Billet : Les lois scélérates se multiplient !
Il n’y a pas de vacances pour une réflexion urgente et lucide de tous les hommes de bonne volonté. Nous devons définir clairement ce que nous voulons.
Nous continuons donc à alimenter le débat avec cet état des lieux de Bruno Berthez sur les « lois scélérates ».
Certains répondront que la solution est celle du Candide de Voltaire : se retirer du monde et cultiver notre jardin.
Mais ce n’est pas si simple.
D’abord parce que l’histoire nous a appris qu’on était nulle part à l’abri avec une dictature (encore moins avec les nouvelles technologies), que le piège est complexe, ensuite parce que la logistique et les contraintes d’un tel repli ne sont pas à la porté de tous et peuvent prendre beaucoup de temps à organiser
enfin parce que pour être efficace la réponse ne saurait être individuelle mais collective et solidaire. Penser que l’individualisme est une réponse est illusoire et momentané.
La société change à une vitesse phénoménale. Chaque semaine voit apparaître de nouvelles lois, de nouvelles contraintes, de nouvelles menaces pour nos libertés. Et nous, les peuples, étonnamment, courbons l’échine, nous taisons.
Pourtant, nous sommes les 99%. Nous avons – pour combien de temps encore ? – le pouvoir de refuser. Comme le dit la loi Française : S.V.A. Silence Vaut Acquiescement. (1)
La vie devient dure et ce n’est pas fini. Rajouter aux problèmes individuels du quotidien ceux des dérives de la société est pesant, déprimant, difficile. je le comprends. Mais c’est là-dessus que comptent les pouvoirs en place.
Ne perdons pas espoir, restons debout, ne déléguons pas notre futur aux malveillants, c’est notre avenir tout proche qui est en jeu.
C’est pour cette raison que les brins et d’autres ne cesseront de vous pousser à vous interroger.
Galadriel
« Tolérance et apathie sont les dernières vertus d’une société qui plonge »
(Aristote)
Édito du mardi 4 Aout 2015 par Bruno Berthez
Les lois scélérates se multiplient dans les pays développés. Sous prétexte de terrorisme, on revient en arrière sur toutes les libertés fondamentales.
Mais le terrorisme a bon dos, il sert d’excuse pour épier les citoyens, les mettre sur écoute, les ficher, les normaliser, réduire la liberté d’expression. La multiplication des Lois sert un Projet inconscient du Système : vous mettre en faute perpétuelle afin que vous baissiez la tête. Faire de vous des sujets.
Le pouvoir politique est à son comble quand vous êtes laminés, standardisés, tous conformes et que vous réagissez pareillement aux stimuli et aux impulsions des pouvoirs.
La mystification est à son apogée quand, comme maintenant, on escamote le politique, on occulte la lutte des groupes et classes sociales pour les remplacer par la guerre des races et celle des religions. Quel meilleur moyen de cliver, de diviser les sociétés que ces conflits de races et de religion ?
Le clivage et la division sont les armes des tyrans qui faisaient se battre entre eux les esclaves dans l’arène.
[Traduction :
1ère image : « Il n’y a pas de pays sur Terre qui devrait tolérer des missiles pleuvant sur ses citoyens (envoyés) de l’extérieur de ses frontières »
2ème image : » Chaque fois qu’une bombe est utilisée pour viser des civils c’est un acte de terrorisme »
3ème image et images suivantes : (commentaire du montage) A moins que l’on parle de l’Afganistant, de l’Irak, du Pakistan, de la Somalie, de la Lybie, du Yemen ]
En Angleterre, on donne de nouvelles définitions à des mots comme « extrémisme », et « terrorisme ». On prétend déceler les enfants déviants qui seraient dangereux pour la société. Et les rééduquer.
En Espagne, les lois interdisent maintenant de critiquer la police, de la prendre en photo, de filmer ses brutalités. Malheur aux lanceurs d’alerte, aux « whitsle blowrers ».
On étend le concept de racisme, on n’a plus le droit de stigmatiser le monde de l’usure. On interdit toute critique de cette pseudo société ouverte et universelle qui incarne le Nouvel Ordre du Monde. Celui qui n’est ni mondialiste, ni globaliste, celui qui aime son pays, son histoire, son identité, sa famille, celui-là est réduit au silence.
L’opposition doit non seulement être déclarée impossible, mais impensable. Être minoritaire est déjà un crime. L’idéologie dominante est devenue le collectivisme, qu’il soit dans sa forme communiste, socialiste, nazie, fasciste.
C’est la dictature du groupe, la priorité de la masse manipulée sur l’individu grâce au renforcement de l’autorité jusque dans la conduite de la vie privée. La seule chose qui change dans ces dictatures, c’est le mode de désignation apparent de l’autorité.
Il masque la similitude, le même processus d’asservissement. Le but, l’objectif, c’est la docilité, le renoncement, l’aliénation et l’abandon de toute idée même de rébellion. Il faut, et on le constate quotidiennement, que chacun se dise « à quoi bon, il n’y a rien à faire », il faut que celui qui, simplement, pense autrement se sente et se sache perdant d’avance. Car c’est le grand ressort : la résignation.
QUI NE DIT RIEN CONSENT
La vraie raison de la mise en place de cet arsenal de répression contre les peuples est : la Crise. Contrairement à la propagande des politiciens, des élites et de la classe médiatique, la Crise est là, on n’en parle plus parce qu’il faut faire croire qu’elle est vaincue, que les chefs sont crédibles, que les remèdes sont efficaces.
Malgré 6 ans de remèdes exceptionnels, d’austérité et de régression, elle est toujours là, simplement noyée, enfouie sous des montagnes de liquidités et de crédit qui ne pourront jamais être honorés. Malgré cela, le chômage et la déflation s’enracinent, les systèmes de protection sociale et de retraite sont en perdition.
La crise de notre époque n’est guère différente de celles que l’on a connu dans le passé comme en 1873 ou 1929. C’est une crise globale, systémique, elle touche les fondements même de notre ordre social.
La dureté de la Dépression n’a pas été évitée, elle a été retardée, diluée au prix d’un enracinement des causes même de cette crise. La crise exprime, reflète la généralisation des fausses valeurs, l’écart entre les valeurs financières, monétaires, boursières et le monde réel, le monde de l’économie.et de la production de richesses.
Toutes les valeurs ont été inflatées, perverties par le crédit, la création monétaire et l’inflation de la masse des promesses, alors que le progrès des sciences, des technologies et des procédés de fabrication provoque une tendance continue à la baisse des prix.
A la tendance à la déflation produite par le progrès, les élites veulent s’opposer par l’inflation des valeurs financières, boursières et bancaires.
Ils impriment de la fausse monnaie, gonflent les bilans de leurs banques centrales, afin de maintenir en lévitation ces fausses valeurs qui constituent leur fictif capital. Ce qui se passe en ce moment en Chine est, en caricature, en accéléré et en expressionniste ce que nous vivons et allons vivre par petites touches, soft et graduelles.
En Chine s’attaquer aux valeurs, vendre sur le marché boursier est devenu motif de prison. La Chine donne à voir ce qui est caché chez nous. Tenir les marchés financiers est devenu partout une priorité publique au mépris de toutes les autres.
Ne vous y trompez pas, maintenir des valeurs, des valorisations fausses est une priorité nationale, politique et vouloir s’y opposer sera considéré comme une atteinte à la sécurité des pays.
Il faut nier la Crise pour une autre raison : pour gagner du temps. Le temps de mettre en place les sauvegardes qui seront nécessaire pour maintenir le (dés)ordre ancien quand la Crise s’extériorisera à nouveau.
Il faut militariser la police, mettre en place les réseaux de contrôle et de renseignement, prendre les textes et les lois. Le temps présent est celui qui est mis à profit pour encadrer, pour quadriller, pour préparer, se doter de l’arsenal de maintien de l’ordre.
Mais pendant ce temps, la crise continue de saper les bases de nos sociétés par le mensonge de la fausse monnaie, des fausses statistiques, et des fausses promesses. Ah 2017 !
Quand ceci est-il devenu cela ?
En attendant, on met en place le Grand Transfert. Ainsi de la loi qui autorise le pillage des dépôts bancaires des classes moyennes, de celles qui petit à petit restreignent l’usage et la possession du cash. Nous l’avons dit et redit, la seule question intéressante posée par la Crise est de savoir qui va payer quand l’addition, la vraie, la réelle, va être présentée. Si vous en doutez pensez à l’exemple Grec.
Qui va payer ? Les travailleurs sous forme de chômage accru et de rémunérations directes et indirectes amputées; les classes moyennes sous forme de confiscation d’une partie de leur épargne; les petites entreprises sous forme d’alourdissement des impôts et taxes ; les grandes entreprises sous forme d’impôts, de nationalisations et confiscation ? A moins que ce ne soient tous ceux qui n’ont pour seul actif qu’un peu de monnaie prochainement hyperinflatée.
Le refus de restructurer la finance et ses créances va conduire à des décisions dramatiques.
Car les choix sont politiques. Ils sont difficiles, douloureux et surtout déstabilisants. Les précédents historiques sont clairs et instructifs. Ils ne laissent aucun doute sur ce qui va se passer.
Le poids des dettes fragmente nos sociétés, les disloque et détruit le tissus social. La construction politique Européenne va vaciller. L’Allemagne va bien entendu refuser de payer pour les autres. A l’intérieur, les consensus vont voler en éclat avec, soit des partis classiques qui se radicalisent, soit des partis nouveaux qui les supplantent.
» L’UE a le projet final de contrôler chaque pays sur le flanc ouest de la Russie. Si les population ne sont pas d’accord, nous le ferons de toutes façons » Herman Van Rompuy – Pdt du Conseil de l’Europe
L’ordre ou ce que les élites dominantes appellent l’ordre va être contesté et c’est à cela qu’ils se préparent. Durement. Comment comprendre autrement la férocité de la leçon qui a été donnée aux Grecs qui ont tenté de se rebeller ?
Alors que des journalistes Allemands sont menacés et accusés de trahison par le Procureur Général pour avoir révélé la mise en place de dispositifs de contrôle et d’écoutes, la presse Britannique a choisi de monter les faits en épingle. Bravo.
Puissent tous ceux qui se sont fait flouer par le sinistre « Je suis Charlie » auquel Merkel elle-même a assisté, prendre le temps de la lire et de la méditer.
Suite et fin de l’article :
Traduction des illustrations : Galadriel pour les brins
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(1) – NDLR LE SAVEZ-VOUS ?
En droit Français, Silence vaut accord c’est le SVA.
http://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Silence-vaut-accord-SVA