Le budget français, une bombe dans les pieds de Bruxelles ?
Le budget francais sera probablement refusé par Bruxelles. Vous avez entendu ou lu cette information reprise sur les médias et sur les blogs. Mais que signifie exactement ce rejet, ou retoquage, (dernier mot à la mode), et quelles pourraient en être les conséquences ?
Les faits : Paris n’a pas tenu ses promesses de réduction de son déficit, et les chiffres annoncés dans son budget 2015 ne seraient pas crédibles. Les mesures sont jugées insuffisantes.
Si comme les bruits de couloirs européens et l’avis de certains spécialistes le prétendent le budget est rejeté, que se passera-t-il ?
Si elle persiste, la France risque des sanctions financières d’un montant de 4 milliards (qui vont sans aucun doute arranger la situation ! ).
Pour éviter cela, Bercy devra négocier et réviser sa copie. Chaque point sera évalué par Bruxelles et fera l’objet de « recommandation » qu’il sera de bon ton qu’elle applique..
Au résultat, tout ce que la France n’aura pas obtenu de Bruxelles par négociation, lui sera imposé dans une nouvelle mouture qu’elle devra remettre au printemps, avec plus d’austérité encore. Car pour Bruxelles et l’Allemagne en tête, l’épine budgétaire est là.
L’austérité en quelques mots au cas où ça vous aurait échappé :
Impôts et taxes augmentés,
Privatisations, désengagement de l’État dans la santé, les transports, la culture, et tous les domaines dans lesquels ils intervient,
Diminution drastique des aides sociales, démembrement du code du travail, et parallèlement,
mesure d’aides supplémentaires aux entreprises. « My governement is pro business » a déclaré aujourd’hui notre ministre socialiste libéral venu faire de la retape à la City de Londres…
Que voit-on? Une Europe qui se morcelle entre les partisans d’un rééquilibrage par l’austérité soutenu majoritairement pas les états du nord, et les partisans d’un rééquilibrage par la croissance, promu par les états du sud et dont l’Italie mène la fronde. «Je crois que personne n’a le droit de traiter les autres pays comme des écoliers», à lancé Mattéo Renzi
« Ce qui passait il y a peu comme la -bombe atomique- dans la confrontation entre Paris et Bruxelles apparaît désormais plausible », écrit le Figaro.
Bruxelles dans le contexte actuel risque de se retrouver avec une patate chaude dans les doigts. La France n’est pas la Grèce, elle est pour le moment encore la 5ème économie mondiale et une erreur de manœuvre pourrait coûter très cher à l’ensemble du système économique européen.
Une bronca est entrain de se former au sein de l’Europe et son système autoritaire tandis que le Tafta lève de plus en plus d’opposition dans les classes politiques européennes.
Où cela nous conduit-il ? A l’effondrement d’une Europe économique en panne et de moins en moins viable.
Autre inconnue : Jusqu’à quel point les populations accepteront-ils cette dictature ? Ce n’est pas en opprimant les peuples qu’on obtient la paix sociale. L’histoire nous l’a appris, les révolutions françaises sont contagieuses.
L’avenir nous le dira.
Galadriel
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VU LE CONTEXTE, ATTENDONS-NOUS AU PIRE !