Le Danemark protège les massacres de dauphins
Confrontation musclée pour Sea Shepherd contre les tueries de dauphins aux îles Féroé
Le temps a tourné à l’orage pour Sea Shepherd aux îles Féroé, où l’ONG de défense des créatures marines séjourne depuis mi-juin. Ses militants y patrouillent activement pour protéger les cétacés et leur permettre d’échapper à la chasse traditionnelle locale, le grind.
Samedi 30 août, 14 volontaires de l’ONG ont été arrêtés alors qu’ils tentaient d’empêcher des pêcheurs feringiens de harponner 33 dauphins globicéphales qu’ils avaient rabattus en les effrayant avec le son de leur sonar, avant de les coincer dans une crique.
SIX MILITANTS EXPULSÉS
Trop tard : le harponnage avait commencé, les animaux n’étaient déjà plus en état de se sauver et l’eau était rouge de sang, ont témoigné les militants. En outre, la marine danoise les attendait. Des membres de l’ONG ont été interpellés, leurs cartes mémoire numériques et leurs films vidéos montrant des images du grind ont été confisqués. Trois des quatre bateaux de Sea Shepherd présents sur les lieux ont été saisis.
Tout le monde a été relâché dimanche. Six militants qui étaient arrivés par la terre et étaient descendus dans la crique pour tenter de s’interposer sont convoqués par la justice locale lundi 1er septembre et pourraient être expulsés dès le lendemain. Ils sont accusés d’« entrave à une opération de pêche légale ».
Arrêtés sur leurs embarcations, les huit autres participants devraient passer en jugement le 25 septembre.
UN COUP DUR
Quant aux trois vedettes, elles pourraient être conservées par la justice jusqu’à fin septembre en tant que pièces à conviction. Voilà qui gênerait considérablement Sea Shepherd dans ses patrouilles jusqu’à la fin de la saison du grind, en octobre.
Lamya Essemlali, la présidente de Sea Shepherd France, responsable de toute la campagne de sauvetage des globicéphales, confie cependant que trois navires sont toujours ancrés aux Féroé et qu’un renfort pourrait arriver prochainement.
L’altercation est un coup dur pour les troupes de Paul Watson qui avaient mis de gros moyens dans cette campagne 2014, espérant convaincre la population de l’archipel de mettre un terme définitif aux tueries de cétacés.
Ce type de chasse n’a plus de justification alimentaire : les globicéphales qui croisent dans ces parages de la mer de Norvège sont de moins en moins consommés, car leur chair est toxique, chargée en mercure et en métaux.
Par Martine Valo pour :