L’Histoire « oubliée » de l’Amérique et autres barbaries
L’histoire oubliée d’un lynchage de masse dans l’Arkansas
En 1919, lors d’un lynchage de masse, 237 Afro-Américains sont morts dans l’Arkansas, dans le comté de Phillips, rappelle The Daily Beast à la suite d’un rapport de l’Equal Justice Initiative. Jusqu’ici les chiffres estimés par la National Association for the Advancement of Colored People et le Bureau of Investigation donnaient un chiffre trois à près de dix fois moindre: entre 25 et 80 morts.
The Daily Beast raconte qu’excédés par l’exploitation dont ils étaient victimes, les métayers afro-américains avaient décidé de former un syndicat en Arkansas, le Progressive Farmers and Household Union of America. Une résistance à laquelle s’étaient opposés les propriétaires terriens blancs qui n’entendaient pas renoncer à exploiter les métayers et agriculteurs noirs. «Ils pensaient que leur prospérité en dépendait», raconte The Daily Beast.
Dans la nuit du 30 septembre 1919, ils interrompirent une réunion du syndicat, des échanges de coups de feu survinrent, l’un des propriétaires blancs fut mortellement blessé. Les syndicalistes se dispersèrent et s’organisèrent rapidement pour se défendre, s’attendant à des représailles de leurs attaquants. Et en effet, le sherif rallia des centaines de blancs qui partirent à la recherche des agriculteurs noirs, et en tuèrent 237.
Au-delà de l’Arkansas, l’Equal Justice Initiative, association de défense des droits des noirs américains, a recensé «3.959 Afro-Américains lynchés dans les 12 Etats du sud des Etats-Unis entre 1877 et 1950, soit 700 morts de plus que les chiffres habituellement cités», rapportait Claire Levenson le 11 février dans un article de Slate:
Pendant la période, aucun blanc n’a été condamné pour ces meurtres barbares, et des cartes postales avec photo des cadavres étaient vendues en tant que souvenirs après les exécutions.
L’année 1919 a été «particulièrement sanglante», note The Daily Beast. «En seulement cinq mois, de janvier à mai, plus de 20 lynchages ont tué deux douzaines d’Afro-Américains».
http://www.slate.fr/story/98081/237-afro-americains-morts-lynchage-arkansas-1919
(NB : Slate est la version française d’un magazine américain, lié au groupe du Washington Post) La version française est liée au Monde, ceci pour vous alerter sur son objectivité concernant la géopolitique)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Slate_%28magazine%2
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QUELLE HORREUR ! N’EST-CE PAS ?
Pendaisons, lapidations, viols, séances de fouet en public, exécutions sommaires, égorgements etc etc… La barbarie dans ce monde en folie semble reconquérir du terrain par le biais des conflits de plus en plus nombreux.. Us, Afrique, Moyen-Orient, Extrême-Orient partout, sauf chez nous, croyez vous ce qui nous permet, de juger, de nous dédouaner et de nous croire tellement supérieurs à ces populations obscurantistes…
ET BIEN SI !
Nous n’échappons pas à la condition humaine parce que nous sommes français. Nous aussi portons en nous le pire et le meilleur. Et parfois nous décidons d’ouvrir la porte à la barbarie.
Si vous avez le courage de vous confronter à ce que nous pouvons être, nous, les vieux civilisés, lisez ce qui suit :
LYNCHAGE DE DARIUS LE ROUMAIN: MONSIEUR VALLS CACHEZ VOTRE JOIE !
Darius, roumain de 16 ans, a été lynché, vendredi 13 juin 2014, à la cité des « Poètes » à Pierrefitte-sur-Seine, en France. En janvier dernier, Manuel Valls, ministre de l’intérieur alors, pérorait sur les plateaux de télévision à propos de « l’inadaptabilité du peuple rom, qui ne veut pas s’assimiler ». Echo sinistre aux invectives « laïques » poursuivant les Juifs jusqu’aux fours crématoires.
Petit, que ton nom est lourd à porter ! C’est celui du grand empereur perse. Mais il est surtout lourd à porter parce que tu es Rom sans l’avoir particulièrement voulu. Pourquoi diable es-tu né rom ? Le peuple rom a cette vertu peu répandue chez les autres peuples qu’il n’a jamais fait la guerre à quiconque et est poursuivi par cette malédiction d’en souffrir le plus, en silence et en fuyant. Et ce sont ces lumpens qui sont venus de nuit te chercher au camp. Ils étaient douze dit l’un, soixante dit l’autre et portaient capuche et cagoule. Ils ont défoncé la porte de ta baraque. Ta grand-mère voulait les empêcher de te faire du mal. Ils l’ont frappé à coups de crosse de fusil à pompe. Ils t’ont arraché à ses bras frêles comme on lui arracherait le cœur. Avant de partir, les agresseurs ont menacé de mettre le feu au camp si les résidents appelaient la police. Menace superflue, tous les roms savent que c’est la dernière chose à faire. Ils t’ont enlevé, séquestré, torturé, défiguré, massacré et laissé pour mort dans un caddy. Ils ont jeté des balles au pied du caddy pour appuyer leurs menaces de mort. Ils t’ont pris en photo, l’ont postée sur Internet et fiers de leur crime, ils en font l’apologie. Armés, ils ont tiré des coups de feu autour du camp. Alors dans l’alarme, ta famille et les autres voisins ont fuit au petit matin. La police les a poursuivi là où ils ont trouvé refuge, un autre camp, pour tenter de les déloger. Pendant ce temps les criminels paradent dans « la cité des poètes » et imposent l’omerta à une population terrorisée.
Ainsi, les milices cagoulées et capuchonnées ressurgissent de ces temps affreux où on lapidait, lynchait, brûlait, noyait les hommes et les animaux parce qu’ils hébergeaient le « diable » ! Comprenez que le « diable » délaisserait les châteaux et les appartements des beaux quartiers de France et de Navarre pour s’installer dans un camp rom et partager la pitance des chiens. Nous voilà donc revenus aux lynchages des noirs par le Ku Klux Klan aux Etats Unis. Le peuple rom chassé, reprend sa fuite éperdue dans la nuit et la peur. Cela se passe à Marseille, Lyon, Roquebrune, Saint-Denis, Aubervilliers tout près de Paris… Voici un florilège du crime raciste et de son apologie commis entre 2012 et 2014, en France.
Le jeudi soir, 27 septembre 2012, près de la cité des Créneaux, dans le 15e arrondissement à Marseille. Une bande d’une trentaine de voyous munis de bidons d’essence et de barres de fer ont envahi un camp de roms. Ils ont menacé de mettre le feu au camp si les familles ne partaient pas. Les policiers étaient sur place, l’air goguenard et détendus, formant un cordon de protection pour les voyous. Les familles roms ont fui dans la nuit abandonnant leurs affaires que les nervis ont brûlées après leur départ. Les pompiers ne sont pas intervenus. Les policiers témoins contemplatifs des faits n’ont procédé à aucune interpellation parmi les agresseurs. Ils expliquent qu’ils n’avaient aucune raison de le faire en l’absence d’agression physique.
Ces policiers, connaissent-ils la loi qu’ils sont chargés de respecter et de faire respecter ? Il est vrai que, dans les quartiers nord de Marseille, c’est la loi des bandits qui a droit de cité et asservit la population au règne de la terreur ou de la camisole chimique. Là, dealer de drogue et de psychotropes, proxénètes louant mère et sœurs, faussaires en tous genres et indic de police font bon ménage, voire cumulent ces activités, pour assurer la paix des notables et caïds de la cité. Parmi ceux-là, la sénatrice-maire PS des 15e et 16e arrondissements de Marseille, l’égérie socialiste Samia Ghali, dit avoir été informée de l’expédition et révèle ainsi son caractère prémédité. Que n’a-t-elle fait alors pour faire respecter la loi ? Rachid, Hakim, Samia… avez-vous oublié les ratonnades des algériens à Marseille en 1973 ? Par quel triste retournement de l’histoire, donnez-vous la chasse aux roms comme vos aînés l’ont subie dans leur chair et payée de leur vie ?
Le vendredi 13 septembre 2013, à Roquebrune-sur-Argens, dans le Var, un incendie réduit en cendre un camp de Roms, détruisant une vingtaine de caravanes. Luc Jousse, le maire UMP, déclare lors d’une réunion publique,: « Vous savez ce qu’ils font : ils piquent des câbles électriques et après ils les brûlent pour récupérer le cuivre et ils se sont mis à eux-mêmes le feu dans leurs propres caravanes ! Ce qui est presque dommage, c’est qu’on ait appelé trop tôt les secours! »».
Lundi 2 décembre 2013, un squat est expulsé à Lyon. Le bâtiment appartient au Grand Lyon dirigé par Gérard Collomb, un notable socialiste qui jette à la rue, par zéro degré des femmes et des enfants roms. Lors de l’expulsion, la police fait usage de gaz lacrymogène contre des femmes et des enfants Roms pour les disperser. Une chaîne de télévision tourne des images. Des jeunes présents sur place en soutien des familles appellent l’AFP. À part quelques médias nationaux, l’information est passée sous silence. Les images ne sont pas diffusées et l’AFP ignore l’information.
Mardi 4 février 2014, 7 heures du matin, Villeurbanne. Une centaine de policiers investissent un immeuble occupé depuis juillet 2013 par environ 150 Roms. En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, tous sont jetés à la rue vieillards, femmes enceintes, nourrissons et chiens. Six mois auparavant, François Hollande promettait qu’il ne procéderait plus à des expulsions sans proposition de relogement.
Revenons au crime de la « cité des poètes ».Dans un communiqué tout de dignité et d’indignation contenue, l’association Romeurope demande : « Les auteurs de ces actes barbares doivent être identifiés et répondre de leurs actes devant la justice. » En réponse, Sylvie Moisson, la procureure chargée de l’enquête, prévient ceux-là qui s’attendraient à ce que les coupables soient rapidement arrêtés que cette enquête s’annonce « compliquée ». Pourtant seule une route nationale sépare le camp rom de la « cité des poètes » d’où est venu l’expédition punitive, masquée et armée. La route serait-elle si compliquée à traverser ? La cité serait-elle infréquentable et interdite aux policiers et magistrats en mission? Une enquête troublerait-elle le commerce de la drogue et de la prostitution ou « la tranquillité publique » ?
La procureure Sylvie Moisson écarte d’emblée l’hypothèse du crime raciste, mots qui lui arracherait la bouche si elle les prononçait. Aussi, avant d’avoir écouté les criminels et les témoins, la procureure « négationniste » affirme pleine d’aplomb : « « Ce drame n’est pas réductible à un antagonisme entre deux communautés » Par la magie de ces doux euphémismes, le crime devient « drame » et le racisme « un antagonisme entre deux communautés ».Couvé avec tant de tendresse, le racisme a de beaux jours devant lui avec ses crimes ignobles et ses flots de sang et de larmes. Sylvie Moisson s’émeut et s’inquiète plutôt de la publication par le Daily Télégraphe de la photo de Darius supplicié. Elle menace en brandissant le code pénal : « Le droit français s’oppose à la diffusion de ce(s) photo(s) d’une victime mineure qui a droit à la protection absolue de son image sous peine de poursuites pénales ». Quelle image ? Celle de Darius défiguré, méconnaissable… Celle du crime qu’il faut flétrir ? Celle terrible du danger fasciste qui menace la société ? Qui voulez-vous protéger Madame ?
Christophe Ragondet, responsable de la section Seine-Saint-Denis du syndicat policier Alliance, lui aussi est sûr que « l’agression de l’adolescent à Pierrefitte ne revêt pas un caractère raciste. « Quand les gens veulent faire déguerpir un camp de Roms, ils intimident avec des barres de fer. Ils ne laissent pas quelqu’un pour mort. » Ah bon, monsieur le policier ! Mais alors les balles retrouvées au pied du caddy et les coups de feu tirés à l’entour du camp auraient une autre signification que les barres de fer ?
Le syndicaliste affirme que « Sur le terrain, il est difficile d’affirmer qu’il y a une augmentation des crimes anti-Roms. Déjà, parce qu’ils sont difficilement quantifiables et qualifiables. C’est compliqué pour les Roms d’aller voir la police. Ils ne sont pas toujours en situation régulière et ne veulent pas forcément avoir un flic au milieu de leurs camps » Comment se fait-il alors que ces mêmes rom soient qualifiables et quantifiables quand il s’agit de dresser des palmarès des cambriolages par ethnies, un fichage ethnique que pourtant la loi interdit et punit. Méfiez-vous du corporatisme, Monsieur Ragondet, il a fait le lit du fascisme de Mussolini.
« Rien ne peut justifier et encore moins autoriser de tels actes. » répond Romeurope au maire PS de Pierrefitte, Michel Fourcade qui invoque « une rancoeur » des habitants de la ville contre la communauté rom, qu’ils jugent coupables de cambriolages. Il dit même comprendre « l’exaspération des riverains qui subissent au quotidien les nuisances qui découlent des campements illégaux et squats ». Si ce n’est de l’apologie de crime, cela y ressemble de près. Michel Fourcade ajoute dans cet esprit que le jeune homme a été interpellé plusieurs fois par la police depuis le début du mois. À Pierrefitte comme ailleurs, le contrôle au faciès n’est certainement pas nouveau. L’élu confirme implicitement que se faire contrôler, c’est être coupable et qu’avoir une « sale gueule » est un délit. Que dit la procureure Sylvie Moisson de cette diffamation de Darius? « … je ne vais pas communiquer largement sur son casier judiciaire » dit-elle laissant entendre perfide que son casier judiciaire serait lourdement chargé… En réalité, Darius n’a jamais été condamné. Son casier judiciaire est vierge.
Romeurope analyse: « Ce fait divers est la terrifiante conséquence de plusieurs années de politiques publiques inefficaces et de prises de paroles d’élus, de représentants de l’État mais aussi de nombreux médias entretenant et surfant sur un climat malsain. » À ce propos, avec leur perfidie vénéneuse coutumière, les médias se relaient pour brouiller l’image de Darius qui ne s’appellerait plus Darius mais George, et ce serait un fou échappé d’un hôpital psychiatrique. « Corrigeons » l’information : « George, un fou roumain de 16 ans, a été lynché, vendredi 13 juin 2014, à la cité des « Poètes » à Pierrefitte-sur-Seine, en France. » Rédigée ainsi, cela justifierait-il davantage ou autoriserait-il le crime ?
En janvier dernier, nous dénoncions dans une lettre ouverte, les abus langagiers de Manuel Valls, pollueurs des opinions et dévastateurs des intelligences. Le ministre de l’intérieur alors pérorait sur « l’inadaptabilité du peuple rom, qui ne veut pas s’assimiler ». Echo sinistre aux invectives « laïques » poursuivant les Juifs jusqu’aux fours crématoires. Le reproche fait aux roms est, mot à mot, celui fait aux juifs allemands, il y a un siècle et demi. À l’époque, un journaliste, juif autrichien, Moritz Steinschneider, a composé le mot « antisémitisme » (antisemitisch en allemand) pour qualifiait l’idéologie laïque, née en Allemagne, qui prônait le rejet des juifs au prétexte qu’ils étaient « inassimilables à l’occident », non pas en raison de leur religion, mais par leur « nature orientale.» Cette idéologie a ouvert la voie aux Hitler, Mussolini, Pétain-Laval… avec les horreurs que l’on sait notamment contre les roms. Aujourd’hui, le racisme n’est pas seulement une idéologie homicide mais le vecteur dans l’organisation et l’action de milices constituées dans les villes et banlieues. Et cela se fait avec la bénédiction, sinon la bienveillance des autorités politiques, judiciaires et policières ! Romeurope soulève ce « problème inquiétant d’une frange de la population qui entend « faire justice » elle-même, encouragée par ces politiques qui font la promotion et mettent en place des mesures scandaleuses telles que les « voisins vigilants », qui peuvent devenir des voisins assassins. »
Lancée par le maître d’équipage Carlos Manuel Valls, la chasse à courre aux roms se poursuit sans repos ni répit. La troupe de nervis fascistes sème la mort par le fer et le feu dans les camps. Les gens vont fuyant sur les routes, laissant derrière eux leur baraque et leur roulotte brûlées. Le maire fait impunément l’apologie du crime. Le procureur rassurent les criminels sur la difficulté à les retrouver. La meute de journalistes participent à la curée. Monsieur Valls cachez votre joie.
AD
Les commentaires à cet article ont été fermés. Pourquoi ? Parce que certain n’arrivaient pas à regarder l’insupportable inhumanité de certains petits français bien propre sur eux et le miroir qu’ils nous renvoient ?
C’est dur, hein ?
Galadriel