Belle histoire : Les Atelières, coulées par les banques, sauvées par le public

En dépit des banques et de l’état, la coopérative des ouvrières des Atelières a été sauvée.

Les Atelières, la coopérative des anciennes de Lejaby, mettent la clé sous la porte

« Les Atelières » vont devoir mettre la clé sous la porte. Cette association, composée d’ex-ouvrières du fabricant de lingerie Lejaby, a en effet annoncé lundi, « avec une grande tristesse », devoir mettre fin à leur atelier de lingerie haut de gamme à Villeurbanne, près de Lyon, faute de financement.

Cette société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), fondée il y a plus d’un an et dirigée par une communicante, Muriel Pernin, va demander sa liquidation vendredi devant le tribunal de commerce de Lyon, selon un communiqué publié lundi. « C’est avec une grande tristesse que j’ai décidé de mettre fin à l’aventure des Atelières un peu plus d’un an après l’ouverture de l’atelier. C’est un crève-cœur pour celles et ceux qui ont eu l’espoir de relancer un atelier de lingerie corseterie haut de gamme », peut-on lire dans le texte signé par Muriel Pernin.

Selon elle, trois raisons les ont conduites à prendre cette décision « douloureuse », dont le « refus des banques » de les soutenir :
« Dans notre pays, les banques sont plus fortes que la République. Avec notre argent, elles exécutent chaque jour des dizaines de PME. Ce sont Les Atelières qui montent aujourd’hui à la guillotine. »

Suite et fin de l’article :

http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/03/03/les-atelieres-l-association-des-anciennes-de-lejaby-mettent-la-cle-sous-la-porte_4376972_3234.html
————————————————————————–

3 semaines après…

Les Atelières sauvées par le public !

 

L’atelier made in France des ex-Lejaby a réussi à rassembler 657 150 euros en quelques jours. Les banques, elles, avaient refusé de donner le moindre euro.

Extraits :

Aujourd’hui, elles repartent de plus belle. Entre ces deux dates, ce ne sont pas les banques qui ont volé au secours des 25 ouvrières des Atelières, cet atelier de confection de corseterie française fondé il y a un an à Villeurbanne par d’anciennes de Lejaby. C’est le grand public. Pressées par le gouvernement de poursuivre l’aventure coopérative du made in France dans un secteur sinistré, les Atelières se sont tournées en désespoir de cause vers les citoyens qui ont répondu bien au-delà de leurs attentes et espérances.

En lançant il y a deux semaines une souscription publique par le biais des réseaux sociaux, Muriel Pernin, leur présidente, espérait, dans ses rêves les plus fous, récolter 150 000 euros. Ce sont finalement 657 150 euros qui ont été envoyés spontanément à l’atelier de Villeurbanne. Avec la promesse de rassembler encore quelque 150 000 euros d’ici au mois de juin. « C’est un véritable exploit, je suis soufflée », confie Muriel Pernin, qui a du mal à réaliser l’ampleur du mouvement de solidarité qui s’est manifesté autour de son expérience, « la mobilisation des Français et des Françaises dépasse toutes nos espérances ». Elle raconte comment elle a vu arriver les dons, de 10 euros, et jusqu’à 25 000 euros, envoyés par de modestes ouvriers, des salariés, des syndicalistes, des cadres, des chefs d’entreprise, souvent accompagnés de petits messages chaleureux. « C’est extraordinaire ce que vous faites, je suis avec vous », « Vous êtes en train d’innover, de créer une culture d’entreprise différente », « Continuez »…

http://www.lepoint.fr/economie/les-atelieres-sauvees-par-le-public-21-03-2014-1803939_28.php

L’adresse du site les Atelières

http://www.lesatelieres.fr/