Médias : libres mais surveillés quand même !

Quelques lignes brèves sur ce scandale qui secoue France-Television qui suffiront à vous faire comprendre à quel point dans le milieu des médias, « individualité », « personnalité » sont devenus des gros mot. Vous êtes fiché sans le savoir, pesé, évalué. Vous devez vous inscrire dans un cadre de référence et ne surtout jamais sortir des clous. Tout ce qui fait la richesse d’une entreprise, c’est à dire la multiplicité et la variété de ses membres stimulateurs de créativité sont des éléments  inutiles, voire dangereux (?).  Il faut montrer patte blanche, vous fondre dans un ensemble préétabli et si vous sortez des clous…. Se soumettre ou être démis.

Ne vous faites aucune illusion : il en est certainement de même dans d’autres grandes entreprises privées. Tellement privées que vous n’en saurez jamais rien.

Dans une société sans éthique qui ne défend qu’une démocratie de façade, ne nous étonnons pas de voir fleurir de telles pratiques dignes d’un régime autoritaire et orwellien.

G.

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France Télévisions : des salariés secrètement fichés partout en France

Dans les rédactions de France 3 régions, les salariés étaient secrètement fichés par leurs managers. Mediapart a eu accès à une quarantaine de fiches qui montrent les travers d’un système qui ne concernait pas seulement les journalistes, et qui avait vocation à être appliqué à l’ensemble du groupe. La nouvelle direction minimise.

Le personnel de France Télévisions est en ébullition. Il y a quelques jours, le syndicat FO révélait qu’une quarantaine de fiches avaient été secrètement rédigées sur des journalistes de France 3. Mediapart a eu accès à ces évaluations, qui pointent les manques et les insuffisances des journalistes de France 3 Auvergne. Mais ce n’est pas tout. Le projet, qui a en réalité déjà été mis en œuvre dans un grand nombre des antennes régionales de la chaîne, visait l’ensemble du personnel – pas seulement les journalistes. Et il devait concerner à moyen terme tous les salariés de France Télévisions.

L’affaire commence au printemps. La CNIL est destinataire d’un courrier anonyme dénonçant des fichiers discriminatoires à France Télévisions. Le syndicat FO s’inquiète, lance une petite enquête en interne, et finit par découvrir qu’une revue des effectifs a été mise en œuvre, sans que cela concorde avec les éléments du courrier anonyme.

Source : http://www.mediapart.fr/journal/france/280815/france-televisions-des-salaries-secretement-fiches-partout-en-france?utm_campaign=2898451&utm_medium=email&utm_source=Emailvision

(Edition abonnés)

Voici ce que j’ai trouvé dans les commentaires et que je trouve assez juste :  ce qui ne vous exonère pas de nous faire part de vos points de vue 🙂

TakuanSoho

« Le système de gestion des compétence est bénéfique à condition qu’il soit fait en présence de l’agent concerné et qu’il s’appuie sur des fait concrets. »

La « gestion de compétences » n’est qu’un nom « sympa » pour « Gestion de Rentabilité » 🙂 Les compétences n’ont d’intérêt que si elles servent la rentabilité ou la « ligne » de l’entreprise ;-). Le petit rouage doit être parfaitement adapté à la machine et bien huilé, sinon, on change la pièce ;-).

P.S. : J’ai toujours trouvé étrange que quand le « service du personnel » est devenu « gestion des ressources humaines », personne n’a réagit alors que dans ces deux mots « ressources humaines », notre futur était tout tracé …

Sophie JALLIER

Je pense qu’il faut refuser le principe, pas seulement les modalités, je m’explique :

Évaluer….par qui et pour quoi? On s’est habitué à trouver cela  » normal » depuis l’école, voire nécessaire à la bonne marche d’une entreprise, et on accepte partout ces évaluations qui jugent, et finalement excluent.

C’est oublier qu’une équipe est d’abord un ensemble de personnalités qui apprennent à travailler ensemble avec le temps, qui se motivent par les liens qu’elles tissent, et dans la visée d’un objectif qui a du sens et leur plaît, dans la construction commune.

Je rêve? Sans doute un peu, mais sinon quoi : accepter ce type d’évaluation ? Même si les salariés en ont connaissance, c’est jauger une équipe par fragments ( chaque salarié) en référence à un modèle idéal et parfait du salarié rêvé. Rêve pour le manager et son  » commanditaire », cauchemar assuré pour qui en fait les frais.

Si l’on prenait juste le temps de réfléchir à ce que l’on fait, ce dont on est fier, ce qu’on voudrait améliorer…

 

RÉFLEXION SUR L’ÉVALUATION :

 

 

VOUS ÊTES INTÉRESSÉS ?  VOICI LA SUITE :

http://lille1tv.univ-lille1.fr/videos/video.aspx?id=9efb39a3-8750-42dd-8457-44f98feb494f