Espagne: démission du ministre de la Justice, Albert Ruiz Gallardon, après le retrait de la loi interdisant l’IVG
La loi interdisant l’IVG en Espagne a donc été retirée. Toute opinion sur ce grave sujet est respectable. Ce qui de mon point de vue est important dans ce recul du gouvernement espagnol c’est qu’il reconnaît aux personnes concernées le respect de la liberté de conscience.
Il faut reconnaître à cet homme politique la dignité de son attitude. On aimerait bien qu’en France, tous les politiques désavoués ou qui se traînent des batteries de cuisines (suivez mon regard) décident de quitter le pouvoir. On peut toujours rêver….
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Le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy avait annoncé peu avant le retrait du projet de loi, adopté en décembre 2013 en Conseil des ministres, mais qui n’a jamais été présenté aux parlementaires.
Ce projet n’autorisait l’avortement qu’en cas de danger prouvé pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, ou après un viol, mais excluait les cas de malformation du foetus comme motif valable.
En vertu de la loi actuelle, votée sous le gouvernement socialiste en 2010, les femmes en Espagne peuvent avorter jusqu’à 14 semaines de grossesse.
Finalement, a annoncé Mariano Rajoy, le gouvernement conservateur ne retouchera que l’un des points les plus polémiques du texte, celui qui permettait aux mineures d’avorter sans autorisation de leurs parents.
L’adoption du projet de loi l’an dernier avait suscité des réactions indignées jusqu’au-delà des frontières espagnoles, les socialistes français ayant été parmi les plus virulents. Plusieurs figures du Parti populaire, de Mariano Rajoy, s’étaient aussi publiquement prononcées contre. Un sondage publié par le journal El Mundo en janvier montrait que la majorité des électeurs du PP (53%) le rejetait.