Une banque allemande facture l’épargne
Selon l’article, une banque régionale allemande facture des intérêts sur les dépôts d’argents à partir de 500 000 euros. D’accord, pour le moment cela ne concerne pas les comptes de particuliers. Pour le moment….
Imaginons : Vous avez vendu votre maison ou votre entreprise, vous déposez le montant de la vente dans cette banque.
Si le banquier décide de placer ses liquidités auprès de la BCE, le rendement est négatif, et donc on vous demande de rembourser le manque à gagner, (avec un petit bénef au passage, faut pas pousser)
Vous allez donc payer des agios sur votre dépôt pour remercier les banquiers de garder vos sous au chaud !
Question : Il y a t-il moyen de vérifier que vos 500 000 euros sont effectivement placés auprès de la BCE ?
Autre question : Une fois le principe admis, si la BCE remonte ses taux directeurs, est-ce que la taxe tombe d’elle-même ? Autrement dit, il y a t-il un indexation prévue ?
C’est paraît-il pour inciter les banques à accorder des crédits plus généreusement aux PME et aux ménages. Merveilleux ! Avec ce système, les banquiers vous taxent d’un côté, reprêtent votre argent de l’autre, et, si j’ai bien compris, gagnent sur tous les tableaux.
Ce qu’il me semble, en tant qu’entreprise, ou fond de placement, c’est que, d’une part, je n’irai pas déposer mon épargne dans cet établissement, et si le système s’étendait à toutes les banques soit je suis un tricheur et je me débrouillerais pour planquer l’argent dans un ailleurs discret et rentable, soit, je réinvestirai en n’importe quoi de sûr qui ne taxe pas la rentabilité de mes dépôts de 0.20%. En finance, un sou est un sou, et les riches savent compter. Il y a donc un intérêt pour les deux parties.
Personnellement, je ne comprends pas bien le but de la manœuvre… Pourquoi les banques prendraient le risque de se priver de liquidités dont, paraît-il, elles manquent déjà ? Pousser les épargnants à réinvestir dans le tissu économique ? Pour moi, il y a une couille dans le potage. La preuve, c’ est déjà pratiqué par JP Morgan et Goldman Sachs qui ne sont pas des institutions de petits frères de pauvres..
Une banque allemande est la première à facturer des intérêts sur l’épargne de ses clients
La Deutschen Skatbank, une institution financière régionale du Lander allemand de Thuringe, a décidé de charger un taux d’intérêt négatif sur les dépôts supérieurs à 500. 000 euros, rapporte le journal Handelsblatt. Il n’exclut pas que cet exemple soit bientôt suivi par d’autres banques.
Ainsi, à partir du mois de novembre, les clients qui disposeront de comptes garnis de plus de 500 000 euros d’épargne devront payer un taux d’intérêt de 0,25%. De ce fait, la Deutschen Skatbank est la première institution financière allemande à imposer des frais à ses clients pour la conservation de leur épargne.
« Pour l’instant nous ne voyons qu’une banque avec un taux d’intérêt négatif, et comme la mesure ne s’applique que sur les gros dépôts, les épargnants moyens ne sont pas affectés », note Ingo Weber, directeur du portail de consommateurs Verivox, interrogé par le journal allemand. « Mais maintenant, il n’est pas exclu que d’autres banques suivent », poursuit-il.
Le Deutschen Skatbank est domiciliée à Altenbourg, au sud de la ville est-allemande de Leipzig, et elle affirme avoir une quinzaine de milliers de clients. Cependant, on ne sait pas combien de clients seront touchés par cette mesure.
La banque allemande se justifie par l’évolution récente du marché monétaire. Au mois de juin de cette année, en effet, la Banque Centrale Européenne (BCE) a décidé d’adopter un taux d’intérêt négatif pour dissuader les banques de placer leurs liquidités auprès d’elle, et les inciter à s’en servir pour consentir des prêts aux PME et aux ménages, et favoriser de ce fait la croissance économique. Depuis, les banques qui continuent de placer leur argent dans les livres de la BCE ne reçoivent plus d’intérêt en rémunération de ces dépôts, et elles doivent même payer pour le faire.
En septembre, la BCE a abaissé ce taux, le faisant passer de -0,10% à -0,20%, et à partir de ce moment, certaines grandes banques internationales ont commencé à répercuter ces coûts sur leurs clients. C’est le cas de La Bank of New York Mellon, de Goldman Sachs, J.P. Morgan Chase & Co., mais aussi de Credit Suisse. Jusqu’à présent, c’était surtout la clientèle institutionnelle de ces banques, c’est-à-dire les sociétés dotées de gros comptes, en particulier les sociétés de placement collectif (fonds mutuels) ou les hedge funds, qui était visée par ces mesures.
Pour le moment, les clients ordinaires ont donc été épargnés. Les grandes banques de détail comme la Commerzbank, par exemple, ressentent probablement qu’il ne serait pas très populaire de faire payer des agios aux citoyens pour détenir leur épargne alors qu’ils ont payé en tant que contribuables pour porter secours à certaines d’entre elles au moment de la crise financière.
Le fait qu’une petite banque coopérative ait décidé d’introduire un taux d’intérêt négatif sur les dépôts est d’autant plus étonnant, que la Deutsche Skatbank ne se contente pas de répercuter le taux négatif de 0,20% de la BCE : elle y ajoute une marge de 0,05%…