Alertes santé !
Voici trois articles santé parus récemment et qui pourraient vous intéresser…
1) GROSSESSE: Attention aux antibactériens du quotidien
lls sont utilisés dans plus de 2.000 produits de consommation courante commercialisés comme antimicrobiens, dont des dentifrices, des savons, des détergents, mais aussi des tapis, des peintures, des fournitures scolaires et des jouets. Or une exposition durant la grossesse à ces antibactériens du quotidien, comme le triclosan et triclocarban, menace les femmes enceintes et les fœtus de risques graves pour la santé. Ces conclusions d’une étude de l’Arizona State University (ASU), présentées à la Réunion annuelle de l’American Chemical Society, ont déjà amené certains fabricants de produits d’hygiène, comme Johnson & Johnson et Procter & Gamble à prendre la décision d’éliminer progressivement ces composés de certains de leurs produits.
Ces résultats interviennent alors que les différentes institutions sanitaires réfléchissent sur l’opportunité de maîtriser l’utilisation de ces composés antibactériens communs déjà sources de préoccupation croissante chez les experts en santé environnementale. Le triclosan, un produit chimique très couramment utilisé dans les savons antibactériens et autres produits d’hygiène personnelle a déjà été mis en cause dans l’allergie, notamment chez l’enfant, et dans la réduction de la force musculaire. Le triclocarban est également utilisé dans certains savons anti-bactériens et certains médicaments.
Les scientifiques de l’Arizona State relèvent que de très nombreuses femmes enceintes et leurs bébés sont donc exposées à ces substances, ils ont évalué leur exposition et suggèrent que cette exposition générale entraîne une réduction modeste mais à grande échelle des tailles de naissance. Le Pr Benny Pycke auteur principal de l’étude confirme la présence de triclosan dans tous les échantillons d’urine des femmes enceintes de l’étude et dans environ la moitié des échantillons de sang de cordon suggérant le transfer de la substance aux fœtus. Mêmes résultats pour le triclocarban.
Ces composés ont déjà été associés, chez l’animal, à des troubles du développement et de la reproduction, avec un risque probable chez l’homme. D’autres recherches suggèrent que ces composés contribuent à la résistance aux antibiotiques, un problème croissant de santé publique.
Certes, le corps humain élimine rapidement le triclosan et le triclocarban, mais l’exposition est constante et se fait à travers une multitude de produits…
La lutte contre ces expositions est donc un défi. D’autant que l’étude identifie aussi un lien chez les femmes, entre des niveaux plus élevés d’un autre antimicrobien, le butyle parabène, lui-aussi couramment utilisé dans les cosmétiques, et une faible taille de naissance. Globalement, concluent les chercheurs, cette exposition générale à ces composés entraînerait un changement subtil mais à grande échelle des tailles de naissance. Le Minnesota a d’ores et déjà adopté l’interdiction d’utiliser ces agents antimicrobiens dans certains produits avec une entrée en vigueur en Janvier 2017. Une initiative déjà suivie, dans l’intention, par certains grands fabricants de produits d’hygiène.
Source: American Chemical Society (ACS) Pregnant women and fetuses exposed to antibacterial compounds face potential health risks (Visuel © Piotr Marcinski – Fotolia.com)
SOURCE DE L’ARTICLE : Vedura : http://www.vedura.fr/actualite/8282-savons-dentifrices-toxiques-grossesse
A lire sur Vedura également : L’excès de sel tuerait 1 millions 650 000 personnes par an.
http://www.vedura.fr/actualite/8317-exces-sel-tuerait-65-personnes
VIA : http://blog.santelog.com/2014/08/11/grossesse-attention-aux-antibacteriens-du-quotidien-acs/
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2) En Australie, une supergonorrhée sème la panique
Les médecins australiens et néo-zélandais s’inquiètent face à la résistance d’une superbactérie sexuelle. Les antibiotiques généralement utilisés en cas de MST s’avèrent en effet inefficaces pour l’éliminer.
La souche de gonorrhée la plus résistante jamais rencontrée en Australie a été détectée sur un touriste européen qui a contracté une MST lors de son voyage à Sydney.
Infection
La blennorragie ou gonorrhée (ou « chaude-pisse », en langage familier) est une infection génito-urinaire due à une bactérie, la Neisseria gonorrhoeae fréquemment appelée gonocoque. Elle est sexuellement transmissible et touche particulièrement les jeunes gens. Les premiers symptômes sont des douleurs lors de la miction et l’écoulement de pus depuis les organes génitaux.
Conséquences graves
Comme toute maladie sexuellement transmissible, elle touche les partenaires sexuels ayant des rapports non protégés. Contrairement à ce que croient, à tort, beaucoup de jeunes gens, il ne faut pas pénétration pour qu’il y ait transmission. Le sexe oral est particulièrement propice à l’infection par la bactérie, qui se loge dans la gorge et les yeux tout comme dans les organes génitaux. Si elle est ignorée, ou pas traitée à temps, la gonorrhée peut avoir de graves conséquences: infertilité, grossesse extra-utérine, fièvre, dermatite et symptômes d’arthrite. Des complications sont également possibles et en l’absence de traitement on assiste à des cas de méningite et d’endocardite. Transmise au nouveau-né, elle peut conduire à la septicémie.
Alerte
Le ministère australien de la Santé a déclaré avoir identifié sur son sol une souche résistante du gonocoque, l’A8806, et atteste que cette dernière présente des similitudes avec une autre souche incurable, le H041. Cette dernière a été découverte pour la première fois au Japon en 2009. Un travailleur du sexe qui ne présentait alors aucun symptôme a été diagnostiqué positif lors d’un contrôle de routine et n’a pu être soigné, la bactérie ne répondant pas aux antibiotiques couramment utilisés.
En 2011, des cas de souche de gonorrhée résistante ont été signalés à Hawaï, puis en Californie et en Norvège.
La protection, seul remède
L’Australie appelle désormais tous les médecins à signaler chaque cas de gonorrhée et à faire tester les cultures des patients. En Nouvelle-Zélande aussi, tous les hôpitaux et cliniques sont en état d’alerte. Que vous voyagiez dans ces régions ou pas, ne minimisez pas les risques du sexe non protégé, y compris du sexe oral, et utillisez toujours un préservatif. Dès les premiers symptômes d’une infection, consultez un spécialiste et communiquez-lui tout rapport à risque.
Source de l’article : 7/7be http://www.7sur7.be/7s7/fr/1520/Sexe-Relations/article/detail/2007200/2014/08/25/Une-supergonorrhee-seme-la-panique.dhtml
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Toxicité du colorant alimentaire le plus utilisé dans le monde… le caramel
Le caramel a tout pour plaire : couleur ambrée, odeur enivrante, saveur captivante… Sa simple évocation met l’eau à la bouche des petits comme des grands. Pourtant, son utilisation dans l’industrie agro-alimentaire n’a pas de quoi faire saliver.Un caramel plus vraiment naturel…
Le caramel est le colorant alimentaire le plus répandu et le plus utilisé au monde, car il donne aux aliments une couleur ambrée appétissante et permet de recréer le goût de grillé tant prisé des consommateurs. On le retrouve dans les sodas à base de cola, allégés ou non, mais aussi dans de nombreuses denrées comme par exemple les bières, les sauces, les vinaigres, les glaces, les fruits secs, etc.
Le caramel naturel est obtenu en faisant fondre du sucre et de l’eau. Mais dans l’industrie agro-alimentaire, la recette de base est souvent modifiée par l’adjonction d’ammoniac, de sulfites ou de ces deux substances chimiques combinées. La dénomination de colorant caramel recouvre ainsi quatre classes de colorants alimentaires identifiés comme E150a, E150b, E150c et 150d*.
L’ajout de ces substances chimiques au caramel permet certes d’obtenir une jolie couleur dorée ou une odeur et un goût agréables, mais il entraîne également l’apparition, sous l’effet de la chaleur, de nouvelles substances « néoformées » qui peuvent s’avérer nocives pour la santé. Dans cette optique, l’Institut Scientifique de Santé Publique (WIV-ISP) s’est penché sur quatre produits néoformés présentant un potentiel toxique. Il s’agit du :
– THI (2-acétyl-4-(1,2,3,4-tétrahydroxybutyl)imidazole)
– 5-HMF (hydroxyméthyl furfural)
– 2-MEI (2- méthylimidazole)
– 4-MEI (4-méthylimidazole)
Ces quatre substances néoformées que l’on retrouve dans le caramel appartiennent à la même catégorie de produits chimiques mais elles présentent un profil toxicologique très différent. Ainsi, le THI est un immunosuppresseur, c’est-à-dire une substance qui empêche les réactions immunitaires de l’organisme de fonctionner correctement. Le 2-MEI et le 4-MEI sont des produits chimiques classés dans le groupe 2B « agent peut-être cancérigène pour l’homme » par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), et le 5-HMF est une substance qui présente un haut potentiel toxicologique.
Que dit la réglementation européenne ?
Les opinions rapportées par l’Agence Européenne de la Sécurité Alimentaire (EFSA) précisent seulement qu’il convient de « maintenir les concentrations de substances néoformées à des niveaux aussi bas que possible ». Si la position des Autorités compétentes reste dans le domaine de la prudence, c’est parce qu’elles ne disposent que peu de données relatives aux concentrations réelles de ces substances néoformées dans le produit alimentaire final. En effet, les concentrations de ces substances sont uniquement contrôlées au niveau de la production du caramel, et elles ne font pas l’objet de contrôles ultérieurs au niveau des aliments en tant que tels.
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Un outil de mesure fiable et parfaitement objectif
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Prendre conscience des risques Au vu des habitudes alimentaires actuellement constatées, il est plus que probable que l’exposition aux produits néoformés pose problème chez certaines catégories de la population, comme par exemple chez les enfants, grands consommateurs de produits transformés.
Par le biais de son étude, le WIV-ISP entend donc également conscientiser le grand public à la problématique des substances néoformées, et ainsi inciter les consommateurs à modifier leurs habitudes alimentaires en prenant en compte que la mention « colorant caramel » dans la liste des ingrédients est trompeuse. De plus, les producteurs de caramel devraient prendre des mesures de mitigation de ces produits néoformés afin de réduire les quantités de ces composés dans le caramel avant son utilisation par l’industrie alimentaire, d’où l’importance d’instaurer des normes sur les concentrations de ces substances dans les produits alimentaires et pas seulement sur la production de caramel.
Notes :
* Le colorant E150a correspond à la recette de base du caramel ordinaire.
Le E150b est un caramel avec adjonction d’ammoniac. On parle alors de caramel ammoniacal.
Le E150c est un caramel avec ajout de sulfites. On parle alors de caramel de sulfite caustique.
Le E150d est un caramel avec ajout de sulfites et d’ammoniac. On parle alors de caramel au sulfite d’ammonium.
** 13 sortes de bières brunes et blondes ; 6 boissons énergétiques ; 1 vinaigre de Xérès ; 1 sauce type « bouillon cube ».