BIG BROTHER – Pour contrôler les fraudeurs : le data mining

Ce n’est pas pour tout de suite. Cela demande des investissements et une mise en place pour le traitement et la gestion des données gigantesques. Ce qui est effrayant, c’est l’esprit de la chose. C’est dit, et par un ministre. Plus de vie privée, plus d’intimité. La civilisation du 2.0 est vraiment celle de Big Brother.

Imaginez :  Lorsqu’il n’y aura plus de paiement en liquide, et c’est dans les tuyaux, on pourra contrôler tous vos achats donc savoir comment vous vivez, ce que vous mangez, on pourra vérifier le moindre de vos actes à tous les niveaux. On pourra par exemple savoir si vous achetez du tabac, ou comment vous vous nourrissez. Vous recevrez sur votre Iphone des avertissements pour comportements déviants mettant votre santé  en danger, puis, si vous ne faites pas exactement ce qui est recommandé par l’autorité en place,  des amendes.  Vos remboursements maladies seront diminués, ou encore vos mutuelles ne vous prendront plus en charge qu’à des coûts pharaoniques…

Fantasme ? Je ne crois pas. C’est l’un des futurs probables.. C’est juste une question de temps..

Belgique : Data Mining et modélisation comportementale seront utilisées pour détecter les signaux faibles et cibler les contrôles des fraudeurs sociaux.

En Belgique, un chômeur vivant seul peut bénéficier d’allocations plus importantes que s’il vit avec une autre personne. Certains sont alors tentés de se déclarer comme célibataires alors qu’en réalité ils vivent avec quelqu’un. Afin de détecter ceux qui tentent de frauder de cette manière, le gouvernement belge envisage organiser la collecte et l’analyse des données de consommations d’eau, de gaz et d’électricité. L’ONSS (Office National de la Sécurité Sociale) serait chargé du traitement de ces données. Si les consommations d’une personne semblent plus importantes que la moyenne, cela pourrait signifier qu’elle ne vit pas seule, contrairement à ce qu’elle a déclaré. Inversement, une consommation très faible ou nulle pourrait indiquer une domiciliation factice, et que la personne vit en réalité ailleurs.
Ces dispositifs font partie d’un plan de lutte contre la fraude sociale lancé par le gouvernement dirigé par le Premier Ministre Belge, Charles Michel.

Au-delà de l’aspect Data Mining, la science des données sera mise à contribution pour construire des modèles prédictifs, explique le Secrétaire d’Etat Bart Tommelein : “à partir du moment (où grâce au data mining) on dispose de suffisamment d’exemples concrets, cela permet de dresser pour chaque type de fraude un modèle de prévision qui permettra de réagir plus rapidement et pour ainsi dire de prévenir la fraude à l’avenir. Le data mining occupe une place centrale dans la gestion des risques que je vise pour l’avenir. Nous devons aller le plus loin possible dans le croisement des données des différentes autorités sans négliger la protection de la vie privée« . La Belgique est entrée dans l’ère de la science des données !

Philippe Newbourg pour