Ces plantes qui nous soignent : Le Genevrier

Le genre botanique des genévriers, également appelé poivre du pauvre, nom scientifique Juniperus, famille des Cupressacées, comporte un grand nombre d’espèces, des variétés « rigides » aux aiguilles piquantes et des variétés « souples » au feuillage en écailles.

D’origine américaine, asiatique, africaine et européenne, cet arbre atteint couramment 4 à 15 m de haut dans la nature, et même 25 à 30 m pour certaines espèces. Il supporte les sols pauvres, éventuellement très calcaires (il est souvent associé aux coteaux calcaires en France), sablonneux et secs, jusqu’à 4 500 m d’altitude.

Certaines espèces de genévrier peuvent vivre plus de 1 000 ans.

HISTOIRE :

Le genévrier était une plante appréciée des Grecs anciens et des Romains. Ces derniers utilisaient l’huile de cade, obtenue en chauffant le bois de genévrier : elle servait à la toilette des morts.

Dans l’Antiquité et au Moyen Âge, le genévrier était utilisé comme panacée, ses fumigations étaient réputées désinfectantes (notamment utilisées dans les rues pour combattre les épidémies de peste et de choléra) et le « vin de genièvre » avait des vertus diurétiques.

Une légende prétend que celui qui croquera chaque jour une baie de genévrier sera épargné par la maladie

PROPRIÉTÉS MÉDICINALES

Diurétique par l’action du terpinène-4-ol. Eupeptique et stomachique. Diurétique et dépuratif : favorise la destruction de l’acide urique.

Antidiabétique par augmentation périphérique du glucose et potentialisation de la sécrétion d’insuline.

Activité antimycobactérienne.

Le bourgeon du genévrier est un régénérateur hépatocellulaire, un détoxifiant, un anti-inflammatoire et un protecteur rénal.

L’huile essentielle est un anti-inflammatoire et un antalgique, un antiputride de l’intestin et un draineur du tissu sous-cutané.

INDICATIONS THERAPEUTIQUES

Utilisation interne

Tisane ou Huile essentielle

Anti-infectieux ++

Facilite la digestion, soigne la dyspepsie, le manque d’appétit, les ballonnements et la fermentation intestinale  et détoxifie le foie.

On lui attribue un effet intéressant sur le diabète. Des études récentes démontrent son action sur le taux de glucose dans le sang.

Tonique il aide à lutter contre les états de fatigue,

Diurétique il est un complément utile en cas d’infection urinaire, ou de cystite,   il soigne les règles douloureuses et peut accompagner un régime pour perdre du poids.

Anti-inflammatoire Il est connu également pour son action sur la goutte, et les rhumatismes  et même sur les névralgies dentaires.

Toux, bronchites

Enfin, il était utilisé autrefois pour accélérer les accouchements

 

Utilisation externe :

Sous sa forme d’huile essentielle,

En dermatologie : Boutons de fièvre, eczéma, oedèmes sous-cutanés, acnée, herpès

En massage : crampes musculaires, douleurs rhumatismales, arthrose.

Tissus engorgés, oedèmes traumatiques ou circulatoires

 

Comment l’utiliser ?

– En décoction, pour lutter contre les troubles urinaires : 10 g de baies dans 3 tasses d’eau bouillante ; laisser frémir pendant vingt minutes ; filtrer et boire 2 ou 3 tasses par jour.

– En infusion : utiliser 2 g de baies séchées à faire bouillir durant vingt minutes dans 150 ml d’eau. A consommer 2 ou 3 fois par jour, avant les repas, en cas de troubles digestifs.

– Pour un effet diurétique : pendant trois semaines, mâcher chaque jour 5 baies, puis 6, puis 7… jusqu’à 15 baies par jour, avant de diminuer les doses d’1 baie par jour. La consommation des baies doit être accompagnée d’au moins 2 l d’eau par jour.

En huile essentielle : antiseptique des voies urinaires en cas d’infection comme la cystite. En usage externe, cette huile permet de diminuer les douleurs dues aux rhumatismes et aux névralgies.

C’est un antalgique utilisé en cas de néphrite, de sciatique ou d’arthrite. L’huile essentielle peut être diluée dans le bain, comme les baies moulues, afin de réduire les douleurs musculaires et articulaires.

En usage externe, elle permet de favoriser l’irrigation de la peau. Appliquer 2 ou 3 gouttes d’huile essentielle sur la zone à traiter.

– L’huile essentielle est utilisée pour les problèmes dermatologiques.  On recommande de masser les zones concernées 2 fois par jour, jusqu’à amélioration de l’état de la peau. Dans ces cas, l’huile essentielle de genévrier peut être associée à d’autres huiles essentielles.

– Pour lutter contre la cellulite, il convient de masser les zones concernées avec 5 ml d’huile essentielle de genévrier mélangés à 95 ml d’huile d’amande douce.

Précautions : Comme la plupart des soins en médecine douce, la prudence est recommandée aux les insuffisants rénaux. Il est préférable de demander l’avis d’un médecin.

L’huile essentielle  peut irriter des peaux fragiles. La diluer de préférence dans une cuillère a café d’huile avant de la mettre sur le visage.

A utiliser en traitements ponctuels. Sur un long terme, ou en cas de surdosage, il peut entraîner des palpitations cardiaques.

Cuisine

Les jeunes pousses tendres peuvent être ajoutées aux salades. Quant aux jeunes pousses séchées, elles constituent un excellent thé. Ce sont cependant les baies que l’on consomme généralement. Comme elles ont pour effet d’atténuer les saveurs fortes du gibier à poil ou à plumes, elles accompagnent depuis longtemps ces aliments. Avant de rôtir la viande, on la fait bouillir dans un bouillon auquel on a ajouté des feuilles de laurier, du citron et quatre à six baies de genièvre. Par ailleurs, pour rafraîchir l’haleine, il n’y a rien de mieux que de croquer une ou deux baies fraîchement cueillies. Leur saveur prononcée de conifère étonne tout d’abord, mais on s’y fait très rapidement.

En Europe, on fabrique une bière que l’on prépare en faisant germer de l’orge que l’on fait ensuite sécher au four et que l’on met à fermenter pendant une semaine avec des baies de genièvre. Les Amérindiens en faisaient également une boisson alcoolisée, sans apport d’orge toutefois. En outre, elles ont servi et servent encore à aromatiser divers alcools, le gin notamment, qui tire son nom de la plante, et le schiedam, une eau-de-vie que l’on consomme aux Pays-Bas, en Belgique et dans le nord de la France.

Traditionnellement, on prépare la choucroute avec les baies de genièvre, car elles étaient censées en faciliter la digestion.

 

SOURCES DE L’ARTICLE :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gen%C3%A9vrier

http://www.doctissimo.fr/html/sante/phytotherapie/plante-medicinale/genevrier.htm

http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/HerbierMedicinal/Plante.aspx?doc=genevrier_hm

A consulter aussi :

http://www.aroma-zone.com/aroma/fichegenevrier.asp