. Cet article 2 étant justement celui qui exclue la possibilité de déterminer les responsabilités pénales et civiles. Donc que reste-t-il? L’action politique, mais sans le dire.

Et pour continuer à induire les gens en erreur, à qui est confiée cette enquête politique? A celui qui, le 3 août 2012 a été nommé vice-assistant du Coroner (p 250, point 22 du rapport), Sir Robert Owen. Les journaux peuvent alors écrire qu’un « juge » a écrit ce rapport, mais ils ne précisent pas que ce « juge » n’écrit pas en tant que magistrat, mais simplement sur demande du Gouvernement britannique. C’est un autre degré d’indépendance et ça n’a rien à voir avec la justice.

Ainsi, le 22 juillet 2014, le ministre de l’intérieur annonce l’ouverture d’une enquête politique dans le cadre de la loi de 2005 et celle-ci est confiée au vice-assistant du Coroner qui s’occupait de l’enquête judiciaire, qui sera suspendue après cette déclaration, le 31 juillet 2014. Nous ne sommes désormais plus sur le terrain judiciaire.

Ni vu ni connu, le Gouvernement britannique, pour relancer l’enquête, la sort du cadre judiciaire pour la placer sur le plan politique, tout en la confiant à une personne déjà impliquée. Donc si rien n’a pu sortir dans le cadre d’une enquête de justice, devant conduire à des actes d’accusation, pourquoi une enquête politique serait-elle plus utile?

C’est là toute la question. Pour plusieurs raisons.

Une enquête dans le cadre judiciaire oblige à de la précision, à prendre des actes juridiques contraignants, oblige au respect de la procédure – notamment le caractère contradictoire de la procédure. Or, ici, rien de tel. L’auteur du rapport parle à la première personne, le rapport exprime donc une opinion subjective, ce n’est pas un acte d’instruction. Il utilise des formulations comme « il semblerait que », « il est probable que », « à mon avis » etc. Nous sommes loin de la précision requise pour un acte juridique, car ce n’en est pas un. Il n’a donc aucune force juridique, il n’est pas contraignant, pas obligatoire. Enfin, le but, comme cela est écrit très souvent par l’auteur lui-même était de lier la Russie à la mort de Litvinenko. Ici, l’avantage est que la Russie n’a pas eu la parole, pas de procédure contradictoire car pas de procédure. L’auteur d’un roman écrit ce qu’il veut, il raconte « son » histoire. Il peut donc accuser qui il veut, peu importe, ce n’est pas judiciaire, pas d’incidences pour le système qui ne va pas se discréditer.

En d’autres termes, ce rapport n’a pas plus de valeur que le film russe sur Berezovsky et Litvinenko « Nepodsudnie« .

A la différence près, que la Russie n’a pas eu la prétention d’en faire un dossier judiciaire.

Mais le système britannique s’est protégé. Le juge qui a écrit son rapport part à la retraite. Ce serait trop dangereux pour le système judiciaire de garder un magistrat qui puisse mélanger les procédures politiques et juridiques pour les affaires internes. Pour les vraies affaires.

Les conséquences aussi sont extra-judiciaires. Car comme Cameron l’a déclaré, ils vont voir ce que le Parlement peut en faire, prendre des sanctions contre différentes personnes. Celles qui sont visées. Lugovoy, certainement. Le fait que « Poutine » peut être serait d’une certaine manière impliqué, parce que des russes sont impliqués et quand un mort est russe forcément le Kremlin est coupable. Qui encore? Il y a peu de chances. Et tel n’est pas le but.

Alors que faire de ce rapport? Faire du bruit. Le faire traîner longtemps. Provoquer la Russie pour qu’elle fasse un faux pas. En lui faisant croire que l’acte est judiciaire, alors qu’il n’a aucune force juridique. Et ça marche, puisque le porte-parole du Kremlin a déjà pris la parole, celui du Comité d’enquête aussi. Ils réagissent officiellement, sans soulever le lièvre. Trop officiellement. Mais comment se taire.

Mais la Grande Bretagne peut aussi tenter, sans salir son système judiciaire, d’utiliser la justice internationale qui est déjà très politisée. Avec un rapport d’une telle qualité, comme cela avait été fait avec le rapport des « experts » sur Khodorkovsky.

Juste pour montrer la profondeur de l’enquête. Évidemment Politkovskaya est citée, même si elle n’a rien avoir avec la mort de Litvinenko. Évidemment Kadyrov aussi, que ferions-nous sans la Tchétchénie. Sauf que, pour une raison surprenante, Ramzan Kadyrov est présenté comme l’ancien Président de Tchétchénie (p. 288). De quel Kadyrov l’auteur de ces lignes mémorables parle-t-il, du père ou du fils, ou peu importe après tout c’est la Tchétchénie.

Ca donne le ton. Peu importe après tout, c’est la Russie. Tous coupables, et le FSB et Poutine en tête. Peut-être. Certainement, D’une manière ou d’une autre. C’est la Russie, alors pourquoi perdre du temps avec des procédures juridiques, c’est pour les pays « civilisés ».

Après tout, il n’y a pas eu réellement d’enquête judiciaire sur la mort de Litvinenko, puisque la procédure a été suspendue sine die. Tout est possible, finalement, on ne sait pas ce qui s’est passé et « on » ne veut manifestement pas savoir.

Source: http://russiepolitics.blogspot.ch/2016/01/lenquete-litvinenko-un-fake-judiciaire.html

Lire également: https://francais.rt.com/international/14414-royaume-uni-russie-interet-mort-litvinenko

Le frère d’Alexandre Litvinenko, ex-agent du FSB mort en 2006 à Londres, estime que Londres avait plus à gagner que Moscou à le voir mort, malgré les résultats d’une enquête britannique qui pointe du doigt une «probable» culpabilité de Poutine.

Maksim Litvinenko, le frère cadet d’Alexandre qui habite à Rimini, en Italie, a réagi au rapport publié ce jeudi sur la mort de ce dernier, en estimant qu’il était «ridicule» de culpabiliser le Kremlin dans cette affaire. Il a par contre déclaré qu’il croyaient que les services spéciaux britanniques avaient des motifs pour organiser le meurtre.

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