Esclavage : Un gros mot, vraiment ?
Souvent ici, je soutiens que nous sommes traités comme des esclaves. Certains pensent sans doute que j’exagère. Peut-être changerez-vous d’avis après cet article qui recueille le témoignage de DRH, dont certains ont préférés aller pointer à Pôle Emploi plutôt que de continuer à jouer un rôle inhumain qu’il ne pouvaient plus supporter…
Comme d’habitude il faut introduire des nuances. Je suppose que cela touche essentiellement les moyennes et grosses entreprises, et pas la petite boutique de papa… Encore que par les temps qui courent….
On pourrait croire également que le Service Public, ces fameux fonctionnaires tant moqués et enviés sont épargnés. Ce n’est plus vrai. Les méthodes de management ont changé et font appel à des cabinets privés (1).
La pression sur l’emploi permet toutes les dérives en ce qu’elle rend la rébellion difficile, voire impossible. Vous pliez ou vous partez., et ce, jusqu’au suicide.
Profit versus humanité. Telle est l’équation du salariat.
Homme harcelé par les injonctions à consommer, homme soumis, (voire brisé) par une injonction à être rentable.. Ceux qui ne rentrent pas dans le cadre sont jetés.
Quel autre nom donner à ces méthodes que celui d’esclavage ?
Galadriel
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La déshumanisation du travail décryptée
« J’ai peur qu’un salarié de mon entreprise se donne la mort. […] J’ai peur vraiment […] Et je ne veux pas participer à ça. » Ce témoignage terrible d’un ancien directeur des ressources humaines introduit l’émission « DRH : Direction inhumaine des ressources ». Rediffusé le 24 août sur les ondes de France culture, le débat met en cause la gestion actuelle des conditions de travail et des carrières. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi les salariés ne se rebellent-ils pas ? Comment forme-t-on les directeurs des ressources humaines ? Les différents invités décryptent un phénomène qui n’est pas nouveau.
Chasse effrénée au gaspillage pour rendre les travailleurs plus productifs. Toujours plus, toujours plus loin, toujours tendre la corde, jusqu’à ce qu’elle rompe. Par des procédés tels que la méthode Lean, qui réorganise le travail pour en réduire les coûts. « Le Lean, c’est l’idéologie du renoncement de ce qui fait mon métier. » Bertrand Jacquier, ingénieur qui l’a lui-même mise en œuvre, décortique les mécanismes de cette méthode, aliénante pour le salarié comme pour celui qui l’applique.
Aboli l’esprit critique des managers, ivres d’efficacité et de rentabilité. Et au bout du bout, ce choix impossible : continuer malgré soi ou pointer à Pôle emploi.
Banalisation du harcèlement moral, calcul « objectif » de l’implication du salarié, de son sens de l’originalité, de son esprit d’équipe. La seule chose que l’on ne mesure pas dans ce système fou où même les gestionnaires de ressources humaines craquent, ce sont le bien-être au travail, les risques psycho-sociaux. « On évite soigneusement d’aller voir. »
Du Lean au management maigre, de Bertrand Jacquier, éd. Lulu.com, novembre 2013, 12,55 euros
SOURCE DE L’ARTICLE :
http://www.histoiresordinaires.fr/La-deshumanisation-du-travail-decryptee_a1513.html
(1) LA MÉTHODE LEAN LE RETOUR DU PIRE DU TRAVAIL A LA CHAÎNE