Cœur, partage, initiative : notre société c’est aussi ça !
C’est pas une magnifique idée, ça ?
Offrir un digne adieu aux SDF
La chorale « Au clair de la rue » est née du souhait d’accompagner dans la mort, en chansons, celles et ceux sans domiciles qui décédaient dans la rue.
Yannick Jolivet, ingénieur à la retraite, raconte : « Le samedi ou le dimanche, depuis des années, je vais au marché de Talensac. Je laisse ma voiture au parking avant de sortir toujours par la même porte. Et là, je donnais une petite pièce à Serge. On discutait parfois. Un jour, en 2007, je lui dis que je le trouve très fatigué. Il me répond que la veille il a enterré trois potes, seul. « Moi devant le cercueil et moi derrière. Ils n’ont même pas eu droit à une chanson. Ça fait chier », m’a alors dit Serge. »
La chorale était née. Yannick Jolivet, membre de l’association Vérité misère, propose aussitôt de trouver une salle, des bénévoles. Serge le Gaulois recrute d’autres personnes de la rue. La chorale, une reconnaissance
L’objectif est clair : Chanter le jour de l’enterrement d’un gars ou d’une fille de la rue. Ils entonnent alors L’Auvergnat de Brassens. Pour les laissés pour compte, les abîmés de la vie. En lien avec le collectif des gens de la rue. La chorale est vite devenue une famille pour ses membres. Qui y trouvent, chaleur humaine, écoute, entraide. Sans jugement.
La Chorale de la Rue avait mis une ambiance unique lors du dernier colloque Fragilités Interdites à Nantes. (Voir le best-of vidéo 18′)
Reportage sur France Inter : http://www.franceinter.fr/emission-interception-le-choeur-y-est