Swissleaks : Quand « Le Monde » lave plus blanc, à qui sert la lessive ?

PETITE ENQUÊTE ET RÉFLEXIONS

 

Le quotidien « Le Monde » se penche sur la fraude fiscale. Cette opération baptisée Swissleaks à commencé en septembre dernier dans les bureaux mis à disposition par le journal pour éplucher les comptes de la banque suisse HSBC.

Comme toujours, lorsqu’il s’agit d’une opération de grande envergure et surtout lorsqu’elle est lancée par un grand média français, cela pose des questions sur  la motivation réelle.

En effet, cette opération « Monsieur Propre » qui met en cause grands patrons, entreprises, professions libérales et monde du spectacle et du sport, en donnant leurs noms en pâture à un public angoissé par la crise n’est-elle que pure volonté gratuite et vertueuse d’aider l’État à lutter contre la fraude fiscale ?

Alors, pas bon copains, les propriétaires du Monde ! Trahison de classe ?

Quelques éléments pour vous permettre de vous poser les bonnes questions :

Le Monde est détenu par le grand capital et a des liens étroit avec le PS:

 

1)   PIERRE BERGER,

qui se dit « de gauche », compagnon et mentor d’Yves Saint Laurent, pratiquant le mécénat, sa fortune personnelle  est estimée à 160 millions d’euros.

Elle a bondi d’un tiers entre 2013 et 2014 selon la revue Challenge. (Vive la crise !)

Grand mécène, il évolue dans le monde de la  presse, depuis les années 1980. (1) Ses engagements auprès du PS sont connus.

(2)  XAVIER NIEL :

Cet homme d’affaire diversifie ses affaires entre start up et télécommunications.

Selon Bloomberg, il est a 127e fortune mondiale avec un patrimoine de 10,3 milliards de dollars (8,5 milliards d’euros). C’est également la 9e fortune de France (2014).

Une affaire judiciaire jette un voile trouble sur sa personnalité  :

Il est condamné le 27 octobre 2006 à deux ans d’emprisonnement avec sursis et à 250 000 euros d’amende par la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour recel d’abus de biens sociaux datant de 2001 à 2004 dans un « peep-show » dont il était actionnaire30. La somme perçue sur trois ans avoisine les 200 000 euros.

Une phrase l’a rendu célèbre dans le milieu de la presse :

« Quand les journalistes m’emmerdent je prends une participation dans leur canard et après ils me foutent la paix33. ».

Il n’en reste pas moins le chef d’entreprise « préféré des français » !  (2)

3) MATHIEU PIGASSE.

Ancien administrateur civil du ministère de l’Économie et des Finances, il est directeur général délégué de la banque Lazard en France et vice-président de Lazard en Europe, ainsi que propriétaire et président du magazine Les Inrockuptibles, et actionnaire du journal Le Monde et du Huffington Post.

Mathieu Pigasse entretien de très anciennes et très étroites  relations avec le PS. C’est un homme de pouvoir influent de la sphère politique (3)

LE PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE :  LOUIS DREYFUS :

Après des études à l’École des hautes études commerciales de Paris (HEC) et à la London School of Economics3, il commence sa vie professionnelle dans la presse en 1995 dans la branche américaine d’Hachette, avant de devenir directeur financier du quotidien régional La Provence, après directeur général du Nouvel Observateur. En 2001, il rejoint Libération, comme directeur financier et du développement puis, en 2005, cogérant et directeur général.

Il est ensuite directeur général des Inrocks4, nommé par le PDG Matthieu Pigasse.

Il est président du directoire du journal Le Monde depuis décembre 20105. Il préside le Conseil d’Administration de l’Institut d’études politiques de Lille (Sciences Po Lille)6

RAPPELONS AU PASSAGE QUE LE MONDE+TELERAMA TOUCHENT ANNUELLEMENT DE L’ÉTAT 28 MILLIONS 500 000 € avec nos impôts.

Maintenant que vous avez ces éléments à l’esprit et que vous avez les preuves de l’indépendance des médias vis à vis du pouvoir et des milieux d’affaires –  (ce que les journalistes affirment) – retournons à l’objet de l’article. Voici la présentation de l’opération Swissleaks par le quotidien Le Monde :

 

Une telle opération ne peut pas avoir été déclenchée avec pour seule raison de pousser les ventes ou les abonnements du Monde.   De plus, dans ce milieu très fermé du pouvoir et ses ramifications dans les milieux d’affaires et la finance où tout le monde se tient plus ou moins par la barbichette,  il est difficile d’imaginer que cette enquête ait été mise en place sans l’assentiment de ces cercles dont nous le savons, la vertu n’est pas la pratique essentielle.

 Au-delà de ses apparences morales, il y a donc un but à cette action.

ALORS, CUI PRODEST  ?

Hypothèses :

1) Rétablir la crédibilité et donner une image d’indépendance de la grande presse dans l’esprit d’une population de plus en plus méfiante vis à vis de ses médias. Il suffit de faire une recherche avec le mot clef swissleaks pour voir applaudir  cette opération par la presse internationale qui elle aussi ironise souvent sur le journalisme français.  Nous remarquons que cette affaire sort au moment d’une grande campagne contre la presse alternative et nous notons également que, contrairement aux exclusivités habituellement réservées aux abonnés, les articles « Swissleaks » sont en accès libres. 

2) Une action punitive contre la banque HSBC ? Pour confirmer cette hypothèse, il faudrait savoir en quoi la banque suisse pouvait gêner le pouvoir. La décision du gouvernement helvète de déplafonner le franc suisse aurait-il un rapport ? Le timing ne semble pas coller. Mais nous ignorons depuis quand cette décision était prise avant son application…

3) Autre piste : Devant la très longue liste des entreprises et riches particuliers concernés, le titre d’un article du Monde publié aujourd’hui laisserait penser que c’est parce qu’ils sont trop taxés que ces « malheureux » trichent.  Ce n’est pas une nouvelle. Les délocalisations de grandes fortunes françaises ont déjà fait l’objet de déclarations sans complexes des concernés.

La solution serait donc, pour éviter cette hémorragie, de diminuer les contraintes fiscales. CQFD.

De plus, le fait de laisser ces révélations à la presse, dédouane le pouvoir d’une image de harceleur de riches, ce qui fait très désordre dans le tableau actuel. La France ne fait-elle pas tout ce qu’elle peut pour « attirer les investisseurs » afin de « relancer la croissance » ?

Peut-être est-ce  tout cela à la fois et/ou d’autres motifs encore. Pour le savoir, il faut être dans le sérail. Mais si l’on appartient au sérail, l’on se tait.

Galadriel

Les moyens mis en place :

« SwissLeaks » : Les coulisses d’une investigation mondiale

http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/02/08/swissleaks-les-coulisses-d-une-investigation-mondiale_4572344_3234.html#ax4qAHBUwl6hm7XK.99

 Les « explications »
« SwissLeaks » : des patrons allergiques aux taxes
Les coupables :
Le Monde lave plus blanc :

AUTRE PISTE INTÉRESSANTE  À CONSULTER  :

http://lemoine001.com/tag/hsbc/

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