Billet d’une candide : Faut-il s’inquiéter ?

Essayons de rassembler quelques éléments que nous possédons en dehors de la propagande goëbelslienne qui sévit dans nos média.

1) Première constatation incontournable : Les États-Unis ne sont plus une démocratie. Lorsqu’un état est entièrement soumis aux lobbies privés, financiers ou commerciaux, que les élus ne le sont que grâce au financements de ces même lobbies, installés et actifs auprès de toutes les grandes instances nationales comme internationales, peut-on encore parler de démocratie, c’est à dire de « pouvoir du peuple » ?  Bien évidemment la réponse est non.  Il faut en prendre conscience. C’est bien une oligarchie qui est aux commandes. Le terme oligarchie est tellement banalisé qu’il en a perdu de sa force. Une oligarchie est un pouvoir autoritaire au-dessus des peuples qu’il asservit pour son seul bénéfice.

Repensez sous cet angle toutes les guerres « démocratiques » entreprises par les alliés occidentaux depuis l’effondrement de l’URSS…. Vous comprendrez de façon limpide que ce n’ont été que des guerres pour des bénéfices géo-politico-financiers*, en aucune façon un désir vrai d’installer une démocratie chez des tyrans. La preuve en est que les populations « délivrées » vivent depuis dans le désordre et la terreur, tandis que les multinationales sur place installées grâce à des contrats juteux signés par des marionnettes soumises et largement rémunérées, installées par les conquérants  dépècent les pays « libérés »!

* (Ce qui globalement à toujours été le véritable moteur de tous les conflits de l’histoire demandons nous au nom de quelle épiphanie des pouvoirs en place ces motivations seraient tout à coup basées sur le bonheur des peuples)

2) Le dollar sur lequel repose l’économie mondiale est entrain de perdre la confiance des États et des investisseurs. Les états du Moyen-Orient qui ont eu le malheur de le comprendre très tôt et ont voulu s’extraire du système (Saddam Hussein, Kadafi) en ont payé le prix. Ce dollar bulle est sur le point d’éclater. C’est ce que nous prédisent des économistes de plus en plus nombreux. Cela signifie la fin de l’hégémonie américaine sur le monde la ruine de son économie et une déstabilisation  complète de l’échiquier géo-politique mondial.

Comment maintenir avec un dollar totalement déprécié une suprématie militaire dépendante de dépenses pharaoniques dans les armements et d’investissements souterrains non négligeables pour « agiter » les populations en fonctions des besoins géo-politiques ou purement commerciaux du moment ?

L’effondrement du dollar aurait inévitablement des conséquences pour l’U.E.  L’euro a-t-il  les moyens de résister à l’effondrement du dollar ?

3) Compte-tenu des deux points précédents, même si ils mériteraient chacun des développements plus fouillés, la conclusion est évidente :

Même si il y a parmi les hommes politiques US et en Europe des hommes de pouvoir non corrompus et conscients des risques humanitaires gravissimes d’un conflit, les faucons US via leur joujoux qu’est l’OTAN ne peuvent pas tolérer l’idée de cette perte de suprématie américaine dans le monde. Les déclarations officielles en ce sens ne manquent pas. En réalité, la suprématie militaire dépend fortement de la suprématie économique et vice-versa.

D’autre part, ces gouvernement oligarchiques US et alliés européens sont totalement amoraux, nous l’avons expérimenté avec l’affaire grecque. De même  le soutien financier à Daesh par le biais d’alliances avec les pays du Golfe,  et la collaboration de l’UE et de l’OTAN avec le groupe nazi Pravi Sector ukrainien en sont les preuves éclatantes et ce ne sont pas les seules. Mensonges et contrôle des foules, prévarications par corruptions, alliances nauséabondes d’intérêts, telles sont les bases des actions géo-politiques actuelles de l’Occident.

4) Il y a dans cette campagne anti-Russe sans aucune nuance qui fait l’unanimité des grands media quelque chose d’inquiétant car cela ressemble fort à de la propagande de guerre

Prenons l’exemple  Mediapart. Je peux en parler, j’y suis abonnée. Ce journal a ceci de particulier qu’il a encore quelques journalistes d’investigations qui font des enquêtes sérieuses sur le fonctionnement interne de notre Ripoublique et soulèvent quelques lièvres assez énormes. En ce qui concerne la géo-politique, la ligne Grèce/UE a été traitée, disons, correctement, une place étant laissée au débat.  Rien de semblable lorsqu’il s’agit de la Russie et l’Ukraine. Alors que sur la plupart des sujets, ce média montre une certaine indépendance par rapport au concert général, – (Monde, Libé pour ne citer que les plus lèches-bottes soit-disant de gauche) – là, ce sont les mêmes grossières stupidités et les mêmes négations autistes de faits avérés que dans la grande majorité des médias européens.  Quelques journaux de gauche tel que le Guardian  servant d’idiots utiles pour maintenir une illusion de démocratie.  Ceci signifie que ce sujet est complètement verrouillé par le/les pouvoir(s).

Pourquoi ? Ce n’est pas bon signe. Il s’agit bien d’orienter la pensée de l’ensemble de la population dans une direction voulue : la détestation de Poutine. Dans quel but sinon celui de le désigner comme un ennemi à abattre ? Et quand a-t-on un ennemi à abattre sinon en temps de guerre ?

Nous sommes déjà partie prenante d’une guerre « froide » mais l’effondrement économique d’un système capitaliste à bout de souffle pourrait bien faire chauffer la marmite ! Un conflit mondial pourrait être considéré comme la seule porte de sortie pour restaurer un système en perdition (ce ne sont pas les exemples historiques qui manquent). et installer sur une terre à bout de souffle un Nouvel Ordre Mondial.   L’inconnue reste la capacité de dissuasion de la Russie et de son alliée la Chine. Cette dernière, largement devant la Russie est le deuxième plus grand investisseur en dépenses militaires derrière les US, dépenses en augmentation notables dans le monde en armes tactiques et en armes lourdes  (1) Est-ce sans autre but que de moderniser les armées en enrichissant les lobbies militaro-industriels et autres marchands d’armes ? Sans turn-over du stock, le point de saturation sera vite atteint.

Enfin, nous sommes très peu au courant de ce qui se passe réellement dans les coulisses des Brics. Si nous poussons le pessimisme jusqu’au bout du raisonnement, avons-nous la certitude que ni la Russie ni la Chine, ni l’Inde ni le Brésil  ni d’autres puissances émergentes ne sont investies dans ce projet de NWO ? Après tout, ce qui nous est donné à voir ne pourrait être qu’un théâtre d’ombre…

Ordo ab chaos. Telle est la devise inscrite sur le dollar autour de la pyramide illuminati.  Ne l’oublions pas.

Alors, gesticulations de part et d’autre ou réelle préparation à un conflit mondial ? Difficile à dire, mais l’horizon est noir et nous devons nous préparer personnellement au plus difficile et  à réagir en masse avant que les mécanismes qui semblent se mettre en place ne s’enclenchent.

Le ciel ait pitié de nous !

Nb : Ce billet n’est, comme d’habitude, que la synthèse personnelle des informations que je parcours, qui sont donc obligatoirement partielles et subjectives. Je ne suis pas journaliste, je ne suis spécialiste en rien.  Ce dont je suis riche, plus que la majorité, c’est de temps. Un temps pour lire et réfléchir, un temps en expérience aussi et un certain goût pour l’histoire humaine qui me permettent un peu de recul.  Je m’interroge donc candidement en posant des questions qui me semblent être de bon sens et vous fait part de ces interrogations. Il Est-ce le meilleur moyen de comprendre ce monde atteint d’une folie qui a sa logique particulière ?  Ce n’est pas même pas sûr… 

Galadriel

L’Otan montre ses muscles en Europe

Le commandement de l’armée de terre américaine en Europe a annoncé les plus grandes manœuvres d’entraînement des troupes aéroportées de l’Otan depuis la fin de la Guerre froide.

Presque 5.000 soldats de 11 pays sont impliqués dans ces exercices, qui se dérouleront en Allemagne, en Italie, en Bulgarie et en Roumanie.

Les manœuvres ont commencé le 15 août mais l’information officielle à ce sujet n’est parue qu’hier. Des militaires bulgares, britanniques, allemands, grecs, italiens, néerlandais, polonais, américains et français s’entraîneront donc en Europe jusqu’au 13 septembre 2015.

Le communiqué précise que ces exercices sont appelés à améliorer le niveau de réaction rapide commune des unités multinationales des « forces à très haut niveau de préparation ». « Ces exercices doivent montrer la capacité de l’Alliance à déployer rapidement ses troupes pour soutenir une Europe forte et protégée », souligne le commandement de l’Otan, cité par le quotidien britannique The Telegraph.

© REUTERS/ Ints Kalnins

Otan: exercice aérien le plus important depuis la fin de la Guerre froide