Pauvreté : La précarité augmente de façon dramatique chez les seniors

A une époque où la solidarité familiale devient une obligation de survie pour beaucoup,  les senior, qui pour enfants et petits enfants représentent une valeur refuge, sont de moins en moins susceptible de tenir ce rôle. C’est donc le réseau familial tout entier qui est touché par cette évolution.

Il y a eu des mesures fiscales pour aider les plus de 50 ans à retrouver un emploi. L’effet n’en a pas été probant. Il y a des facteurs qui ne plaident pas en faveur de leur recrutement : Une moindre malléabilité, une rentabilité moindre, un risque d’absentéisme dû notamment à une santé plus fragile.

Ces personnes vont arriver d’ici 10 à 15 ans à l’âge de la retraite. N’ayant pas le nombre de trimestres nécessaires validés, ils n’auront qu’un minimum vieillesse si tant est que ce système existe encore… Là encore, les perspectives ne sont pas brillantes…

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Les plus de 50 ans sont de plus en plus fragilisés, du fait de carrières peu stables 
et d’une hausse du phénomène d’invalidité, pointe le rapport annuel du Secours catholique.

La progression est spectaculaire. Les plus de 60 ans représentent désormais 8,5 % du million et demi de personnes ayant franchi le seuil des permanences du Secours catholique, selon le rapport annuel de l’association, publié hier.

Ils n’étaient que 5 % en 2000. Une augmentation encore plus forte chez les plus de 50 ans, qui comptent pour 25,5 % des personnes accueillies, contre 18 % en 2011. Ce phénomène s’explique évidemment par l’évolution de la pyramide des âges. Mais en partie seulement. Car la proportion de ces plus de 50 ans parmi les bénéficiaires du Secours s’accroît bien plus vite que le vieillissement de la population.
Ceux qui abordent la soixantaine aujourd’hui ont connu le plein-emploi, 
la croissance et le travail à vie.

La génération des 50 à 60 ans, en revanche, a subi chocs pétroliers, désindustrialisation, et expérimenté la disparition de l’emploi à vie. On les retrouve sans surprise au Secours catholique. Les statistiques de l’association font d’ailleurs écho aux derniers chiffres du chômage. Au mois de septembre, le nombre de demandeurs d’emploi de plus de 50 ans avait augmenté de 11,1 % sur un an, contre 4 % pour l’ensemble de la population.

Plus spectaculaire encore est le nombre d’inactifs accueillis. Parmi les 55-
64 ans reçus par les bénévoles, un tiers sont au chômage et 56 % ne cherchent plus de travail. Une inactivité très souvent liée à une inaptitude pour raisons de santé… Et comme souvent, ce sont les femmes qui souffrent le plus de la précarité. Elles représentaient 61 % des plus de 60 ans rencontrés par le Secours populaire en 2013, avec un revenu moyen de 772 euros. « Soit 215 euros en dessous du seuil de pauvreté. »

Dans ce contexte, il faut d’urgence favoriser le retour à l’emploi des chômeurs de longue durée, supplie le 
Secours catholique. Qui se permet même de lancer un avertissement au gouvernement : « Laisser se réduire le montant des retraites, comme ne pas revaloriser celui de l’allocation de solidarité aux personnes âgées, mettrait encore plus de ces personnes dans une situation de précarité avec l’augmentation constante des coûts du logement, de l’énergie ou de la santé. »

http://www.humanite.fr/les-seniors-nouvelle-generation-precaire-556976

Analyse de l’INSEE  :

http://insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=1&ref_id=19492

 

QUELLES MESURES DE L’ÉTAT ?

 

Allocations et contrats aidés pour les chômeurs seniors en 2015

Arrivé à la moitié de son mandat, il est temps pour François Hollande de faire un bilan. Il s’exprime le 6 novembre 2014 face aux français lors d’une émission sur TF1 retransmise en direct sur RTL. Le Président de la République était attendu sur de nombreux points notamment sur le chômage, point d’orgue de sa campagne pendant laquelle il s’était engagé à « inverser la courbe du chômage ».

  • Le chômage touche particulièrement les seniors

Le chômage des seniors bat des records : avec une hausse de 11% sur un an et moins de la moitié des seniors actifs, il touche aujourd’hui plus de 800 000 personnes soit près d’un chômeur sur quatre, d’après les derniers chiffres publiés par la DARES (direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) en octobre 2014.

De plus, les plus de 50 ans restent au chômage en moyenne 5 mois de plus que les autres demandeurs d’emploi. En effet, passés 56 ans, il est presque impossible de retrouver un emploi.

  • Quelles solutions ?

Pour faire face à cette situation, le Président de la République annonce des mesures qui doivent entrer en vigueur dès le début de l’année 2015.

Supprimé en 2011, Hollande annonce tout d’abord le rétablissement de l’Allocation Equivalent Retraite (AER) pour les chômeurs seniors qui n’ont pas atteint l’âge légal du départ à la retraite (62 ans) mais qui ont cotisés le nombre de trimestres requis.

L’AER permet d’assurer la transition entre la fin des indemnités de chômage et le début des pensions de retraite pour ces seniors qui ne trouveront plus d’emploi jusqu’à 62 ans.

La grande nouveauté pour 2015 est le lancement d’un contrat aidé qui s’ajoute à l’ASS (allocation de fin de droits) pour les seniors chômeurs à qui il manque quelques trimestres de cotisations. Il s’agira d’un emploi dans une entreprise privée ou une collectivité, financé par l’Etat.

Afin que ces emplois aidés deviennent une réalité le plus rapidement possible, les seniors sont prioritaires à l’embauche dans les entreprises qui débattent actuellement sur les contreparties du Pacte de responsabilité et de solidarité (qui promet moins de charge pour les entreprises contre plus d’embauche et de dialogue social).

 

 

source : http://blog.hakisa.com/fr/2014/11/07/allocations-contrats-aides-pour-chomeurs-seniors-2015/