Humeur de loup : INDIGNONS-NOUS !
Merci Monsieur Bertez d’exprimer publiquement ce que de très nombreux citoyens ressentent devant la déliquescence morale d’une société dont on a inversé les valeurs.
Dans cette société, modelée par des médias dans les jeux du cirque, sont célébrés et applaudis quotidiennement les plus forts, les plus agressifs, les plus malins, les plus tricheurs, les plus menteurs, les plus culottés, voire les plus cruels et ceux-ci gagnent sans que jamais l’éthique et la morale ne viennent modérer leur soif de ramasser la mise. Et quelle mise ? Un minable miroir aux alouettes dont on sait qu’il peut pousser jusqu’à l’auto-destruction ceux qui s’y contemplent.
Ce qui est pratiqué au plus haut se reflète dans ce qui est en bas. Ainsi il n’y a plus de critique possible. C’est la pensée unique dans ce qu’elle a de plus répugnante.
L’immoralité, l’amoralité font rire et passent maintenant pour des outils indispensables de la réussite. A l’inverse, la vertu au sens philosophique du terme, est présentée comme une faiblesse, un handicap dans la quête d’un pouvoir si petit soit-il.
La générosité est glorifiée dans des causes « nationales » qui viennent compenser la défaillance de l’état dans des grands show larmoyants à l’américaine, et les héros de l’humanisme tels que l’abbé Pierre en son temps, sont utilisés par un pouvoir qui les met en avant pour redorer son blason et servir de paravent quand ce n’est pas d’idiots utiles…
Oui, Monsieur Berthez, c’est tout ce qui fait la grandeur et la dignité de notre humanité qui est piétinée
Indignons-nous !
Galadriel.
Dsk, plaidoyer pour que l’on retrouve la capacité d’indignation ! Par Bruno Bertez
DSK vient donc d’être relaxé dans l’affaire dite du Carlton. Je ne m’autorise pas à commenter la décision des tribunaux, pas plus que je ne m’autorise à critiquer la décision de l’arbitre qui, lors d’un match de football commet une erreur d’appréciation révélée par les caméras..
La Loi c’est sacré. Puisque c’est la Loi du plus fort..
Ce procès est singulier. Personne ne doute du fait que DSK couchait avec des « putes » et qu’il le savait. Personne ne doute du fait que l’on était dans la corruption et les pots de vin déguisés, le trafic d’influence par bidets et pots de chambre interposés. Tout le monde sait que DSK en profitait pour manquer de respect à ces prostituées et les humilier. C’était, il est vrai plus facile avec les prostituées, dans le besoin, qu’avec Anne Sinclair.
Personne ne doute de ses perversions, de ses violences et de ses vices. Même plus son ex-femme, laquelle a tenu, vent debout, à soutenir son mari… tant qu’il a eu une chance d’accéder à la fonction suprême.
Pour tout dire je me désintéresse de l’aspect judiciaire de l’affaire DSK car je considère que l’Affaire, est ailleurs.
Elle est dans la morale publique !
Elle est dans l’image que la France donne dans le monde !
Elle est dans la veulerie des médias !
Elle est dans la disparition même de ce que l’on appelait, avant, la dignité !
Elle est dans l’indifférence !
On est en train de monter l’hypocrisie à son comble en ressortant la question de la sanction des clients de prostituées.
On salit le moindre Sarkozy, le moindre Le Pen et le minable Thévenoud pour des faits qui sont connus de tous, qui sont monnaie courante et même indispensables dans un monde politique obsédé par l’argent et le financement.
On épie les Français, on les écoute, on les contrôle afin de prévenir le moindre soupçon de danger pour la sécurité du pays, mais personne ne s’avise de poser la question des risques que les faiblesses sexuelles d’un leader vulnérable font courir au pays.
On dégage en touche sur le débat fondamental de l’éthique, de la moralité publique, du respect de la personne, du respect de la femme que l’on salit pour se blanchir etc etc… en s’attaquant, sur ordre venu d’en haut, à l’institution du juge d’instruction. On va jusqu’ à suggérer les comparaisons avec, l’affaire d’Outreau comme si il y avait rapport autre que de détournement d’attention entre les deux affaires !
Je ne suis pas un moralisateur, père fouettard, et je me fiche pas mal de ce que DSK ou Hollande font dans le privé et dans leur intimité, tant que cela ne me coûte rien en terme d’argent, d’image et de respect de mon pays. Le LGBT, Les Grands Bourgeois Travestis, peuvent faire ce qu’ils veulent de leurs fesses, cela est sans intérêt, tant qu’ils ne constituent pas des groupes de pression qui, malgré leur caractère minoritaire font la loi de la majorité.
De même je me moque que Valls aime le football ou soutienne Barcelone, mais je suis révolté à l’idée qu’il puisse avoir l’inconséquence, lui, un chef aux coups de mentons décidés, l’inconséquence de se mettre dans la position minable de s’excuser et de rembourser 2500 euros. Tous ce gens détruisent quelque chose de fondamental qui s’appelle : le respect.
Les Français ne méritent peut-être pas beaucoup mieux que ces chefs, ces élites, mais au moins on pourrait sauver la face, avoir le souci de les faire progresser, de les élever, pas de les rabaisser. Je plaide pour un retour non pas à la morale, mais au moins à la capacité d’indignation.
ARTICLE SOURCE AVEC TOUTES LES ILLUSTRATIONS :
Proposé par Jean-Michel