Une autre vision de l’univers : La physique quantique
Une révolution scientifique et philosophique !
Si l’on devait choisir un seul qualificatif pour définir le monde moderne depuis le XVIe s jusqu’à nos jours, avec en point d’orgue le XIXe, ce serait assurément celui de « matérialiste ». Le matérialisme a vraiment imprégné les mentalités et les idéologies propres à la Modernité (on pense par exemple au » matérialisme historique » si cher à Engels et a Marx) mais également la science qui fut, en quelque sorte, son bras armé.
Faisant suite au monde d’avant régi par la religion et sa verticalité, le monde moderne lui substitue la science et son horizontalité matérialiste, que l’on peut aussi qualifier de « scientiste », et qui s’apparente également à une religion. Ainsi, face au déterminisme vertical que constitue la religion, la science y opposera un déterminisme horizontal et pretendra, à son tour, être capable d’appréhender entièrement le réel dans le futur.
C’est alors que des le début du XXe siècle se mettra en place une toute nouvelle approche scientifique qui, s’intéressant à « l’infiniment petit », prendra le nom de « physique quantique » ou de « théorie des quanta » et mettra à bas les certitudes de la physique ’classique’ matérialiste. Cette nouvelle approche fut tellement révolutionnaire à l’époque qu’elle remit en cause beaucoup de nos paradigmes anciens et qu’elle constitue, aujourd’hui plus que jamais, un véritable pont entre la science et la religion.
La physique quantique
– Le point de départ de cette nouvelle discipline est à mettre au crédit du physicien allemand Max Planck (1858-1947) et à ses travaux sur le rayonnement électromagnétique du « corps noir » et, de manière générale, à ses études sur les propriétés de la lumière. Planck s’aperçut que, contrairement aux idées reçues jusqu’alors, la lumière émettait des rayonnements ’discontinus’, par paquets, que l’on a appelés quanta. Ainsi, un ’quantum’ (ce qui signifie ’combien’) constitue le plus petit fragment de matière pour un élément donné. Autre découverte majeure, la théorie des quanta a permis de mettre en évidence la double propriété de la matière subatomique, à savoir ’ondulatoire’ et ’particulaire’, ce qui n’était pas concevable en mécanique ’classique’. Planck, pour caractériser l’ énergie (E) d’un photon, établit alors la formule suivante :
E = hu
Où u représente la fréquence du photon et ’h’ la ’constante de Planck’
– Ensuite, nous devons évoquer le physicien danois Niels Bohr (1885-1962) qui a proposé une modélisation de la structure de l’atome avec un noyau central chargé positivement autour duquel gravitent les électrons chargés négativement. Bohr a ainsi établi que les électrons se répartissent sur des couches d’énergie différentes et que lorsqu’un électron passe de niveau d’ énergie supérieur à un niveau inférieur, il en résulte une émission de lumière. Se posait alors pour Bohr la question de savoir comment identifier la position et la vitesse d’un électron. Il fut en cela aidé par un autre physicien allemand du nom de Werner Heisenberg (1901-1976) qui fut aussi son élève et qui établit une théorie absolument capitale appelée « le principe d’incertitude d’Heisenberg ». De quoi s’agit-il ? Tout simplement le fait qu’il est rigoureusement impossible d’établir en même temps la position et la vitesse d’une particule.
On ne peut raisonner qu’en terme de ’probabilités’ ! Voilà qui remet sérieusement en cause le déterminisme de la science classique qui prétendait être capable de tout prévoir un jour. Ainsi une particule, contrairement au monde macroscopique, peut être à plusieurs endroits ’à la fois’ ce qui ouvre un champ d’investigation incroyable et qui donnera lieu par la suite aux hypothèses liées aux « mondes parallèles » comprenant des ’espace-temps’ différents du nôtre. Bref, la théorie des quanta nous interroge aussi et plus que jamais sur cette question récurrente du libre-arbitre et du déterminisme.
– Enfin, pour l’anecdote, n’oublions pas de citer Albert Einstein (1879-1955) qui fut aussi impliqué dans cette discipline et qui s’opposa à Niels Bohr sur cette question d’incertitude et de hasard avec cette phrase ré due célèbre : « Dieu ne joue pas aux des ».
La fin du déterminisme scientifique : une réconciliation entre science et religion ?
(Ndlr : je dirais plutôt plus largement « entre science et spiritualité »)
A noter cette belle formule de Jean Staune et qui remet bien la science à sa juste place : » grâce à la physique quantique, nous savons que la science n’appréhendera jamais pleinement le réel, mais nous savons désormais expliquer pourquoi »
Source : Micnet pour
http://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/la-physique-quantique-une-50018
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