Naufrage de l’Europe – Chapître suivant : sanctions et conséquences…
Comme vous le savez, l’Europe coule. C’est pour cela que la nouvelle équipe de commissaire est très nettement orientée vers la financiarisation ainsi que l’a démontré l’élection de Junker sous la pression de Merkel la geisha du FMI, la championne de l’austérité.
Lorsque je vous ai proposé mon analyse économique sur la crise Ukrainienne en prétendant qu’il s’agit pour l’empire de couler une Europe dont le poids économique pouvait représenter une concurrence sérieuse pour le dollar, j’avais tout de même un doute, je craignais d’être aveuglée par une vision partiale et prendre pour une cause ce qui n’est qu’une conséquence. Or, c’est justement comme une conséquence, une sorte de dégât collatéral, que nous sont présentés les événement par les pouvoirs et les médias qui en taisent soigneusement les véritables conséquences. Et quand le concert est aussi harmonieux, il y a de quoi se méfier.
Ce ne sont peut-être effectivement que des conséquences, mais on aurait voulu le faire exprès, on ne se s’y serait pas pris autrement.
Vous l’aurez entendu sur toutes les ondes, les Américains sont très motivés pour nous pousser, nous européens, à sanctionner la Russie.
Le problème est que nous sommes quasiment les seuls à en subir les conséquences. Bien sûr, le poids de ces sanctions n’est pas tout à fait neutre pour les russes. Mais contrairement à ce qui est prétendu dans les médias, la Russie n’est pas en panne de croissance. D’autre part, ces sanctions sont tellement annoncées à l’avance, qu’on peut légitimement supposer que le plus gros des avoirs visés ont largement eu le temps de se mettre à l’abri…
Les pertes de marchés Russes et les milliards de dollar que cela représente sont irrévocablement perdus. Est-ce bien le moment ? La Russie qui n’a plus aucune raison de nous faire confiance, se tourne vers d’autres fournisseurs et créent de nouveaux équilibres.
D’un côté, un marché Russe qui se ferme, sous l’impulsion de l’empire, de l’autre les US, protectionnistes, qui ouvrent leur marché, mais à leurs conditions, sous les fourches caudines du Traité Transatlantique que les européens seront trop contents de signer envers et contre nous., pour le plus grand profit des banques et des multinationales.
La Chine, quant à elle, partenaire du BRICS, (Brésil Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) commence à se rendre compte que le dollar n’est plus aussi fiable et qu’il est temps pour elle, d’exploiter elle-même le potentiel de son énorme marché intérieur. (désolée, je ne retrouve plus l’article de référence que j’ai oublié de mettre dans mon marque page)
Tout est en place pour mettre à genou une Europe autiste totalement colonisée, politiquement, culturellement, financièrement, et bientôt économiquement . Et lorsque je dis l’Europe, je pense à nous tous.
Nous qui, entre la pression américaine, l’asservissement à la dette, la libéralisation de plus en plus marquée des choix européens, allons en baver, c’est clair.
Nous sommes sur un Titanic dont les brèches sont ouvertes par nos propres « alliés » ! Nous avons intérêt individuellement à boucler nos gilets de sauvetage, à jeter les canots à l’eau et à quitter très vite le navire système.
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En retour des sanctions décidées par les États-Unis et la Communauté européenne à laquelle se sont ralliés la Suisse, le Canada et l’Australie, la Fédération de Russie à prononcer l’embargo sur les produits agroalimentaires occidentaux, le bœuf, le porc, les volailles, le poisson, le fromage le lait ainsi que les fruits et légumes .Le coût de ces sanctions pour les Européens est estimé par les experts de Bruxelles à 5 milliards d’euros ! En 2013 les exportations de produits agroalimentaires avaient atteints 619 millions d’euros selon les douanes françaises, 1 milliard d’euros selon les douanes russes qui font entrer dans ce calcul les produits qui ont transité par d’autres pays, comme la Belarus, par exemple.
Pourtant, la France n’est pas le pays d’Europe le plus touché. D’une part, parce que les vins et spiritueux, premier poste de nos exportations, ne sont pas concernés, d’autre part, parce que les entreprises françaises, comme Danone et Bonduelle, notamment, ont implanté en Russie nombre de leurs usines de production et leurs produits ne sont pas affectés par l’embargo.
Les incidences immédiates des sanctions sont redoutables pour certains pays comme la Belgique, 65% de sa production de poires étaient exportés en Russie ou la Pologne pour ses pommes. L’Union européenne a mis à la disposition des effets des sanctions sur les producteurs une enveloppe de 30 millions d’euros. L’effet le plus grave des sanctions est bien sûr le long terme.
Ainsi, on assiste aujourd’hui à une redistribution des cartes. La Russie accélère sa mutation vers les BRICS et les jeunes pays en développement auxquels elle ouvre son marché tandis que l’Europe se voit rapidement évincé de ce marché. IL sera très difficile de reconquérir une place dans le nouvel espace économique en cours d’organisation. Jusqu’alors, la Russie importait environ 30 à 35% de ses besoins agroalimentaires. Ces principaux fournisseurs étaient dans l’ordre :le Brésil, l’Allemagne, l’Ukraine, les Pays Bas, la Chine, les États-Unis, la Turquie et la France. Il est clair que ce classement va être bouleversé avec l’entrée en force des pays évoqués ci-dessus.
Sur le plan industriel, les conséquences seront très proches, la Russie vient de lancer avec force son projet « force de la Sibérie » d’un pipe-line permettant d’alimenter les besoins croissants de la Chine en énergie. Ce projet financé en partie par la Chine est de 400 milliards de dollars. La Chine absorbe actuellement 30% de l’énergie produite en Russie ; ce chiffre doit doubler dans le 5 ans. Les échanges avec l’ASEAN ont augmenté de 20% en 2013.
Ainsi, les sanctions ont certes des effets négatifs sur les investissements russes, sur l’inflation, encore qu’elle est contenue pour 2013 à 7, 5% mais elles ont aussi ouverts à la Russie un nouvel espace géopolitique en Amérique latine et en Asie.
Ainsi se trouvent posée la question des sanctions. Est-ce en ce début du XXIe s., une attitude d’hommes politiques responsables.
Puisse la construction de la Paix dans le respect de chacun devenir l’idéal du monde à venir.